Prison de la Boutyrka — Wikipédia

Prison de la Boutyrka
(ru) Бутырская тюрьма
(ru) Бутырский следственный изолятор
« Prison des Boutyrki »
Image de l'établissement
Pohled na komplex Butyrka ze sousední výškové budovy. V popředí lze rozeznat jednu ze strážních věží původní pevnosti.
Localisation
Pays Russie, Empire russe et Union soviétique
District fédéral Central
Sujet fédéral Drapeau de Moscou Moscou
Localité Drapeau de Moscou Moscou
Coordonnées 55° 47′ 06″ nord, 37° 35′ 37″ est
Géolocalisation sur la carte : Moscou
(Voir situation sur carte : Moscou)
Prison de la Boutyrka
Géolocalisation sur la carte : Russie
(Voir situation sur carte : Russie)
Prison de la Boutyrka
Architecture et patrimoine
Architecte(s) Matveï Kazakov
Construction
Propriétaire Drapeau de la Russie Russie
Installations
Type Centre de détention et lieu d'intérêt (en)

La prison de la Boutyrka ou prison des Boutyrki (en russe : Бутырская тюрьма ou Бутырский следственный изолятор, centre de détention provisoire de Boutyrski) est une prison sur trois hectares proche du centre-ville de Moscou au 45 Novoslobodskaïa Oulitsa qui fut construite en 1771 comme caserne pour une unité de cosaques.

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette caserne accueille en 1774 son premier prisonnier, Iemelian Pougatchev. Elle est réaménagée au début des années 1800 par l'architecte Matvei Kazakov. Ses cellules ont des murs voûtés ressemblant à ceux des châteaux médiévaux.

En 1908, Harry Houdini parvint en vingt-huit minutes à se libérer de ses chaînes, sortir d'une caisse fermée par un cadenas et franchir les barreaux d'une cellule[réf. souhaitée].

Cette prison est célèbre de sinistre mémoire pour avoir accueilli de nombreux prisonniers politiques sous le régime de Staline, puis des dissidents sous le régime de Léonid Brejnev.

Dans les années 1990, cette prison était l'une des plus surpeuplées du pays avec soixante-dix prisonniers dans des cellules prévues pour vingt.

Un des derniers prisonniers célèbres est Vladimir Goussinski qui y passa trois jours en , avant de transférer la propriété de Gazprom. L'avocat Sergueï Magnitski fut également un de ses prisonniers dénonçant les conditions de sa détention[1].

Un système élaboré de ficelles permet d'ouvrir les fenêtres pour échanger de petits objets entre les cellules.

Les autorités ont mis l'immeuble en vente, mais il est grevé par une inscription sur la liste du patrimoine fédéral, en échange pour une prison équivalente dans la région de Moscou.

Prisonniers notables[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hélène Despic-Popovic, « L’agonie de Magnitski », sur Libération.fr,
  2. (en) Mitchel P. Roth, Prisons and Prison Systems: A Global Encyclopedia, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-313-32856-5, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]