Blanche-Marie Sforza — Wikipédia

Blanche-Marie Sforza
Illustration.
Bianca Maria Sforza, portrait de Giovanni Ambrogio de Predis, Musée d'histoire de l'art de Vienne.
Titre
Impératrice du Saint-Empire

(2 ans, 10 mois et 27 jours)
Prédécesseur Aliénor de Portugal
Successeur Isabelle de Portugal
Reine de Germanie et archiduchesse d'Autriche

(16 ans, 9 mois et 15 jours)
Prédécesseur Aliénor de Portugal
Successeur Isabelle de Portugal
Biographie
Dynastie Famille Sforza
Date de naissance
Lieu de naissance Pavie (Milan)
Date de décès (à 38 ans)
Lieu de décès Innsbruck (Tyrol)
Sépulture Abbaye de Stams
Père Galéas Marie Sforza
Mère Bonne de Savoie
Fratrie Jean Galéas Sforza
Anna Sforza
Catherine Sforza
Conjoint Maximilien Ier du Saint-Empire

Blanche-Marie Sforza (en italien Bianca Maria Sforza), née le à Pavie et morte le à Innsbruck, fut impératrice du Saint-Empire, reine de Germanie et archiduchesse d'Autriche par son mariage avec Maximilien Ier du Saint-Empire. Elle est la fille du duc de Milan Galéas Marie Sforza et de Bonne de Savoie.

Promesses de mariage non tenues[modifier | modifier le code]

Elle fut fiancée à divers princes pour des motifs politiques : peu après sa naissance, à Philibert Ier de Savoie, qui mourut à dix-sept ans en 1482, avant que le mariage n'ait été célébré, et ensuite à Jean, fils naturel de Mathias Corvin et prétendant à la couronne de Hongrie ; mais c'est Vladislas de Bohême qui monta sur le trône magyar, et cette deuxième promesse de mariage ne fut pas tenue non plus.

En 1494, à vingt-deux ans, elle fut finalement donnée en mariage par son oncle Ludovic le More à l'empereur Maximilien Ier, lequel était veuf et de plusieurs années son aîné. La dot était de trois cent mille ducats, et cent mille de plus en guise de taxe d'investiture. Le More avait en effet l'ambition de se faire nommer duc de Milan par Maximilien ; ce dernier cherchait, par cette alliance matrimoniale, à s'assurer l'hégémonie sur l'Italie du Nord et des finances pour ses expéditions militaires.

Après des noces mémorables, le mariage étant célébré par procuration, la mariée partit pour le Tyrol avec une cour de dames et de gentilshommes parmi lesquels, entre autres, Léonard de Vinci, qui nous en a laissé ses impressions sur la Valteline : l'escorte fit halte à Côme, Bellagio, Gravedona, Morbegno, Sondrio et Bormio, et passa le col du Stelvio.

Un mariage prestigieux et peu joyeux[modifier | modifier le code]

Maximilien, qui fut empereur de 1508 à 1519, avait, en 1477 épousé en premières noces Marie de Bourgogne, princesse héritière de Bourgogne et des Pays-Bas bourguignons, fille unique de Charles le Téméraire. De ce mariage, très heureux, naquirent deux enfants, Philippe et Marguerite. Cette union fut pourtant de courte durée, car Marie mourut en 1482 à la suite d'une chute de cheval. L'Empereur ne fut jamais amoureux de Blanche-Marie, il la négligea et elle ne lui donna pas d'enfants. On disait que « la Sforza », quoique aussi belle que la première (et aimée) épouse de Maximilien, n'était pas aussi « sage ».

À l'occasion de ce mariage, Maximilien fit décorer la Neuer Hof d'Innsbruck d'un « dais d'or », c'est-à-dire d'une loge dont le toit était fait de 2 500 petites tuiles de cuivre doré. Il est remarquable que l'Empereur voulut se faire représenter en portrait avec ses deux femmes, Blanche-Marie Sforza (laquelle, à la vérité, n'était pas particulièrement jolie) et la précédente, la très aimée et jamais désavouée Marie de Bourgogne.

La jeune impératrice ne participa jamais à la vie politique et préféra vivre dans divers châteaux impériaux, surtout au Tyrol, entourée d'une petite cour de nobles milanais fidèles, et « protégée » (ou, plutôt, surveillée) par les émissaires de Ludovic le More, envers lesquels elle fit preuve avec le temps d'une impatience croissante. Son rôle n'acquit un certain relief que dans le cadre de l'alliance de son mari avec son oncle Ludovic, dont elle accueillit et hébergea les fils, après que, vaincu et chassé de Milan, il fut emmené en captivité en France.

À la fin de sa vie, Blanche-Marie fut victime d'une maladie débilitante, où certains historiens croient voir les symptômes de l'anorexie nerveuse. Elle mourut le et fut ensevelie dans l'abbaye cistercienne de Stams, au Tyrol, dans la haute vallée de l'Inn.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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