Bruno Bellone — Wikipédia

Bruno Bellone
Image illustrative de l’article Bruno Bellone
Biographie
Nationalité Français
Naissance (62 ans)
Toulon (France)
Taille 1,75 m (5 9)
Période pro. 19801990
Poste Ailier gauche
Pied fort Gauche
Parcours junior
Années Club
0000-1976 ES Le Cannet-Rocheville
1976-1980 AS Monaco
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1980-1987 AS Monaco 229 (56)
1987-1988 AS Cannes 026 0(9)
1988-1989 Montpellier PSC 016 0(2)
1989-1990 AS Cannes 033 0(6)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1981-1988 France 034 0(2)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Bruno Bellone est un footballeur international français né le 14 mars 1962 à Toulon. Il évolue au poste d'ailier gauche du début des années 1980 au début des années 1990.

Surnommé Lucky Luke en référence à sa rapidité, il est formé à l'AS Monaco avec qui il remporte le championnat de France en 1982 et la Coupe de France en 1985. Il joue ensuite à l'AS Cannes et au Montpellier PSC.

Il compte trente-quatre sélections pour deux buts inscrits en équipe de France. Il remporte avec la sélection le championnat d'Europe 1984 inscrivant le second but de la victoire, deux buts à zéro face à l'Espagne. Il termine quatrième de la Coupe du monde 1982 et troisième de l'édition 1986.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bruno Bellone est né le 14 mars 1962 à Toulon et a quatre enfants[1].

Jouant au poste d'ailier gauche, Bruno Bellone était surnommé Lucky Luke en référence à sa rapidité de tir. Ce surnom lui aurait été attribué par le journaliste Didier Roustan[1]. Son idole en grandissant est Dominique Rocheteau[2]. Il joue dans son quartier d'El Ranchito en banlieue cannoise avant de débuter en pupilles à l'ES Le Cannet-Rocheville en position de deuxième avant-centre. Il est ensuite recruté par Alberto Muro et Gérard Banide (qui le replace rapidement comme ailier gauche) au centre de formation de l'AS Monaco[2]. A ses débuts, il partage un appartement avec Claude Puel, Henri Stambouli et deux autres jeunes de Perpignan[2]. Bellone effectuera la majeure partie de sa carrière, de 1980 à 1987, à l'AS Monaco.

Il dispute son premier match avec l'équipe de France le contre l'Irlande, à seulement 19 ans et 7 mois. Lors du rassemblement, il rencontre son idole Dominique Rocheteau auquel il explique qu'il était son idole. Rocheteau lui répond que Bellone "sera l'idole de plein de monde"[3]. Bellone marque un but[4] pour sa première sélection.

Il a participé aux trois épopées glorieuses de l'équipe de France (Coupe du monde 1982 et 1986, Euro 1984). Bien que rarement titulaire chez les Bleus, il reste dans les mémoires pour son but contre l'Espagne en finale de l'Euro 1984 ainsi que pour son tir au but chanceux (le ballon a rebondi sur le poteau, puis sur le dos du gardien) contre le Brésil en quart de finale du Mondial 1986.

Fin 1988, à Montpellier, il est victime d'un tacle par-derrière qui lui casse la cheville. Opéré, il doit s'arrêter six mois. Libéré par le club, il signe à Cannes (un contrat de 4 ans) où il retrouve des sensations. En fin de saison, alors qu'il joue avec l'équipe réserve, il est victime de la même blessure à la même cheville. Bellone est forcé à mettre un terme précoce à sa carrière, à 28 ans seulement[5].

Radio France annonce par erreur la mort de Bellone en avril 1998[1]. Il ne fêta son jubilé que le 22 février 1999, à Cannes avec notamment Luis Fernandez, Jean Tigana, Manuel Amoros, Patrick Battiston, Zinédine Zidane, Christophe Dugarry, Fabien Barthez, Thierry Henry, Robert Pirès, Éric Cantona, Jean-Pierre Papin, Luc Sonor et Roger Milla. Son jubilé, mis sur pied avec Jean Tigana et Didier Roustan, lui permet d'éponger ses dettes et de s'installer dans un appartement du Cannet-Rocheville alors qu'il vivait chez ses parents. Son cas défraye la chronique par ses ennuis financiers, ruiné par un conseiller véreux[5]. Son histoire fait l'objet d'un reportage sur TF1 le .

La princesse Grace Kelly est décédée dans le jardin de Bruno Bellone[6]. Quand il était à l'AS Monaco, le footballeur alors âgé de 20 ans, était colocataire de la maison (avec Guy Mengual et Dominique Bijotat)[3] qui est liée à l'accident de la princesse. La voiture de cette dernière, qui a quitté la route, s'est écrasée dans le jardin. Bruno Bellone était absent au moment du drame, il est rentré peu de temps après dans la matinée. Voyant un trou dans son jardin et ses draps maculés de boue, il demande des détails à son voisin, qui lui apprend la triste nouvelle[3]. Harcelé par les journalistes et les curieux qui envahissaient le jardin, Bruno Bellone a déménagé de cette propriété six mois après l'accident[7].

Statistiques[modifier | modifier le code]

Statistiques de Bruno Bellone [8]
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s) Compétition(s)
continentale(s)
Total
Division M. B. M. B. Comp. M. B. M. B.
1980-1981 Drapeau de la France AS Monaco Division 1 12 2 - - - - - 12 2
1981-1982 Drapeau de la France AS Monaco Division 1 30 12 2 0 C3 2 2 34 14
1982-1983 Drapeau de la France AS Monaco Division 1 30 3 4 0 C1 2 0 36 3
1983-1984 Drapeau de la France AS Monaco Division 1 33 8 8 3 - - - 41 11
1984-1985 Drapeau de la France AS Monaco Division 1 34 13 8 2 C3 2 0 44 15
1985-1986 Drapeau de la France AS Monaco Division 1 25 5 1 0 C2 2 1 28 6
1986-1987 Drapeau de la France AS Monaco Division 1 31 4 4 1 - - - 35 5
1987-1988 Drapeau de la France AS Cannes Division 1 26 9 - - - - - 26 9
1988-1989 Drapeau de la France Montpellier PSC Division 1 13 2 3 0 - - - 16 2
1989-1990 Drapeau de la France AS Cannes Division 1 31 5 2 1 - - - 33 6
Total sur la carrière 265 63 32 7 - 8 3 305 73

Reconversion[modifier | modifier le code]

En 1998-99 il est recruteur pour le centre de formation de l'AS Cannes, ou il perçoit 11.000 francs net mensuel, jusqu'à la perte du statut pro du club cannois (en 2004) et sa fermeture définitive, en 2006. Au sein du club, il entraîne un temps son équipe B[1].

Après avoir été animateur de loto durant six ans, il est embauché au service des sports de la ville du Cannet-Rocheville et y travaille depuis 2007. Il y côtoie Christian Lopez, l'ex pro de l'AS Saint-Étienne[1]. Il envisage la création d'un réseau social centré sur le football amateur[1].

Palmarès[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

En équipe de France[modifier | modifier le code]

Distinction individuelle[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Rémi Dupré ainsi que Patrice Terraz (photos), « On a retrouvé... Bruno Bellone, le footballeur qui tirait plus vite que son ombre. », sur lemonde.fr, Le Monde,
  2. a b et c « Le Podcast des Légendes, Bruno Bellone, "Le Kid d'El Ranchito" », sur Le Podcast des Légendes, Bruno Bellone, "Le Kid d'El Ranchito"
  3. a b et c « Le Podcast des Légendes, Bruno Bellone (2ème partie) »
  4. « Site de la Fédération française de football »
  5. a et b « Biographie de Bruno Bellone sur www.afterfoot.fr » (archivé sur Internet Archive)
  6. a et b « Bruno Bellone : «La Princesse Grace est morte dans mon jardin» », leparisien.fr,‎ 2018-01-23cet20:00:14+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  7. « Bruno Bellone : « Grace Kelly est morte dans mon jardin » », sur SOFOOT.com (consulté le )
  8. « Fiche de Bruno Bellone », sur footballdatabase.eu

Liens externes[modifier | modifier le code]