Brahim Boutaleb — Wikipédia

Brahim Boutaleb
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Fonction
Membre de la Chambre des représentants du Maroc
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
CasablancaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
إبراهيم بوطالبVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté des lettres de Paris
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique

Brahim Boutaleb (en arabe : إبراهيم بوطالب) né à Fès le et mort à Casablanca le [1], est un historien, universitaire et politicien marocain, spécialiste de l'histoire du Maroc et de l'Afrique du Nord en général, et auteur de plusieurs ouvrages. Il est également professeur d’histoire contemporaine à l’université Mohammed-V de Rabat. Il a été député de la ville de Fès de 1977 à 1983.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Fès en 1937[2], Brahim Boutaleb étudie le droit et l'histoire à la Sorbonne à Paris, période où il est actif au sein des cercles militants de la jeunesse étudiantes marocaine. Durant cette période, il prend part à des manifestations de la gauche en Europe, notamment à Moscou, Amsterdam et Paris. Il fréquente également les milieux favorables à l'indépendance de l'Algérie et milite pour un Maghreb émancipé de la colonisation française et espagnole.

À son retour au Maroc, il rejoint l'Union nationale des forces populaires (UNFP) en 1960. En 1970, il devient professeur d’histoire contemporaine à l’université Mohammed-V de Rabat. Il devient professeur de chaire à la faculté des lettres de Rabat, et doyen de cette faculté[3], une fonction interrompue brutalement en 1972 pour sa participation au mouvement universitaire de contestation du pouvoir[4]. Il se lance alors dans l’action politique. Il est élu député de Fès en 1977, battant dans sa ville natale le candidat du pouvoir, un secrétaire d’État aux affaires économiques[3],[5]. Il conserve ce mandat jusqu'en 1983. Après une vague d’arrestations ayant ciblée les députés et militants de gauche au Maroc, il décide de se retirer de la politique et se concentre sur ses travaux académiques. Parallèlement à ses activités universitaires, il a enseigné l'histoire des idées politiques et des faits sociaux à l'école nationale d'administration publique de Rabat, cycle normal de l'énap, années 1977-1980.

Il préside également l'association de traduction et de l'édition, et est rédacteur en chef de la revue Hesperis-Tamuda[6]. Au début des années 2000 et avec l'avènement du roi Mohammed VI, il est nommé à l'instance équité et réconciliation pour le règlement des violations des droits de l'Homme durant les années de plomb[7]. Il est également nommé, par Dahir, membre de la Commission consultative de la régionalisation instituée par le roi Mohammed VI le [8].

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • L'Histoire du Maroc, édition Hatier, 1967, en collaboration avec Jean Brignon, Abdelaziz Aminé, Guy Martinet, Bernard Rosenberger, et Michel Terrasse[9].
  • La Marche verte, SEFA, 1976.

Préfaces[modifier | modifier le code]

  • Abderrahim Bouabid journaliste dans le combat pour l’indépendance, 1996.
  • La France et le retour de Mohammed V, Selma Lazraq, L’Harmattan, 2003.
  • Présence chrétienne au Maroc : XIXe – XXe siècles, Jamaâ Baida et Vincent Feroldi, édition Bouregreg communication, 2005.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [1]
  2. « Brahim Boutaleb », sur Commission consultative de la régionalisation
  3. a et b Louis Gravier, « La campagne pour les élections législatives a suscité un intérêt sans précédent », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Louis Gravier, « Le mouvement de contestation s'amplifie à l'Université », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Louis Gravier, « Les candidats indépendants sont les grands vainqueurs des élections législatives », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « Brahim Boutaleb », sur Centre Mohamed Hassan Ouazzani (CMHO),
  7. « La commission «Équité et réconciliation» s’installe », L'Économiste, no 1664,‎ (lire en ligne)
  8. Leïla Slimani, « La réforme venue du Sud », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  9. Roger Le Tourneau, « Une histoire collective du Maroc », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]