Berrouaghia — Wikipédia

Berrouaghia
Berrouaghia
Berrouaghia
Noms
Nom arabe البرواقية
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région Titteri
Wilaya Médéa
Daïra Berrouaghia
Président de l'APC
Mandat
Ali Bouziane[1]
2012-2017 (FLN)
Code postal 26002
Code ONS 2647
Démographie
Population 60 152 hab. (2008[2])
Densité 373 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 08′ 00″ nord, 2° 55′ 00″ est
Altitude Min. 952 m
Max. 1 235 m
Superficie 161,32 km2
Localisation
Localisation de Berrouaghia
Localisation de la commune dans la wilaya de Médéa.
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Berrouaghia
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Berrouaghia
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Berrouaghia

Berrouaghia, en tifinagh: ⴼⴻⵔⵡⵏ (virwen), est une commune de la wilaya de Médéa en Algérie. Située à 88 km au sud-ouest de la capitale Alger, elle est caractérisée par sa nature agricole (surtout vignes et cerises).

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la région du Tell au nord-ouest de la wilaya de Médéa, à environ 90 km au sud-ouest d'Alger et à 18 km au sud-est de Médéa.

Berrouaghia, à 939 m d'altitude, est une ville de montagne de l'Atlas tellien, située dans une dépression entre l'Atlas blidéen au nord et le massif de Ouarsenis au sud qui forme, dans l'extrême sud-est de la commune, les monts de Bibans.[réf. souhaitée]

Distance entre Berrouaghia et...
Alger 88,94 km
Oran 366,39 km
Constantine 408,67 km
Médéa 18,98 km
Blida 47,61 km
Tipaza 78,95 km
Aïn Defla 84,65 km
Chlef 145,86 km
Tissemsilt 152,77 km
Boumerdès 110,37 km
Bouira 104,02 km
Tizi-Ouzou 154,47 km
Djelfa 198,96 km
M'sila 206,88 km

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom amazigh «Avarwaq», qui a été arabisé en « Al Berrouagh », désigne l'Asphodèle. Il y aurait eu, au fond de la vallée de Berrouaghia, une fontaine entourée de champs d'asphodèles[3],[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Période antique[modifier | modifier le code]

À l'époque romaine, Berrouaghia était dénommée " TIRINADI ", supposée construite en l'an 100 av. J.-C., soit 65 ans avant la construction d'Auzia par l’empereur Auguste en l'an 33 av. J.-C.

Une garnison romaine est fondée à Tanaramusa castra -Tirinadi- par l’empereur Octave entre 27 et 25 av. J.-C.. La ville est citée lors de l'insurrection du chef berbère Firmus, en 375 ; le général romain Théodose a évacué Césarée (Cherchell) pour occuper Tirinadi.

Elle a été l'une des grandes cités de la province de Maurétanie Césarienne et siège d'un évêché. Au Ve siècle, avec le déferlement des Vandales, la ville romaine s'effaça avec la plupart de ses monuments antiques.

Pendant la période coloniale[modifier | modifier le code]

En 1830, elle était une ville, dependant du Beylik du Titteri. Avec la colonisation française et à la fin du xixe siècle, elle relève de l'arrondissement de Miliana. En 1940, elle est intégrée à celui de Médéa. À cette époque, un village de colonisation est construit autour de l'église (aujourd'hui détruite) et de la mosquée, ainsi que plusieurs fermes et un pénitencier agricole, devenu prison / camp de punition par la suite, musulmans, juifs et chrétiens cohabitent, la gare, l'hôpital, un marché et la production agricole s'y développent, en particulier la viticulture (appellation Coteaux de Médéa) à une altitude très élevée.[réf. nécessaire]

Un camp de punition y interne les réfugiés Républicains Espagnols à la fin de la guerre civile espagnole (voir Retirada), avec un régime spécial punitif. Environ 750 d’entre eux, y seraient morts en 1941 et 1942[5].

Après l'indépendance[modifier | modifier le code]

La prison de Berrouaghia a servi comme lieu de détention des opposants politiques algériens après l'indépendance de l'Algérie, en 1985 , les fondateurs de la première ligue algérienne des droits de l'homme: Saïd Sadi, Ferhat Mehenni, Ali Yahia Abdennour, y ont été incarcérés.[réf. nécessaire]

« Berrouaghia : peu sont les Algériens à ne pas avoir entendu parler de cette prison, qui renfermait les combattants de l'ombre durant la guerre d'Algérie dans les années 1950, les militants des mouvements amazighs et des Droits de l'Homme dans les années 1980, et les leaders et militants islamistes dans les années 1990. Face à elle, il est impossible de ne pas ressentir un sentiment de peur. Une peur injustifiée, peut-être, mais Berrouaghia est un lieu de légendes, où des hommes ont vécu et sont morts, où des poèmes ont été écrits et des chansons composées.»[6]

Le 13 novembre 1994, a eu lieu le massacre de la prison de Berrouaghia où des dizaines de prisonniers sont morts après une tentative d’évasion.[réf. nécessaire]

Culture[modifier | modifier le code]

Pour ce qui est de l'art culinaire, la ville est célèbre aussi à travers ses gâteaux traditionnels (Maqroot, Tcharek Msaker et Oryen, Baklawa, Nakache, Arayech, Hniwnat, Fanid, Maarek, Msmen Lâali w l jari ... etc.) , à l'instar d'autres villes algériennes aux traditions mauresques (Médéa, Cherchell et Miliana). Sa cuisine riche et variée révèle un savoir faire local avec de délicieuses recettes de sa cuisine traditionnelle (Mtwem, Couscous, Rechta, Dolma, Beghrir, Qatâa W Ermi, Chorba Mermez, Chorba Beyda, etc.) caractéristique de la région de l'Algérois).[réf. nécessaire]

Démographie[modifier | modifier le code]

Avant l'indépendance, Berrouaghia avait une population de différentes religions : Musulmans (Arabes, Turcs, Andalous et Kabyles), chrétiens et juifs.[réf. nécessaire]

Évolution démographique
1977 1987 1998 2009 2017 2023
30 08638 01652 04382 68798 678118 678

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Journal La Nouvelle République Algérie », sur La Nouvelle République (consulté le ).
  2. « Wilaya de Médéa : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  3. « " Le village des Asphodèles " D'ALI BOUMADHI », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Ali Boumahdi, Le Village des Asphodeles, Paris, Robert Laffont,
  5. Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 51
  6. Smaïl MEDJEBER, La Grande Poubelle : Journal d’un ancien détenu politique en Algérie. (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Prison de Berrouaghia

Liens externes[modifier | modifier le code]