Camp de Jargeau — Wikipédia

Camp d'internement de Jargeau
Présentation
Superficie 2,5 ha
Gestion
Date de création Hiver 1939
Date de fermeture Décembre 1945
Victimes
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Loiret
Localité Jargeau
Coordonnées 47° 51′ 44″ nord, 2° 07′ 13″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Camp d'internement de Jargeau

Le camp d'internement de Jargeau (Frontstalag 153) était un camp de concentration situé à Jargeau dans le département français du Loiret pendant la Seconde Guerre mondiale.

Avec les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, le camp de Jargeau était l'un des trois camps implantés dans le département du Loiret.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le camp était situé à 19 km à l'est d'Orléans, dans la commune de Jargeau, à l'emplacement de l'actuel collège Le Clos Ferbois.

D'une superficie de 2,5 hectares et doté de 17 baraquements, le camp de Jargeau était censé pouvoir interner 600 personnes environ, il comptera pourtant jusqu'à 1 720 prisonniers.

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction du camp débute pendant l'hiver 1939. À l'origine, il accueille des réfugiés de la région parisienne qui subissent l'avancée des troupes nazies durant la drôle de guerre.

En , le camp est récupéré par les Allemands et est utilisé pour enfermer les prisonniers de guerre. Il s'agit alors du Frontstalag 153 qui comptera jusqu'à 900 prisonniers de guerre français.

Le , le camp d'internement ouvre officiellement, sur l'ordre du préfet[réf. nécessaire] du Loiret Jacques Morane nommé à ce poste le . Des familles Tziganes et des forains y sont enfermés. Au mois d', le camp compte 606 internés. Le camp de Jargeau devient le « camp des nomades ».

À partir d', des prostituées et des prisonniers politiques sont internés à Jargeau.

En , le camp sert d'annexe à la prison d'Orléans.

L'internement des Tsiganes au camp de Jargeau va se poursuivre après le départ des troupes allemandes.

Le camp fut réutilisé entre la Libération et le mois de  : il était spécialisé dans l'internement de femmes soupçonnées de collaboration[1].

La fermeture définitive intervient en .

Le , une plaque commémorative fut posée au collège Clos Ferbois. Elle porte l'inscription suivante : « ici, 1 700 personnes ont été privées de liberté entre 1939 et 1945 dont Tsiganes, résistants, réfractaires et personnes marginalisées ».

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Françoise Leclerc et Michèle Weindling, « La répression des femmes coupables d'avoir collaboré pendant l'Occupation », Clio, numéro 1/1995, Résistances et Libérations France 1940-1945, en ligne, [1]. Consultation : 27 avril 2008