César-Constantin-François de Hoensbroeck — Wikipédia

César-Constantin-François de Hoensbroeck
Image illustrative de l’article César-Constantin-François de Hoensbroeck
Biographie
Nom de naissance Cesar Constantijn Frans van Hoensbroeck
Naissance
Oost (Provinces-Unies)
Ordination sacerdotale
Décès (à 67 ans)
Liège
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Prince-évêque de Liège

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

César-Constantin-François de Hoensbroeck (ou Hoensbroech), né Cesar Constantijn Frans van Hoensbroeck le au château d'Oost (nl), près de Eijsden, et mort le (à 67 ans), est un prince-évêque de Liège surnommé le « bourreau roux »[1] de 1784 à 1792. Avant-dernier prince-évêque de Liège, il dirige la principauté lorsqu'éclate la révolution liégeoise, en écho à la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il était le fils d'Ulric Antoine de Hoensbroeck et de la comtesse Anne de Nesselrode d'Elneshoven. La famille de Hoensbroek est originaire du village de Hoensbroek dans l'actuelle province du Limbourg hollandais.

Il étudie à Heidelberg et devient chanoine au chapitre de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle avant de devenir prince-évêque de Liège jusqu'en 1792.

Pendant son règne, il tente de défaire les réformes progressistes de Velbrück, son prédécesseur, en rétablissant tous les privilèges du clergé et de la noblesse. Il ne partage pas du tout les aspirations libérales du tiers état et se montre peu sensible à la misère de son peuple, ce qui le rend très impopulaire. Les Liégeois le nomment le « tyran de Seraing », du nom du lieu où se trouvait la résidence d'été des princes-évêques.

La résidence d'été des princes évêques à Seraing.

Sa popularité baissera continuellement jusqu'à ce que la population vienne le réveiller dans sa résidence de Seraing pour l'emmener au palais de Liège afin d'exiger de sa part des réformes qu'il ne réalisera jamais.

Le , il fuit avant de revenir le sur le trône épiscopal, grâce aux troupes autrichiennes.

Son neveu, qui n'est pas beaucoup plus sensible ni aux changements ni à l'esprit du temps, François de Méan, lui succédera à sa mort le .

Ses cendres reposaient anciennement dans la Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert mais depuis la Révolution, celle-ci se situent dans le collatéral Nord de la Cathédrale Saint-Paul de Liège.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Daniel Droixhe, Une histoire des Lumières au pays de Liège : Livre, idées, société, Liège, Éditions de l'Université de Liège, , 410 p. (ISBN 978-2-87456-036-1, présentation en ligne, lire en ligne), p. 12

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Erwin Gatz (dir.) et Clemens Brodkorb, Die Bischöfe des Heiligen Römischen Reiches, 1198 bis 1448. Ein biographisches Lexikon, Berlin, Duncker & Humblot GmbH (réimpr. 2001) (ISBN 978-3-428-10303-4 et 3-428-10303-3)
  • Joseph Daris, Histoire du diocèse et de la principauté de Liége (1724-1852), t. I, Liège, Ve Verhoven-Debeur, , 442 p. (lire en ligne), « La principauté et le diocèse sous César-Constantin-François de Hoensbroeck », p. 337-439
  • Louis Leconte, « Une brouille dans la famille de César-Constantin comte de Hoensbroeck, prince-évêque de Liège », Chronique archéologique du pays de Liège, t. XXXVIII, no 1,‎ , p. 17-28 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]