Caille — Wikipédia

caille
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « caille » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après

Taxons concernés

Les espèces des genres :

Quelques espèces parmi le genre

Les cailles sont de petits oiseaux migrateurs (15 cm de longueur environ) de la sous-famille des Perdicinae. Elles ressemblent beaucoup aux perdrix, bien que plus petites. Ce terme serait d'origine germanique[1]. Ces oiseaux sont un gibier recherché.

Elles se nourrissent de graines au sol, d'insectes et parfois de petites proies.

Le Roi caille est un synonyme populaire du râle des genêts. Il existe également de nombreuses espèces du genre Ortygospiza.

Œufs de caille.

L'élevage des cailles s'appelle la coturniculture, terme dérivé du nom de l'un des genres Coturnix.

La caille margote (ou carcaille/courcaille ou pituite) en accompagnant chacune de ses émissions sonores d'un hochement de tête.

Liste[modifier | modifier le code]

Les cailles[modifier | modifier le code]

Voici la liste des espèces dont le nom normalisé français comporte le terme caille :

Les astrild-cailles[modifier | modifier le code]

Références religieuses[modifier | modifier le code]

Les cailles sont citées dans les Livres saints des religions monothéistes (la Bible et le Coran) : c'est la viande que Dieu a offerte aux enfants d’Israël (juifs) dans le désert d’Egypte après qu’il les ait sauvés du Pharaon et des siens.

Dans la Bible (Ancien Testament) : Exode 16:13 :

« Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp. »

Dans le Coran :

« Ô Enfants d'Israël, Nous vous avons délivrés de votre ennemi, certes et vous avons donné rendez-vous sur le flanc droit du Mont (Sinaï). Et nous avons fait descendre sur vous la manne et la caille. » Coran sourate 20 verset 80.

« Et Nous vous couvrîmes de l'ombre d'un nuage, et fîmes descendre sur vous la manne et les cailles : - « Mangez des délices que Nous vous avons attribués ! » - Et ce n'est pas à Nous qu'ils firent du tort, mais ils ( les enfants d’Israël ) se firent tort à eux-mêmes ». Coran sourate 2 verset 57.

La chasse de la caille des blés[modifier | modifier le code]

En France, la caille n'est pas une espèce menacée, sa survie étant directement liée aux dates d'ouverture de la chasse, en général postérieures au début de sa migration.

Comportement de la caille d'élevage[modifier | modifier le code]

Les comportements naturels de la caille d'élevage (Coturnix japonica) consistent à prendre des bains de poussière, explorer son environnement, gratter la terre à la recherche de nourriture (grains, larves, insectes, végétaux...), former des nids dans le sol et les herbes, et dormir la nuit. C'est un animal relativement calme, mais des conflits peuvent survenir (principalement entre mâles). La caille du Japon est très peu craintive envers l'homme et tolère bien sa présence. La caille d'élevage ayant perdu la quasi-totalité de son instinct sauvage, ne couve pas et ne s'occupe pas des cailleteaux.

Environ 90 % des cailles élevées en France connaissent l'élevage intensif. Elles y vivent entassées les unes sur les autres, à plus de 80 par m2 pour les pondeuses et plus de 100/m2 pour les cailles de chair, les règlements des élevages de poules ne s’appliquant pas aux cailles. Elles pondent jusqu’à 300 œufs par an (contre 7 à 14 œufs/an pour les cailles sauvages). Elles y subissent des picages sévères, les têtes et pattes sont parfois déformées par les tumeurs ou les maladies de peaux. Certaines meurent avant d’être envoyées à l'abattoir[3].

En tant que gibier[modifier | modifier le code]

Selon Alexandre Dumas : « Une caille bien grasse plaît également par son goût, sa forme et sa couleur. On fait acte d'ignorance culinaire toutes les fois qu'on la sert autrement que rôtie et en papillote, parce que son parfum est très fugace et que, toutes les fois que l'animal est en contact liquide, son parfum se dissout, s'évapore et se perd. »

Symbolique[modifier | modifier le code]

Calendrier républicain[modifier | modifier le code]

La caille voyait son nom attribué au 15e jour du mois de prairial du calendrier républicain / révolutionnaire français[4], généralement chaque 3 juin du calendrier grégorien.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Hennache et Michel Ottaviani, Cailles, perdrix et francolins de l'Ancien monde, WPA France, Clères, 2011, 395 p. (ISBN 978-2-9512467-3-7)
  • Manuel d'identification des espèces de cailles et de tourterelles de l'île de la Réunion, Société d'études ornithologiques de la Réunion (SEOR), Saint-Denis, 2001, 12 p.
  • Victor Menassé, Les cailles (trad. de l'italien par Irène Nicotra), De Vecchi, Paris, 2004 (rééd.), 119 p. (ISBN 2-7328-3524-2)
  • Ricarda Mondry, L'élevage des cailles en zone tropicale, collection PRO-AGRO. ISF-Cameroun et CTA, Wageningen, Pays-Bas, 2016, 32 p., téléchargeable.

Notes et références[modifier | modifier le code]