Blaise Colomban de Bender — Wikipédia

Blaise Colomban de Bender
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
PragueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Blasius Kolumban von BenderVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Activités
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinction

Blaise Colomban Bender devenu après son anoblissement en 1782 le baron Blaise Colomban de Bender (en allemand Blasius Columban Freiherr von Bender), né le dans une famille bourgeoise[1] de Gengenbach, Margraviat (Margrafschaft) de Bade, dans la Forêt Noire, ville impériale du cercle de Souabe, et décédé à Prague le , est un officier qui joua un grand rôle dans l'armée au service de l'empereur qu'il servit durant soixante ans tout au long du XVIIIe siècle au sein de l'armée impériale[2].

Il termina sa carrière comme Feld-maréchal.

Sa vie[modifier | modifier le code]

Blaise Bender entra en 1733 dans l'armée impériale. Il eut encore l'occasion de servir le prince Eugène lors des guerres contre les Turcs. Il participa ensuite à de nombreuses guerres tant extérieures qu'intérieures de l'empire. Il participa ainsi aux campagnes de pacification des provinces de Silésie et des Pays-Bas ainsi qu'à la guerre de Sept Ans durant lesquelles avec bravoure il n'épargna pas sa personne et fut plusieurs fois grièvement blessé à Mollwitz, Prague, Striegau et Trautenau.

Bender s'était marié trois fois, le nom de sa première épouse n'est pas connu, sa seconde épouse fut Jeanne Catherine Michael von Gutenthal. À 61 ans, le , il épousa en troisièmes noces Louise zu Ysenburg und Büdingen in Philippseich (1731-1813), fille du général feld-maréchal Guillaume Maurice comte d'Ysenburg, comte-palatin.

Ses promotions[modifier | modifier le code]

Il fut nommé colonel (Oberst) en 1758, général major en 1769, en 1775 lieutenant Feld-maréchal, Feldzeugmeister en 1786 et feld-maréchal en 1790.

Il fut anobli en 1782 par l'Empereur des Romains, Joseph II, en même temps que ses quatre neveux, avec le titre de baron du Saint-Empire Romain.

En 1785 il fut nommé commandant militaire du Luxembourg.

La campagne de pacification des Pays-Bas[modifier | modifier le code]

Lors de la capitulation de Bruxelles le , le Feldzeugmeister Bender reçoit du bourgmestre des lignages de Bruxelles Henri-Ferdinand-Joseph de Locquenghien, accompagné du magistrat, les clefs de la ville.

Lors de la révolte en 1789 des provinces des Pays-Bas, appelée révolution brabançonne, il fut désigné du fait que ses troupes étaient cantonnées à Luxembourg pour mener la campagne de pacification. Fin , il partit de Luxembourg avec 30 000 hommes jusqu'à Bruxelles qu'il parvint à reprendre aux insurgés, puis pacifia en quelques semaines tout le territoire des Pays-Bas permettant au gouverneur général Albert Kasimir von Sachsen-Teschen de reprendre ses fonctions. Il fut récompensé pour la réussite de ses opérations par la grand-croix de l'Ordre militaire de Marie-Thérèse.

Les guerres de la Révolution Française[modifier | modifier le code]

Il prit ensuite une part active dans les guerres de la Révolution française et se signala alors qu'il avait déjà 82 ans en défendant durant huit mois la ville de Luxembourg contre l'avancée des troupes de la République française, jusqu'à la capitulation du .

Durant sa longue carrière militaire il avait pris part à 29 campagnes militaires, douze grandes batailles et six sièges.

L'hôtel Bender à Bruxelles[modifier | modifier le code]

Bender habita après 1783 en face du Parc de Bruxelles dans un hôtel construit d'après les plans de Louis Montoyer et Barnabé Guimard, cet hôtel de style néoclassique était composé de sa résidence et de deux maisons indépendantes. Il sera remanié par l'architecte Ghislain-Joseph Henry en 1818 à la demande du roi Guillaume Ier qui le reliera à l'hôtel de Belgiojoso par une galerie en arcade et qui constitueront l'embryon du futur palais royal de Bruxelles[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Iconographie[modifier | modifier le code]

  • Portrait gravé du feld-maréchal Blaise Colomban de Bender, avec la légende : « Blaise Colomban de Bender : baron du St Empire Romain, grand-croix de l'Ordre royal et militaire de Marie Thérese, maréchal des armées, colonel propriétaire d'un régiment d'infanterie, au service de l'Empereur et Roi et commandant général du corps d'armée aux Pays-Bas &.a &.a &.a ».

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est le fils de Johannes Casper Bender, officier, fils de Johannes Bender et d'Anne Marie Hetzler originaire de Villingen. Sa mère est Marie Eva Leutgardis Jüngling, fille de Columban Jüngling et d'Anne Marguerite Bach originaire de Ehrstein.
  2. À côté de l'armée du Saint Empire ("Reichsheer") recrutée par la Diète impériale et constituant l'armée officielle, l'armée impériale ("Kaiserliche Armee") désignait les troupes recrutées directement par l'empereur et qu'il pouvait lever sans l'accord de la Diète. Alors que l'armée du Saint-Empire, recrutée selon un mode resté archaïque dans les divers cercles de l'empire, perdait de son importance, ce sont ces troupes impériales qui constituèrent la véritable armée efficace au service de l'empereur et qui se distingua sur les différents champs de bataille européens.
  3. Le patrimoine monumental de la Belgique, Liège : Mardaga, 1994, p. 57.

Liens externes[modifier | modifier le code]