Billy Preston — Wikipédia

Billy Preston
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Billy Preston à la Maison-Blanche en 1974
Informations générales
Surnom Billy Preston
Nom de naissance William Everett Preston
Naissance
Drapeau des États-Unis Houston, Texas
Décès (à 59 ans)
Drapeau des États-Unis Scottsdale, Arizona
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, claviériste, producteur
Activités annexes Acteur
Genre musical Rhythm and blues, rock
soul, funk, gospel
Instruments Piano acoustique et électrique, orgue Hammond, moog, accordéon, clavinet
Années actives 1956 à 2005
Labels
Influences Ray Charles
Louis Jordan
Pete Johnson
Site officiel www.billypreston.net

William Everett Preston, dit Billy, né le à Houston (Texas) et mort le à Scottsdale (Arizona), est un claviériste, chanteur et acteur américain. Il a d'abord accompagné des artistes américains tels que Little Richard, Sam Cooke, Ray Charles puis les Beatles qu'il a d'abord rencontrés à Hambourg en 1962 alors qu'il avait 16 ans et accompagnait Little Richard en tournée. Il a aussi accompagné les Rolling Stones, tant sur leurs albums qu'en tournée. Sa célébrité prend ensuite de l'ampleur en tant qu'artiste solo, avec des singles populaires tels que That's The Way God Planned it, Outa-Space, Will It Go Round In Circles qu'il a écrite avec Bruce Fisher, Space Race et Nothing From Nothing. De plus, Preston a participé à l'écriture de la chanson You Are So Beautiful avec Bruce Fisher, qui est devenu un hit pour Joe Cocker. Stephen Stills s'est inspiré d'une remarque de Billy qui disait : If you can't be with the one you love, then love the one you're with (Si tu ne peux être avec la femme que tu aimes, alors aime celle avec qui tu es) et a créé la chanson à succès, Love the One You're With sur son premier album solo sorti en 1970, Stephen Stills.

En janvier 1969, Billy Preston accompagne les Beatles, à l'invitation de George Harrison, lors de plusieurs séances d'enregistrement de l'album Let It Be et sur deux chansons qui aboutiront sur Abbey Road. Il participe aussi au concert sur le toit. Il devient le seul musicien à être crédité sur un de leurs disques. En effet, le single Get Back / Don't Let Me Down est crédité à The Beatles with Billy Preston. Par la suite, après la séparation du groupe, Preston continue à enregistrer et à jouer avec trois des anciens membres des Beatles : il joue du piano sur la chanson God de John Lennon, ainsi que sur quelques albums de George Harrison dont All Things Must Pass et sur trois albums solo de Ringo Starr, puis trois avec le All-Star Band accompagnant ce dernier en tournée. Il a aussi accompagné Eric Clapton ainsi que les Rolling Stones.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Houston, sa famille déménage à Los Angeles alors qu'il est âgé de trois ans, c'est alors qu'il apprend les premiers rudiments du piano assis sur les cuisses de sa mère. Enfant prodige, il a tout appris par lui-même et n'a jamais pris la moindre leçon de piano. Dès l'âge de dix ans, il monte sur scène pour accompagner à l'orgue certains grands noms du gospel de l'époque, tels que Mahalia Jackson[1], James Cleveland et Andraé Crouch. Puis à 11 ans, il apparait à la télé nationale américaine pour l'émission de Nat King Cole, pour y chanter le classique de Fats Domino, Blueberry Hill en compagnie de Nat King Cole lui-même. Et, toujours à l'âge de 11 ans, il joue dans le film biographique St Louis Blues sur la vie de W. C. Handy avec Nat King Cole dans le rôle-titre, Billy interprète le rôle de Handy lorsqu'il était jeune. En 1962, alors âgé de 16 ans, Billy se joint au groupe de Little Richard en tant qu'organiste, et c'est alors qu'il joue à Hambourg qu'il fait la rencontre des Beatles. Il apparaît sur l'album de James Cleveland With The Angelic Gospel Choir publié sous le titre This Sunday-In person en 1962. Ensuite, en 1963, il joue l'orgue sur l'album de Sam Cooke Night Beat puis il enregistre son premier disque sous son propre nom, 16 Year Old Soul sur le label de Cooke, SAR. En 1965, il publie son album The Most Exciting Organ Ever et en 1967, il rejoint le groupe de Ray Charles. À la suite de cette brillante idée, plusieurs musiciens commencent à le demander pour qu'il joue sur leurs albums.

Avec les Beatles[modifier | modifier le code]

En janvier 1969, invité par George Harrison, il participe aux séances d'enregistrement du projet Get Back qui déboucheront sur l'album Let It Be y compris à leur concert improvisé sur le toit de l'immeuble des Entreprises Apple. Il joue le solo d'orgue Hammond sur la chanson-titre et sur Dig It ainsi que du piano électrique sur les chansons Dig A Pony, I've Got a Feeling, One After 909, The Long and Winding Road et Get Back. Cette dernière chanson est aussi publiée en single, le 11 avril 1969, sur lequel Preston est aussi présent sur la face B, Don't Let Me Down. Ce 45 tours est crédité à « The Beatles with Billy Preston », il devient alors le seul musicien à voir son nom inscrit sur un disque des Beatles. Il est présent sur l'ultime album du groupe Abbey Road paru en septembre 1969 où il joue l'orgue sur les titres Something et I Want You (She's So Heavy). On pourra aussi l'entendre sur The Long and Winding Road et Rip It Up / Shake, Rattle and Roll / Blue Suede Shoes parues en 1997 sur la compilation Anthology 3[2]. On l'entend sur plusieurs chansons bonus de la réédition de l'album Let It Be en 2021, incluant une improvisation de la reprise Without a Song sur laquelle il chante.

En 1969 toujours, il se voit offrir un contrat d'enregistrement avec Apple Records, il réalise ainsi son quatrième album That's the Way God Planned It produit par George Harrison et Wayne Shuler. On y retrouve Harrison à la guitare, au synthétiseur Moog ainsi qu'au sitar et aux chœurs, Eric Clapton est aussi à la guitare, Keith Richards à la basse, Ginger Baker à la batterie ainsi que les choristes Doris Troy et Madeline Bell. Paru en 1969 originellement, il sera réédité à deux reprises d'abord en 2001 avec trois chansons bonus puis en 2010 avec une autre pièce bonus.

Puis l'année suivante, Billy réalise un deuxième album pour Apple Records, son cinquième dans sa discographie, Encouraging Words qui sera coproduit par Billy et George Harrison, ce dernier lui prête même deux de ses propres chansons My Sweet Lord et All Things Must Pass alors que lui-même ne les a pas encore enregistrées, les sessions de travail de son propre album solo débutèrent une fois celles de Preston achevées. On retrouve comme musiciens sur cet album de Billy, George Harrison à la guitare, au synthétiseur et aux chœurs, Eric Clapton et Delaney Bramlett également à la guitare, Carl Radle et Klaus Voormann à la basse ainsi que Jim Gordon et Ringo Starr à la batterie. Sur son sixième album, I Wrote a Simple Song, Billy a le plaisir d'accueillir à nouveau George Harrison au dobro, ainsi que Quincy Jones aux arrangements des cuivres et des cordes. Ensuite, il participe à l'album solo de George, All Things Must Pass à l'orgue et au piano, qui sort en novembre 1970. Et le , il retrouve Harrison, Clapton et Ringo Starr sur la scène du Madison Square Garden de New York dans le cadre du fameux Concert pour le Bangladesh.

Par la suite, Billy participa sur d'autres albums de George Harrison, Dark Horse en 1974 au piano acoustique et électrique ainsi qu'à l'orgue sur 4 chansons. Puis en 1975 pour l'album Extra Texture (Read All About It), alors qu'il joue le piano électrique sur la chanson His Name Is Legs (Ladies and Gentlemen). Il remet ça l'année suivante pour l'album Thirty Three & 1/3, pour lequel il joue le piano, l'orgue et le synthétiseur, en compagnie de deux autres grands claviéristes, Gary Wright et David Foster. Il retrouvera George Harrison en 1982 sur son album Gone Troppo, au piano, à l'orgue, au synthétiseur et autres claviers divers, ce sera la dernière collaboration entre ces deux grands musiciens. Et le pour le concert en hommage à Harrison, Concert for George, il est invité avec tous les musiciens réunis pour l'occasion et il interprète alors deux chansons Isn't It a Pity et My Sweet Lord au chant et à l'orgue et il accompagne aussi Ringo Starr sur Honey Don't à l'orgue ainsi qu'Eric Clapton sur Wah-Wah aux chœurs.

Autres collaborations[modifier | modifier le code]

Il travaille ensuite avec les Rolling Stones, autant en concerts que sur disques, sur Sticky Fingers pour lequel il joue l'orgue sur I Got The Blues et Bitch (sur l'édition Super Deluxe rééditée en 2015), Exile on Main Street où il est au piano et à l'orgue sur Shine a light, Goats Head Soup au clavinet et au piano sur 100 years ago et au piano sur Doo Doo Doo Doo Doo (Heartbreaker), It's Only Rock'n Roll sur 4 titres et surtout Black and Blue, dans lequel il est l'inspirateur du titre Melody, avec sa propre chanson Do You Love Me?. Il y joue l'orgue sur Hey Negrita et Melody, le piano sur Hot Stuff, Hand of Fate, Hey Negrita, Melody et Crazy Mama, le synthétiseur de cordes sur Memory Motel, les chœurs sur Hot Stuff, Memory Motel, Melody et Hey Negrita et finalement les percussions sur Melody. On le retrouvera à nouveau avec les Rolling Stones sur Emotional Rescue, Love You Live, Tattoo You, Bridges to Babylon ainsi que sur l'album solo de Mick Jagger en 1993, Wandering Spirit.

Il accompagne aussi John Lennon sur l'album John Lennon/Plastic Ono Band , il est au piano sur la chanson God, il joue aussi l'orgue sur l'album de John et Yoko Some Time in New York City. On le retrouve également avec Sly and The Family Stone pour leur album There's a Riot Goin' On, Peter Frampton sur Wind of Change, Ringo Starr sur l'album Ringo à l'orgue sur les titres I'm the Greatest et Oh My My, Goodnight Vienna au piano électrique sur Only You (And You Alone) ainsi qu'au clavinet sur la pièce-titre, Choose Love pour lequel il joue le piano et l'orgue en plus des chœurs sur la chanson Hard To Be True et enfin sur Ringo Starr and His Third All-Starr Band-Volume 1 de 1997. Ensuite avec Eric Clapton sur No Reason to Cry, Reptile, One More Car, One More Rider, Me and Mr Johnson et le DVD Sessions for Robert J., Crossroads, Back Home et finalement The Road to Escondido, tout cela en menant en parallèle sa carrière solo.

Compositeur[modifier | modifier le code]

Il a aussi collaboré à l'écriture de la chanson You Are So Beautiful avec Dennis Wilson et Bruce Fisher, qui est devenu un succès pour Joe Cocker. Elle a d'abord été enregistrée par Preston lui-même sur son album The Kids & Me sorti en 1974, puis Cocker l'a reprise sur son cinquième disque I Can Stand a Little Rain la même année.

Décès[modifier | modifier le code]

Billy Preston a souffert d'une maladie rénale dans ses dernières années, provoquée par son hypertension. Il a reçu une greffe de rein en 2002, mais sa santé a continué à se détériorer. Il est entré volontairement dans une clinique de réhabilitation pour toxicomanes à Malibu, en Californie, sur la suggestion du guitariste Is'real Benton, et a souffert de péricardite, entraînant une insuffisance respiratoire qui l'a laissé dans le coma à partir du 21 novembre 2005. Il est décédé le 6 juin 2006 à Scottsdale, en Arizona.

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

  • (1963) 16 Yr. Old Soul - Réédité en 1969 sous le titre Greazee Soul
  • (1965) The Most Exciting Organ Ever - Entièrement instrumental.
  • (1965) Early Hits of '65 - Enregistré pendant les mêmes sessions que l'album précédent.
  • (1966) Hymns Speak from the Organ - Arrangements de Sly Stone, album de musique gospel.
  • (1966) The Wildest Organ In Town
  • (1967) Club Meeting - Continuité de l'album précédent.
  • (1969) That's the Way God Planned It - Premier album sur Apple Records avec George Harrison, Eric Clapton, Keith Richards, Ginger Baker, etc.
  • (1969) Greazee Soul - Réédition de 16 Year Old Soul
  • (1970) Encouraging Words - Deuxième et dernier album sur Apple avec Harrison, Clapton, Ringo Starr, Delaney Bramlett, etc.
  • (1971) I Wrote a Simple Song - Désormais avec A&M Records. Quincy Jones et George Harrison participent à l'album.
  • (1972) Music Is My life - Reprend Blackbird des Beatles et inclut le succès Will it Go Round in Circles.
  • (1973) Everybody Likes Some Kind of Music - Reprend It's Alright, Ma (I'm Only Bleeding) de Bob Dylan.
  • (1973) Gospel In My Soul - Album de gospel.
  • (1974) The Kids and Me
  • (1975) It's My Pleasure - Sous le nom de Hari Georgeson, George Harrison guitare sur That's Life.
  • (1976) Billy Preston
  • (1977) A Whole New Thing - Dernier album avec A&M Records.
  • (1978) Behold! - Album gospel, sur Myrrh Records.
  • (1979) Late At Night
  • (1980) Universal Love - Album gospel.
  • (1981) Billy Preston & Syreeta
  • (1981) The Way I Am
  • (1982) Pressin' On
  • (1984) On the Air - Reprend Here, There and Everywhere des Beatles.
  • (1986) You Can't Keep A Good Man Down
  • (1994) Ministry of Music - Album gospel.
  • (1995) Billy's Back
  • (1995) Minister of Music - Album gospel.
  • (1996) Words and Music - Album gospel.
  • (2001) You and I - Avec le groupe italien Novecento.
  • (2001) Music From My Heart - Album gospel.

Album live[modifier | modifier le code]

  • (1974) Live European Tour 1973 - Avec Mick Taylor à la guitare et aux chœurs

Participations[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Acteur :
Cinéma
Télévision
  • 1972 À 1977 : Soul Train Série-télé : Joua dans 5 épisodes : Lui-même.
  • 1975 : ¡Señoras y señores! : - Série-télé : Épisode du I Mars 1975 : rôle non défini.
  • 1997 : The Good News : - Série-télé : Joua dans 7 épisodes : Lui-même.
  • 2003 : On Faith Alone : The Jozy Pollock Story (Court-métrage télévisé) : rôle non défini.
  • 2005 : Music 101 : Série-télé : Keys
  • 2005 : Music Cares Person of the Year : Brian Wilson (spectacle télévisé) : Lui-même.
Vidéo
  • 1992 : The Kingdom Chums: Original Top Ten (Vidéo) : Mose - Prête sa voix au personnage.
  • Compositeur :
  • 2005 : The Derby Stallion - A composé la Bande Sonore du film.
  • 2009 : Inglourious Basterds - A composé la chanson Slaughter.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Billy Preston, le cinquième Beatle, range son clavier », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Joe Goodden, « Get Back/Let It Be sessions: day 15 », sur The Beatles Bible (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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