Brigades de défense de Benghazi — Wikipédia

Brigades de défense de Benghazi
Image illustrative de l’article Brigades de défense de Benghazi

Idéologie Islamisme
Statut Actif
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Libye
Actions
Zone d'opération Libye
Fait partie de Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi
Deuxième guerre civile libyenne

Les Brigades de défense de Benghazi sont un groupe djihadiste formé en 2016 lors de la deuxième guerre civile libyenne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Brigades de défense de Benghazi sont formées le à Al Djoufrah par le regroupement de plusieurs groupes islamistes, après un appel au djihad contre le général Khalifa Haftar lancé par le mufti al-Sadek al-Guaryani[1],[2]. Selon RFI, le groupe a des liens avec al-Qaïda, avec Ansar al-Charia et avec l'État islamique[1]. Pour Le Monde, le groupe compte de nombreux islamistes dans ses rangs, ainsi que d'anciens membres d'Ansar al-Charia[3]. Il est présent principalement à Benghazi, au sein du Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi[1],[4]. Ses combattants prennent part à la bataille de Benghazi[1]. Ils sont également présent à Ajdabiya et à Derna[1]. Dans cette dernière ville, le groupe aurait notamment aidé Mokhtar Belmokhtar[1].

Le 17 juillet 2016, trois sous-officiers français du Service Action de la DGSE sont tués dans le crash de leur hélicoptère. Les Brigades de défense de Benghazi revendiquent l'attaque et affirment avoir visé l'appareil avec un missile sol-air SA-7 et des armes automatiques. Leur mort est confirmée par le gouvernement français le 20 juillet, qui parle cependant d'un « accident d'hélicoptère »[5],[6],[7].

En mars 2017, les Brigades de défense de Benghazi attaquent la région du croissant pétrolier, dans la région de Ras Lanouf[8]. Elles remettent ensuite les villes et les sites pétroliers de Ras Lanouf et d'As-Sidrah au Gouvernement d'union nationale, bien que celui-ci ait condamné cette offensive [9]. Cependant, les forces du maréchal Haftar contre-attaquent et reprennent le croissant pétrolier le 14 mars[10].

Après leur défaite à Benghazi à la fin de l'année 2017, les Brigades de défense de Benghazi sont hébergées à Misrata par les brigades locales, unies par leur opposition à Haftar[11]. Elles disposent également d'un camp à al-Saddada, dans la banlieue de Bani Walid[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Libye: qui sont les Brigades de défense de Benghazi? », RFI, (consulté le )
  2. (en) « Libyan revolutionary factions form Defend Benghazi Brigades », The Libya Observer, (consulté le )
  3. Frédéric Bobin, « En Libye, le Parlement de Tobrouk se retire des efforts de réconciliation », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Les liens étroits entre le groupe EI et al-Qaïda au sein de groupes armés libyens », RFI, (consulté le )
  5. « Libye: trois militaires français tués lors d'une opération des forces spéciales », L'Express, (consulté le )
  6. Jean Guisnel, « Trois militaires français tués en Libye », Le Point, (consulté le )
  7. Cyril Bensimon, Frédéric Bobin et Madjid Zerrouky, « Trois membres de la DGSE morts en Libye, le gouvernement libyen proteste », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Libye: le croissant pétrolier ciblé par des milices proches de Khalifa Ghweil », RFI, (consulté le )
  9. Maryline Dumas, « Libye: combats à Tripoli et dans le bassin pétrolier », Le Figaro, (consulté le )
  10. AFP, « Libye: les troupes pro-Haftar annoncent la reprise de deux sites pétroliers », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  11. Frédéric Bobin, « En Libye, le maréchal Haftar à la reconquête du Croissant pétrolier », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Libye: les forces d'Ibrahim Jadhran en déroute », RFI, (consulté le )