Caml Light — Wikipédia
Caml Light était une implémentation légère du langage de programmation Caml développé par l'INRIA. Elle est aujourd'hui obsolète[1]. Cette version de Caml permettait une programmation fonctionnelle et impérative, mais pas la programmation orientée objet proposée par OCaml, son successeur.
Ce langage a été utilisé en classe préparatoires scientifiques françaises (MPSI puis MP option informatique) pour initier les élèves à l'algorithmique entre 1995[2] et 2017[3]. Il est désormais remplacé par OCaml.
Exemples[modifier | modifier le code]
Fonction factorielle[modifier | modifier le code]
Pour des entiers naturels, la fonction factorielle est définie par :
et sa définition récursive est :
En Caml Light, cela donne :
let rec fact = function | 0 -> 1 | n -> n * fact (n - 1);;
Algorithme d'Euclide[modifier | modifier le code]
L'algorithme d'Euclide, pour calculer le pgcd de deux entiers naturels u, v, s'écrit en Caml Light
let rec pgcd u v = if u = 0 then v else pgcd (v mod u) u;;
Suite de Fibonacci[modifier | modifier le code]
La suite de Fibonacci est définie par :
.
En Caml Light on a la version récursive naïve, qui s'exécute en temps exponentiel :
let rec fibonacci n = match n with | 0 -> 0 | 1 -> 1 | _ -> fibonacci (n - 1) + fibonacci (n - 2) ;; let f = fibonacci 9 ;;
ou encore, en version récursive terminale prenant en argument les deux premiers termes et et s'exécutant en temps linéaire :
let rec fibonacci n a b = match n with | 0 -> a | 1 -> b | _ -> fibonacci (n - 1) b (a + b) ;; let f = fibonacci 9 0 1 ;;
On combine couramment les deux, pour disposer à l’extérieur d’une fonction simple, et à l’intérieur de la récursion terminale :
let fibonacci n = (* Définir la version récursive avec récursion terminale… *) let rec fib_2termes n a b = match n with | 0 -> a | 1 -> b | _ -> fib_2termes (n - 1) b (a + b) (* … et l’utiliser. *) in fib_2termes n 0 1 ;; let f = fibonacci 9 ;;
On dispose aussi de deux versions itératives s'exécutant en temps linéaire (), la première en espace linéaire et la seconde en espace constant :
let fibonacci n = (* Un vecteur (tableau) de n+1 éléments entiers initialisés à 1. *) let t = make_vect (n + 1) 1 in (* Calculer ce vecteur pour les éléments n° 2 à n. *) for k = 2 to n do t.(k) <- t.(k - 1) + t.(k - 2) done; (* Le résultat est dans le dernier élément du vecteur. *) t.(n);; let f = fibonacci 9 ;;
let fibonacci n = (* 3 variables modifiables (refs) n1, n2, aux. *) let n1 = ref 1 in let n2 = ref 1 in let aux = ref 1 in (* Recalculer itérativement ces variables jusqu’à n. *) (* Syntaxe: !x dénote l’accès à la valeur actuelle de x. *) for k = 2 to n do aux := !n1; n1 := !n2; n2 := !n2 + !aux; done; (* Le résultat est dans n2. *) !y;; let f = fibonacci 9 ;;
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Cette implémentation est techniquement dépassée, ne fait plus l'objet d'aucune maintenance, et sera bientôt supprimée., Site officiel de Caml à l'INRIA
- [PDF] Programme d'informatique en MPSI et MP, B.O. Hors série no 3 du 29 avril 2004, annexe VII.
- Note de service ESRS1732186N du 27 novembre 2017
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- [PDF] Pierre Weis, Xavier Leroy, LE LANGAGE CAML. Deuxième édition.
- Michel Demazure, Cours d'algèbre. Primalité, divisibilité, codes Cassini 1997. De nombreux algorithmes en Caml Light.
Liens externes[modifier | modifier le code]