Bernay (Eure) — Wikipédia

Bernay
Bernay (Eure)
Ancien logis abbatial (fin du XVIe siècle).
Blason de Bernay
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
(sous-préfecture)
Arrondissement Bernay
(chef-lieu)
Intercommunalité CC Intercom Bernay Terres de Normandie
(siège)
Maire
Mandat
Marie-Lyne Vagner
2020-2026
Code postal 27300
Code commune 27056
Démographie
Gentilé Bernayen
Population
municipale
9 622 hab. (2021 en diminution de 7,76 % par rapport à 2015)
Densité 400 hab./km2
Population
agglomération
11 515 hab. (2017[1])
Géographie
Coordonnées 49° 05′ 22″ nord, 0° 35′ 57″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 173 m
Superficie 24,03 km2
Unité urbaine Bernay
(ville-centre)
Aire d'attraction Bernay
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Bernay
(bureau centralisateur)
Législatives 3e circonscription de l'Eure
Localisation
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Bernay
Liens
Site web https://www.bernaylaville.fr

Bernay (Écoutez, localement [bɛrne]) est une commune française située dans le département de l'Eure en Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Bernay se situe dans l'ouest du département de l'Eure. Nichée dans la vallée de la Charentonne (affluent de la Risle) entre Broglie et Serquigny, cette ville se situe à 29 km à l'est de Lisieux, à 33 km au sud de Pont-Audemer, à 47 km à l'ouest d'Évreux et à 60 km au sud-ouest de Rouen.

La commune de Bernay se situe précisément à l'intervalle entre le pays d'Ouche, région caractérisée par de grandes étendues forestières et le Lieuvin, région marquée par un bocage très clairsemé dans cette zone.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Valailles, Caorches-Saint-Nicolas, Courbépine, Fontaine-l'Abbé, Grand-Camp, Menneval, Treis-Sants-en-Ouche, Saint-Martin-du-Tilleul, Saint-Quentin-des-Isles, Saint-Clair-d'Arcey et Saint-Aubin-le-Vertueux.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Charentonne à Bernay.

Le centre-ville est construit à la confluence de la Charentonne et du Cosnier.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 779 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records BERNAY (27) - alt : 166m, lat : 49°06'04"N, lon : 0°33'35"E
Records établis sur la période du 01-05-2004 au 02-11-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 1,6 2,9 4,7 7,5 10,5 12,3 12,3 10,2 8,2 5 2,3 6,6
Température moyenne (°C) 4,6 4,7 6,9 10 12,6 15,9 18,2 17,8 15,4 12 7,9 5,1 10,9
Température maximale moyenne (°C) 7,2 7,9 11 15,2 17,8 21,4 24,2 23,3 20,6 15,8 10,9 7,8 15,3
Record de froid (°C)
date du record
−10,8
10.01.09
−14,9
11.02.12
−8,7
13.03.13
−3,9
06.04.21
−1,8
14.05.10
2,5
01.06.06
3,8
31.07.15
5,2
09.08.05
1,8
30.09.18
−1,7
26.10.10
−5,1
30.11.10
−14,7
03.12.10
−14,9
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
16,2
01.01.22
19,7
27.02.19
24,5
31.03.21
27,1
19.04.18
29,4
27.05.05
36,1
18.06.22
40,2
25.07.19
37
07.08.20
34,3
09.09.23
28,9
02.10.23
21,4
01.11.15
16,2
19.12.15
40,2
2019
Précipitations (mm) 56,4 50,4 54 42,4 61,4 59,9 50,1 55,1 37,4 59,1 62,4 78,3 666,9
Source : « Fiche 27056003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/11/2023 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Natura 2000[modifier | modifier le code]

ZNIEFF de type 1[modifier | modifier le code]

  • ZNIEFF 230030039 - Les prairies de Carentonne[10]. Le site de Carentonne se situe dans la vallée de la Charentonne. Il se caractérise par un ensemble de milieux dominés par les mégaphorbiaies. Les espèces déterminantes sont l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica R), la cardère poilue (Dipsacus pilosus AR) et le murin de Natterer (Myotis nattereri R).
  • ZNIEFF 230030042 - Les prairies de la Couture[11]. Le site de la Couture correspond à une mégaphorbiaie eutrophe. La seule espèce végétale déterminante recensée est l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica AR).
  • ZNIEFF 230000262 - Les prairies et l'aulnaie du moulin neuf[12]. Ce site, situé dans la vallée de la Charentonne, est divisé en quatre grands milieux distincts : le cours principal de la Charentonne, une aulnaie humide à hautes herbes sur les bords de la rivière, une friche ponctuée de saules (Salix sp.) de type mégaphorbiaie mésohygrophile, une pâture du Bromion racemosi et des fossés plus ou moins humides. Il se distingue par la présence de plusieurs espèces de plantes déterminantes telles que l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica R), la petite berle (Berula erecta R) ou la cardère poilue (Dipsacus pilosus AR) ainsi que par la présence de criquets ensanglantés (Stethophyma grossum AR)
  • ZNIEFF 230030036 - Les prairies et le bois du bas Bouffey[13]. Ce site, situé dans la vallée de la Charentonne, est constitué de deux grands milieux : une mégaphorbiaie méso- à hygrophile en fond de vallée et un versant boisée de la hêtraie. L'espèce déterminante de cette zone est la cardamine à bulbilles (Cardamine bulbifera, RR).

ZNIEFF de type 2[modifier | modifier le code]

  • ZNIEFF 230009189 – La moyenne vallée de la Charentonne, le bois de Broglie[14].
  • ZNIEFF 230000764 - La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne[15].

Site classé[modifier | modifier le code]

  • La promenade du mont Milon (partie appartenant à l'hospice de la ville comprenant 184 hêtres et 8 chênes) Logo des sites naturels français Site classé (1926)[16].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bernay est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bernay, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[20] et 11 515 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[21],[22].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31 %), prairies (30,3 %), zones urbanisées (18,5 %), forêts (15 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,2 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

La ville compte de nombreux hameaux, certains étant d'anciennes paroisses rattachées à la ville à la Révolution.

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 6 078, alors qu'il était de 5 963 en 2015 et de 5 769 en 2010[I 1].

Parmi ces logements, 86,5 % étaient des résidences principales, 3,6 % des résidences secondaires et 9,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 51,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 45,9 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bernay en 2020 en comparaison avec celle de l'Eure et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,6 %) inférieure à celle du département (6,2 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 40,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (43,5 % en 2015), contre 65,3 % pour l'Eure et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Bernay en 2020.
Typologie Bernay[I 1] Eure[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 86,5 85,5 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 3,6 6,2 9,7
Logements vacants (en %) 9,9 8,2 8,2

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La gare.

Transport ferroviaire[modifier | modifier le code]

Bernay dispose d'une gare ferroviaire située sur la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg permettant de se rendre à Paris, Caen et également Rouen grâce à une division de la ligne à Serquigny (ligne de Serquigny à Oissel).

Aérodrome[modifier | modifier le code]

La ville de Bernay dispose de l'aérodrome de Bernay-Saint-Martin, composé d'une piste en herbe orientée est-ouest (10/28), longue de 1 200 mètres et large de 80.

L’aérodrome n’est pas contrôlé. Les communications s’effectuent en auto-information sur la fréquence de 119,225 MHz.

La ville dispose aussi d'un tractodrome (Daniel Chauvin) où il est organisé des compétitions de tracteurs pullings (engins avec des moteurs surdimensionné) chaque année.

Transports urbains[modifier | modifier le code]

Le réseau de transport urbain de la ville de Bernay nommé « Bernay Bus » fonctionne par boucle :

  • une boucle bleue qui dessert le quartier de Bourg-Le-Comte et le centre-ville ;
  • une boucle rouge qui dessert le quartier du Stade et le centre-ville.

Ces deux lignes comportent deux arrêts communs : « la Poste » et « Gare SNCF »[26]. Ce système permet d’augmenter la fréquence des passages à chaque arrêt.

De 2009 à 2011, l'ancien réseau comprenant deux bus desservant chacun les deux principaux quartiers de la ville (le Bourg Lecomte et le Stade) a été remplacé par un réseau où chaque bus serait assigné à l'un des deux quartiers. Ainsi la ligne bleue desservait le Bourg Lecomte et le centre ville tandis que la ligne rouge desservait le Stade, les deux bus se rejoignant à la Poste, rue du Général-de-Gaulle. Le samedi toutefois, chacune des lignes dessert l'entièreté de la ville.

Dans le cadre du renouvellement de son marché d’exploitation du transport urbain, la ville a apporté quelques modifications à ses horaires et circuits de bus urbain afin de mieux répondre aux besoins des usagers. À partir du 14 juin 2011, les horaires et trajets ont été modifiés, la ligne bleue dessert dorénavant la commune de Menneval créant ainsi une liaison entre cette commune et Bernay[26]. Cela fait suite à une demande des usagers du réseau, en grande partie pour se rendre au centre commercial E.Leclerc et au centre Lidl.

Depuis le , la ville de Bernay a mis en place une nouvelle offre de transport urbain avec une phase de test en septembre et octobre. Dès le mois de novembre 2017, la municipalité a décidé de rendre gratuit l'accès au bus sur ses deux lignes. Bernay devient ainsi la première ville de l'Eure à proposer la gratuité pour ses usagers. Près de 200 Bernayens empruntent chaque jour ce moyen de transport.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Bernay est attesté dès le Xe siècle sous la forme Brenaico dans une copie du XVIIIe siècle (Fauroux 11), Brenaicum vers l'an 1000 (dotalitium de la duchesse Judith), Bernaium en 1017 (épitaphe de la duchesse Judith ), puis Bernaicus en 1025[27], Berniacus en 1026 (charte de Richard II), Bernai dès 1032 - 1035, 1047[27], Bernaccum en 1123 (chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel), Bernaye en 1246 (charte de Jean Mallet de Graville), Belnaium en 1249 (registre visitationum archiepiscopi Rothomagensis ), Berneium en 1250 (annales des frères mineurs), Bernayum en 1276, Berneyum en 1371 (bulle de Grégoire XI), Berney en 1417 (Rotuli Normanniæ), Bernays en 1444 (acte de Th. Basin, évêque de Lisieux), Bernay sur Carentone en 1644, Bernay de l’Eure (actes du XIXe siècle)[28].

Il peut être issu d'un type toponymique gallo-roman *BRINNACU (*Brinnacum[27]), et ce, d'après d'autres toponymes analogues comme Brenay à Branville, autre lieu du département de l'Eure mentionné sous la forme Brinnacum au Ve siècle ; Bernay à Batilly, ancienne paroisse de l'Orne, Brinnaicum IXe siècle et Mont-Berny, commune de Pierrefonds dans l'Oise, sous la forme Brinnacum au VIIe siècle[27]etc.

Ils remontent peut-être tous à une forme celtique hypothétique *Brinnāko(n). En tout cas, les spécialistes identifient clairement un suffixe d'origine gauloise *-āko(n)[29] devenu *ACU (latinisé diversement dans les textes en latin, le plus souvent en -acum) à l'époque gallo-romaine et qui était localisant à l'origine, avant de se référer plus précisément à la propriété[30].

Albert Dauzat et Charles Rostaing considèrent que le premier élément Bern- représente le nom d'homme gaulois Brennos / Brennus, latinisé en Brinnus à l'époque romaine[31],[Note 3]. La métathèse de [r] est un phénomène phonétique fréquent qui est bien attestée dans les formes anciennes Brin -> Bern-.
François de Beaurepaire préfère un thème prélatin bren- / brin- qu'il croit reconnaître dans les différents Brain, Brains, Brin ou le nom de la Brenne, région marécageuse[27]. Ce nom a donc pu signifier « terrain marécageux » ou « terrain fangeux », ce qui est conforme à la situation de Bernay, puisque la rivière Charentonne vient buter sur un coteau (« les Monts ») et reçoit le Cosnier, au débit important.

Pierre-Yves Lambert cite encore le terme bran ou bren « son » au sens de « déjection », d'où les dérivés bréneux, souillé ; embrener, etc. Il n'est cependant pas sûr qu'il s'agisse de la même racine[32].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges d’habitat du néolithique (−3 600 ans) mis au jour « près du hameau des Granges » en attestent[réf. nécessaire].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La nef de l'église abbatiale Notre-Dame de Bernay.

Entre 996 et 1008, le duc de Normandie, Richard II, offre cette région en douaire à son épouse, Judith de Bretagne, qui fonde aussitôt une abbaye bénédictine : l'abbaye Notre-Dame. Les moines aménagent le site par des travaux hydrauliques importants : assainissement, moulins, pêcheries, etc. et la construction d'une abbatiale qui reste un joyau de l'architecture romane normande. Pour couvrir les frais et assurer leur défense, ils cèdent une partie de leur propriété en 1048.

L'activité commerciale attestée dès 1198 prend son essor sur l'axe principal de la ville, actuellement rue Thiers. L'industrie du drap est réputée[33], les foires sont nombreuses (la Foire Fleurie au moment des Rameaux en est un souvenir), en raison de la diversité et de l'abondance des produits agricoles de la région. Bernay devient d'ailleurs un grand marché chaque samedi.

En 1231, Louis IX (Saint Louis) tient dans la ville des Assises de Justice et y fonde en 1250 un Hôtel-Dieu en reconnaissance de l'accueil empressé que lui a réservé la population. Cet Hôtel-Dieu possède une entrée rue Thiers et s'étend jusqu'à la rue de la Geôle. À la mort de Pierre Ier d'Alençon, Bernay est incorporé au comté d'Évreux et donné par Philippe le Bel à son frère Louis de France en 1281.

La vénération de Notre-Dame de la Couture dès le XIIIe siècle, est à l'origine de pèlerinages importants qui attirent les foules de toute la Normandie ; le pèlerinage marial diocésain a toujours lieu chaque lundi de Pentecôte.

La ville a connu de nombreuses périodes troubles, notamment durant la guerre de Cent Ans. Bernay changea plusieurs fois de mains pendant le conflit. En 1354, à la suite du traité de Mantes, la ville fut cédée par le roi Jean II le Bon à son gendre le roi Charles II de Navarre, avec de nombreuses autres terres normandes. Mais les deux hommes entrèrent rapidement en conflit. En , Bernay fut reprise aux Navarrais après l'arrestation de Charles II, avant de lui être restituée en 1358. Le , après un court siège, la forteresse fut prise par Bertrand Du Guesclin contre la promesse faite à son capitaine, Pierre du Tertre, d'intercéder en sa faveur auprès du roi de France Charles V[34]. Dans la tour de la forteresse de Bernay, les Français s'emparèrent d'archives secrètes du roi de Navarre qui n'avaient pas été brûlées et qui mirent au jour de nombreuses alliances et complots de Charles II, avec les Anglais notamment[35]. La forteresse fut détruite peu après. Bernay fut un temps restituée au fils de Charles II de Navarre, avant d'être confisquée par le roi Charles VI en 1385.

Par la suite, la ville passa aux mains des Anglais avant d'être reprise par les troupes royales[36].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Si, aujourd'hui, il y a environ 11 000 habitants dans la ville, Bernay comptait, au XVIe siècle, une population « aussi importante qu’à Évreux ou à Lisieux ». Ce sont les guerres de Religion, puis la révolte populaire des Gauthiers (du nom du village de La Chapelle-Gauthier) en 1589, contre les taxes, qui « mettent un terme à la quiétude de la ville »[36].

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

Chef-lieu du département à sa création, Évreux en est évincée au cours de l'année 1793 au profit de Bernay, mais récupére cette qualité avant la fin de cette même année. En 1800, la ville devient chef-lieu de l'arrondissement de Bernay.

La commune de Bernay, instituée par la Révolution française, absorbe entre 1795 et 1800 celles de Bouffey et de Carantonne[37].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Au cours du XIXe siècle, d'importants aménagements de voirie modernisent la ville, et l'évolution de la structure industrielle s'oriente vers le pourtour de la cité. Ce développement continuera au cours du siècle dernier, avec l'arrivée de nouvelles industries et l'extension importante de Bernay sur les coteaux surplombant le centre traditionnel, lequel a su rester fidèle à ses origines.

D'importants combats eurent lieu à Bernay lors de la guerre franco-prussienne, notamment le .

Automne 1939 : des citoyens de Bernay saluent un convoi du corps expéditionnaire britannique.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville a été occupée à partir de par la Wehrmacht ; l'occupation a duré quatre ans. Le , la gendarmerie de Bernay a été bombardée par l'aviation alliée.

Rommel est grièvement blessé le lors du mitraillage de sa voiture sur une route normande par deux avions alliés. Les circonstances et les suites de l'accident ont été rapportées par l'amiral Friedrich Ruge[38], ami et adjoint du maréchal allemand en Normandie. Rommel se rend, le , en passant par Falaise, aux PC des 276e et 277e divisions d'infanterie et constate qu'elles ne sont pas suffisamment soutenues par le IIe corps blindé SS, parce que celui-ci se tient trop en arrière. Là, il apprend que les Alliés ont lancé l'offensive à Saint-Lô. Cela le détermine à rentrer au plus vite à son quartier général. Le ciel s'est complètement dégagé et les avions alliés manifestent une grande activité. Rommel gagne Livarot par des chemins secondaires, où il rejoint la route nationale. Deux pilotes de Spitfire aperçoivent la voiture et l'attaquent entre le village de Sainte-Foy-de-Montgommery[39] et Vimoutiers, au lieu-dit La Gosselinaie[40] (à 39 km de Bernay) où la route présente une assez longue ligne droite. Sérieusement blessé, Rommel est transporté dans le coma dans une pharmacie à Livarot, puis jusqu'à l'hôpital de campagne allemand de Bernay. Le diagnostic tombe dans la soirée : quatre fractures du crâne dont une à la base, des éclats au visage, une très longue indisponibilité. Après quelques jours, le [41], il est très faible mais reconnaît le capitaine Behr qui lui rend visite. Il est évacué vers l'hôpital militaire allemand du Vésinet en région parisienne. Il voudrait revenir sans délai au quartier général, mais il doit rester alité pendant au moins trois semaines.

Durant la Bataille de Normandie, Bernay est bombardée deux fois le , tuant 29 personnes[42]. En , la ville échappe aux bombardements des alliés en raison d'une épaisse couche nuageuse, préservant ainsi le centre historique.

Le , Bernay est libérée par les Forces canadiennes (4e division blindée) sans combat. La Wehrmacht s'était déjà retirée de la ville[43]. Ces divers évènements expliquent pourquoi Bernay est une des rares villes normandes de moyenne importance à ne pas avoir été dévastée par le second conflit mondial.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune est depuis 1801 le chef-lieu de l'arrondissement de Bernay du département de l'Eure.

Elle était de 1793 à 1985 le chef-lieu du canton de Bernay, année où celui-ci est scindé et la ville répartie entre les cantons de Bernay-Est et de Bernay-Ouest[37]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Bernay, dont la composition n'est pas la même que celle du canton qui existait jusqu'en 1985.

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Eure.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Bernay était le siège de la communauté de communes de Bernay et des environs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes dénommée Intercom Bernay Terres de Normandie, dont la ville est désormais le siège.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Au second tour de l'élection du 16 mars 2008, la liste de droite conduite par Hervé Maurey l'emporte avec 50,71 % des voix (2 531 voix) contre 49,29 % (2 460 voix) à celle de la gauche[44],[45]. Gilles Launay dépose un recours en annulation du scrutin pour non respect de l'article L-52 du code électoral. Le tribunal administratif de Rouen annule le l'élection et déclare M. Maurey inéligible pour un an au motif d'avoir comptabilisé dans son compte de campagne pour un montant très faible l'utilisation de photos du service municipal de communication. Après un recours d'Hervé Maurey au Conseil d'État, celui-ci, suivant l'avis du rapporteur public qui relevait que le maire sortant ayant adressé à 77 familles d'une école privée une lettre ayant pu influencer les électeurs, tout en écartant l'inéligibilité, annule le scrutin de 2008.

Lors des élections qui s'ensuivent, le , la liste Nouveau Centre d'Hervé Maurey obtient 50,97 % des suffrages au premier tour face à la liste conduite par Gilles Launay (PS)[46].

Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans l'Eure, la liste UDI menée par le maire sortant obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 666 voix (59,33 %, 27 conseillers municipaux élus dont 15 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[47] :
- Gilles Launay (PS, 1 415 voix, 31,49 %, 5 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires) ;
- Pascal Didtsch (FG, 412 voix, 9,16 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 35,472 % des électeurs se sont abstenus.

Le 11 mars 2016, l'élection du président de la communauté de communes de Bernay et des environs ne se déroule pas comme prévu. Jean-Hugues Bonamy, 1er adjoint de Bernay, se retrouve face à Francis Viez, conseiller municipal de la majorité de Bernay. Francis Viez est élu président à 22 voix contre 10. Cette élection sonnant comme une trahison pour le maire de Bernay et son 1er adjoint, Hervé Maurey décide de démissionner le de la mairie de Bernay et provoque une élection municipale partielle. C'est Jean-Hugues Bonamy qui expédie les affaires courantes jusqu'à son élection au fauteuil de maire le 22 mai 2016[48].

Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans l'Eure[49],[50], la liste SE menée par Marie-Lyne Vagner[51] obtient la majorité des suffrages exprimés avec 1 312 voix (40,19 %, 24 conseillers municipaux élus dont 11 communautaires), devançant les listes menées respectivement par[52],[53] :
- Ulrich Schlumberger[54] (DVD, 1 260 voix, 38,60 %, 6 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires) ;
- Pascal Didtsch[55] (DVG, 692 voix, 21,20 %, 3 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 52,81 % des électeurs se sont abstenus.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[56]
Période Identité Étiquette Qualité
septembre 1944 septembre 1981 Gustave Héon[57],[58],[Note 4] Soc.ind. puis
RPF puis UDSR puis
RGR puis UDF-Rad.
Professeur de mathématiques, Résistant
Nommé maire par le Comité départemental de Libération puis élu maire.
Sénateur de l'Eure (1962 → 1981)
Conseiller général de Bernay (1945 → 1979)
Président du conseil général de l'Eure (1958 → 1979)
Chevalier de la Légion d’Honneur
Officier de l’Instruction publique
Mort en fonction
novembre 1981 mars 1983 Marie-Louise Hemet[Note 5] UDF  
mars 1983 janvier 2003 Joël Bourdin UDF
puis UMP
Professeur de finance à l'Université de Caen
Sénateur de l'Eure (1989 → 2014)
Conseiller général de Bernay-Ouest (1985 → 2004)
Vice-président du conseil général de l'Eure ( ? → 2004)
Président de la CC de Bernay et des environs[Quand ?]
Démissionnaire
janvier 2003 mars 2016 Hervé Maurey UDI Chef d'entreprise
Conseiller général de Bernay-Ouest (2004 → 2009)
Sénateur de l'Eure (2008 → )
Conseiller régional de Normandie (2016 → ? )
Président de la CC de Bernay et des environs ( ? → 2016)
Démissionnaire
mai 2016 juillet 2020[59],[60] Jean-Hugues Bonamy[61] UDI Agent d'assurances
Conseiller général de Bernay-Ouest (2009 → 2015)
Conseiller départemental de Bernay (2015 → 2021)
Vice-président du conseil départemental de l'Eure ( ? → 2021)
Président de la CC de Bernay et des environs (2016[62] → 2017)
Vice-président de la CC Intercom Bernay Terres de Normandie (2017[63] → 2020)
juillet 2020[64] En cours
(au 5 décembre 2023)
Marie-Lyne Vagner SE-DVD[65] Cheffe d'entreprise
Vice-présidente de la CC Intercom Bernay Terres de Normandie (2020 → )
Conseillère départementale de Bernay (2021 → )

Distinctions et labels[modifier | modifier le code]

Elle a reçu le label « Villes et Pays d'art et d'histoire » par signature d'une convention avec l'État le 18 février 2012[réf. nécessaire].

En 2016, la commune de Bernay s'est vu décerner le label « Ville Internet @@@@ »[66].

En 2017, la commune a été labellisée « 3 fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[67].

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville de Bernay est jumelée avec :

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

  • Collège Le Hameau
  • Collège Jeanne-d'Arc (collège privé)
  • Collège Marie-Curie
  • Lycée Saint-Anselme (lycée privé)
  • Lycée Augustin-Fresnel
  • Lycée Clément-Ader, séparé en deux sites, à l'emplacement de deux anciennes propriétés privées ; sur la commune de Menneval, le site Éole occupe le terrain sur lequel Victor Lottin de Laval, archéologue, chaudronnier romancier et peintre orientaliste, possédait sa demeure des « Trois-Vals ».
  • Maison familiale rurale
  • Conservatoire de musique à rayonnement intercommunal (communauté de communes Bernay Terres de Normandie).

Équipements sportifs[modifier | modifier le code]

La ville possède plusieurs équipements sportifs[réf. nécessaire] :

  • 6 terrains de football
  • 2 terrains de rugby
  • 9 courts de tennis dont 3 couverts
  • 1 piscine
  • 2 skatepark
  • 2 salles de judo
  • 1 gymnase
  • 1 mur d'escalade

Souvent ces équipements sont gérés en accord avec le Sporting Club de Bernay (SCB).

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[68],[Note 6].

En 2021, la commune comptait 9 622 habitants[Note 7], en diminution de 7,76 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 7056 2716 5216 3326 6057 2446 8717 5127 362
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7 2377 5667 5107 2817 6437 9898 3108 0167 966
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8 1598 1157 8837 4407 5877 7007 7838 1748 798
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
9 34910 00910 53910 54810 58211 02410 63510 28810 392
2021 - - - - - - - -
9 622--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[69].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,7 % la même année, alors qu'il est de 25,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 4 406 hommes pour 5 545 femmes, soit un taux de 55,72 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,26 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[70]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,2 
90 ou +
4,0 
8,2 
75-89 ans
15,0 
20,3 
60-74 ans
23,4 
20,0 
45-59 ans
19,1 
16,0 
30-44 ans
14,3 
17,8 
15-29 ans
12,7 
16,4 
0-14 ans
11,6 
Pyramide des âges du département de l'Eure en 2020 en pourcentage[71]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,6 
6,2 
75-89 ans
8,6 
17 
60-74 ans
17,8 
20,8 
45-59 ans
20,1 
18,8 
30-44 ans
18,8 
16,4 
15-29 ans
14,7 
20,2 
0-14 ans
18,6 

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Bernay est une étape du pèlerinage du mont Saint-Michel (itinéraire culturel du Conseil de l'Europe) sur le chemin venant d'Amiens par Le Bec-Hellouin et Brionne.

Économie[modifier | modifier le code]

La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Eure.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments historiques[modifier | modifier le code]

  • Abbaye Notre-Dame de Bernay (place Gustave-Héon) (XIe et XVIIe) Logo monument historique Classé MH (1862) Logo monument historique Inscrit MH (1965) Logo monument historique Inscrit MH (1999)[72]. L'abbaye Notre-Dame de Bernay est un des plus vénérables édifices romans de Normandie. Elle fut bâtie au premier quart du XIe siècle, par Judith de Bretagne, épouse de Richard II, duc de Normandie. Construite en tuf, elle se signale par la beauté de ses élévations dont les grandes arcades ont retrouvé leurs belles proportions. Ses chapiteaux richement sculptés s'apparentent à ceux de l'École de Bourgogne. Le logis abbatial (XVIe et XVIIe siècles) est occupé par le musée des Beaux-Arts. Les bâtiments conventuels, reconstruits par Guillaume de La Tremblaye, servent aujourd'hui d'hôtel-de-Ville, tribunaux et MJC[73].
  • Église Sainte-Croix (XVe), rue Thiers, place Sainte-Croix Logo monument historique Inscrit MH (1927)[74]. Construite pour être l'église paroissiale de la baronnie de Bernay, l'église Sainte-Croix a subi des remaniements réguliers au cours du temps, notamment aux XVIe, XVIIIe et XIXe siècles. Les vitraux proviennent de l'atelier Duhamel Marette à Évreux et le mobilier est originaire de l'abbaye Notre-Dame du Bec, au Bec-Hellouin.
  • Église Notre-Dame de la Couture (XVe), rue du Repos Logo monument historique Classé MH (1906)[75]. Selon la légende, un mouton aurait déterré une statuette de la Vierge dans un hameau appelé La Culture (devenu ensuite La Couture). Cette découverte est le début d'un pèlerinage et conduit à la construction d'une chapelle, érigée en église au XIIIe siècle. Cette église est reconstruite aux XIVe et XVe siècles, puis agrandie au XVIe siècle. Elle devient une basilique en 1950 sous Jean XXIII. Elle est ornée de vitraux datant du Moyen Âge au XIXe siècle. Ses murs ont un décor peint de la fin du XIXe siècle.
  • Hôtel de la Gabelle (XVIIIe), rue du Général-De-Gaulle, place de Verdun Logo monument historique Inscrit MH (1928) Logo monument historique Inscrit MH (1964)[76]. Cet hôtel abrita jusqu'en juin 2010 le Conservatoire de musique à Rayonnement Intercommunal de la communauté de communes de Bernay et ses environs (transféré en août 2010 aux anciens abattoirs restaurés).
  • Couvent des Cordeliers, rue de la Comédie (dans le périmètre de protection des monuments historiques du centre ville). Ce couvent de l'ordre franciscain fut fondé en 1275. Il se distingue par un hourdis constitué de briques et pierres (silex, calcaire, …), disposées en motifs décoratifs avec les monogrammes CF (Cordeliers Franciscains) ainsi que des symboles religieux[77].
  • Hôpital Anne de Ticheville, rue Anne-de-Ticheville/rue de Lisieux (protégé par le périmètre de protection des monuments historiques du centre ville). Construit entre 1701 et 1706, pour accueillir les indigents de la ville et des environs, il est agrandi aux XIXe siècle (extension du bâtiment principal), XXe siècle (pavillons) et XXIe siècle (bâtiments en béton).
  • Rubannerie Gallant, rue Bernard-Gombert. Partiellement réaffectée en logements avec garages et bureaux.

Autres monuments anciens[modifier | modifier le code]

Façade de la maison dite Paquebot vue de la Rue Thiers
Façade de la maison dite Paquebot vue de la Rue Thiers
  • Musée des beaux-arts, place Guillaume-de-Volpiano. Attenant à l'abbatiale et au jardin public, ce musée fut créé en 1868 à l'occasion d'une exposition d'une importante collection de faïences. Depuis, les collections se sont diversifiées et couvrent de nombreux aspects des beaux-arts : faïences du XVIe siècle, mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles, peintures et sculptures du XVIe au XIXe siècle, archéologie égyptienne, art gallo-romain, art contemporain, art religieux, etc.
  • La Maison Paquebot, 83 rue Thiers. Dessinée en 1930 par l'architecte local André Perrée pour un notable de la ville, cette maison est la première de Bernay à être construite en béton. Elle est un bel exemple du style « paquebot » caractérisé par des façades épurées, animées par des formes courbes, de longues lignes, des superpositions de balcons et terrasses[78]. L'édifice bénéficie du label « Patrimoine du XXe siècle »[79].
  • Centre culturel multimédia. Cette médiathèque, sur les bords de la Charentonne, occupe l'ancien moulin de la Grosse Tour. Cet édifice a été réhabilité et agrandi, confrontant une architecture du XIXe siècle et son extension en béton et verre. Elle est parée en briques, bois, verre et métal.
  • Théâtre Édith-Piaf. Construit en 1872, le théâtre a été successivement une école, un gymnase, une halle au lin et une caserne. En 1889, il devient une salle de spectacles et en 1929, un cinéma-théâtre[80].
  • Temple de style néo-roman du culte antoiniste. Situé 4 rue Anne-de-Ticheville, il fut dédicacé le 16 septembre 1951[81].
  • Cité-jardin dite « des Abattoirs »[82]. Cité d'habitations à bon marché (HBM) composée d'un immeuble de logements de style Art déco et de pavillons conçus par l'architecte diplômé Fernand Rimbert[83],[78]. L'ensemble bénéficie du label « Patrimoine du XXe siècle »[79].
  • Conservatoire de musique. Dans d'anciens abattoirs municipaux construits en 1890-1891, la communauté de communes de Bernay et ses environs a créé un conservatoire intercommunal de musique[78].
Hôtel de la sous-préfecture.
  • Ancienne cidrerie, 25 rue Gambetta. Au XIXe siècle, l'industriel Lecomte construit une cidrerie en briques. Elle est vendue à la ville et transformée en caserne au début du XXe siècle. Elle devient ensuite arsenal des pompiers avant d'être reconvertie en immeuble de logements et boutiques en 2009[78].
  • Ancien hôtel particulier avec office notarial, actuellement sous-préfecture, place de Cloppenbourg. XIXe siècle[78].
  • Pont de Boucheville. Pont du XVIIIe siècle construit au-dessus du lit naturel de la Charentonne.
  • Pont de l'Abbatiale. Pont créé au XIXe siècle au-dessus d'une dérivation de la Charentonne, pour prolonger la nouvelle rue, dite de l'Abbatiale devant l'ancien moulin de l'abbaye (moulin de la Grosse Tour, actuellement médiathèque).
  • Gare ferroviaire, du milieu du XIXe siècle. Gare de la ligne Paris-Cherbourg, édifice d'origine de la ligne ouverte jusqu'à Bernay en 1855.
  • Lavoir public, rue du Chanoine-Porée. Lavoir couvert, alimenté par un ruisseau sourdant du plateau du Lieuvin, encore équipé de ses étendoirs à linge. XIXe siècle.
  • Lavoir public, ruelle des Lavandières. Lavoir couvert alimenté par une source. XIXe siècle.
  • Tuerie, ruelle du Cagnard. Pavillon d'abattage des animaux pour la consommation alimentaire.
  • Deux lavoirs à plancher ajustable, sur la Charentonne, face à la ruelle des Prés. XIXe siècle.
  • Maison de la grand-mère paternelle d'Édith Piaf. La future chanteuse y a passé quelques années de sa jeunesse, avant que son père, saltimbanque, vienne la récupérer pour l'emmener avec lui dans ses tournées.

Maisons à pan de bois[modifier | modifier le code]

La ville de Bernay, relativement épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, compte encore environ 350 maisons à colombages dont certaines sont inscrites au titre des monuments historiques[84]. Ces maisons, qui peuvent remonter au Moyen Âge, sont souvent décorées de motifs sculptés ou de personnage et sont, parfois, couvertes par des essentes (tuiles ou lames apposées verticalement sur les façades afin de les protéger des intempéries, généralement en bois puis ardoise).

  • Maison à entresol, 6 rue Auguste-Leprevost : (XVIe siècle) Logo monument historique Inscrit MH (1927) Logo monument historique Classé MH (1957)[85].
  • Maison à portail orné d'un gable à feuillages, 8 rue Auguste Leprevost (XVIe siècle) Logo monument historique Inscrit MH (1927)[86].
  • Maison à pans de bois, limite XVe-XVIe siècles, rez-de-chaussée remanié, 10 rue Auguste Leprevost.
  • Bâtiment à pans de bois en épis, époque moderne, non numéroté, rue Auguste Leprevost.
  • Maison à pans de bois, 16 rue de Lisieux/rue des Sources (XVIe siècle) Logo monument historique Inscrit MH (1933)[87].
  • Maison à pans de bois, 5 rue des Sources/ruelle Bucaille (XVIe siècle) Logo monument historique Inscrit MH (1933)[88].
  • Maison dite « du comte d'Alencon », 6 rue Thiers (XVIe siècle) Logo monument historique Inscrit MH (1933)[89]. Décor de colonnettes, engoulants, bustes de femmes et personnages , partiellement conservé.
  • Maison à décor Renaissance, dite « ancien hôtel de ville », 9 rue Thiers. Décor de feuillages, vases, bustes d'hommes et de femmes, saints.
  • Hôtel de l'engagiste royal, rue Thiers (visible de la place de l'Ancien-Hôtel-Dieu). Hourdis en tuiles, décor de colonnettes.
  • Maison à décor néogothique, 31 bis boulevard Dubus. Décor de personnages.
  • Maison à décor néogothique, 14 rue Albert-Glatigny. Décor de personnages.
  • Maison à colombages (époque moderne ?) 16 rue Albert-Glatigny.
  • Maison 1re moitié du XXe siècle, à l'angle des rues de la Victoire et de la Comédie.
  • Maisons avec boutiques en rez-de-chaussée XVe - XIXe siècles, rue Gaston Follope.
  • Maison à pans de bois, typologie de la fin du Moyen Âge, 3 rue de Geôle.
  • Maison à pans de bois (rez-de-chaussée remanié), à pignon sur rue, XVe - XVIe siècle.
  • Immeubles à colombage, croix de saint André et ailes de moulin, décor sculpté de bustes, atlantes, berger (époque moderne).
  • 26 rue Assegond, maison avec porte cochère pour voiture (modifiée), XXe siècle.
  • Ensemble d'immeubles à pans de bois, XXe siècle, à l'angle des rues Assegond et du Cosnier.
  • Maison à pans de bois, XVIe siècle, façade sur rue reconstruite, 55 rue du Chanoine-Porée.
  • Maison à pans de bois à pignon sur rue, fin XVe - début XVIe siècle, 57 rue du Chanoine-Porée.
  • Maison à colombages, place Lobrot/rue Judith-de-Bretagne (visible depuis le pont de la Charentonne), fin de l'époque moderne/ début du XIXe siècle (?).

Autres demeures remarquables[modifier | modifier le code]

  • Villa Hélène, de style anglo-normand XIXe siècle, rue Kleber-Mercier (dans l'enceinte du lycée Augustin-Fresnel).

Monuments commémoratifs[modifier | modifier le code]

  • Monument aux morts communautaire. Monument érigé en 1921 à la mémoire des victimes de la Grande Guerre de l'arrondissement de Bernay. Il est l'œuvre de Louis-Aimé Lejeune, sculpteur natif de Livet-sur-Authou, grand prix de Rome[90].
  • Monument commémoratif de la bataille de Bernay du 21 janvier 1871.
  • Monument aux morts dans le carré militaire du cimetière de La Couture
  • Monument aux morts dans le cimetière de Sainte-Croix (boulevard des Monts)
  • Notre-Dame du Vœu, dans une parcelle, visible du bord de la rue du Haras
  • Christ du Sacré-Cœur, monument commémoratif de la Seconde Guerre mondiale, situé rue de la Victoire
  • Statue en pierre de Jacques Daviel réalisée par Pierre Bouret, située place Gustave-Héon. L'originale en bronze réalisée par Alphonse Guilloux est inaugurée en 1891. En 1942, sous le régime de Vichy, elle est déboulonnée et fondue dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux.
  • Monument à la mémoire de Sylla Lefèvre[Qui ?], situé boulevard de Normandie
  • Monument à la mémoire de Paul Derou, résistant, principal du collège, mort en déportation à Buchenwald, situé place Paul-Derou
Autre statuaire[modifier | modifier le code]
  • Statue de la Vierge à l'Enfant, dans une niche du mur, 8 rue de la Sous-Préfecture
  • Statue de Sainte-Anne, dans une niche du mur, 14 rue du Général-Leclerc

Vestiges[modifier | modifier le code]

  • Vestiges de bâtiment hydraulique de la filature Delamotte. Chute et murs de ventellerie conservés dans le Cosnier le long du square Delamotte.
  • Vestiges du moulin du Pont de l'étang. Chute et murs de ventellerie d'une minoterie industrielle.
  • Vestiges de la chapelle Saint-Germain d'Auxerre, dans le quartier de La Couture (propriété privée, non visible)[78].
  • Vestiges de l'hôtel-Dieu fondé en 1250, place de l'Ancien-Hôtel-Dieu et rue de Geôle.

Parcs, jardins et promenades[modifier | modifier le code]

  • Jardin public de l'abbaye. Aménagé sur les vestiges des jardins pré-révolutionnaires de l'abbaye Notre-Dame de Bernay. Parc paysager, petit jardin médiéval pédagogique.
  • Square Gouas, jardin public Art nouveau, créé sur une ancienne propriété privée bourgeoise. Très peu modifié.
  • Square Delamotte, créé à l'emplacement d'une filature détruite (années 2010).
  • Jardin Schuman, contemporain, créé à l'arrière du Centre culturel multimédia.
  • Prairie de la Charentonne, espace vert créé en bordure de la rivière, aménagé en prairie, avec des espaces ludiques (boulodrome, skatepark…). Son allée termine la voie verte et sert de transition entre le quartier historique de La Couture et l'hyper-centre de Bernay.
  • Boulevard des Monts, promenade créée au XIXe siècle à l'extrémité du plateau du Lieuvin, offrant un panorama sur la ville. Une table d'orientation y a été implantée en 2013.
  • Promenade du Cosnier : des chemins piétonniers ont été créés sur les berges du Cosnier. La promenade Gaston-Lenôtre longe la rivière entre la place Haslemere et la place des Hauts-Penteurs. Elle a été prolongée en 2014 par une passerelle au-dessus de la rivière qui permet de cheminer jusqu'à la place du Moulin du Pont de l'Étang.

Rues et venelles pittoresques[modifier | modifier le code]

  • Rue Gaston-Folloppe, rue de Lisieux. Nombreuses maisons à pan de bois.
  • Rue de Geôle. Rue à l'ambiance ancienne avec son pavement et son caniveau central.
  • Rue des Sources, du Chanoine-Porée, des Fontaines.
  • Passage de la Cohue. Venelle traversante de la rue Thiers à la rue Michel-Hubert-Descours.
  • Ruelle des Lavandières. Venelle traversante entre la rue du Général-Leclerc et la rue des Fontaines.
  • Impasse Alexandre. Venelle menant au Cosnier.

Architecture du XXIe siècle[modifier | modifier le code]

  • École Jean-Moulin. L'ancienne école du quartier du stade ayant été détruite par un incendie en 2009, un nouvel édifice est construit. La nouvelle école est inaugurée en décembre 2012[78].
  • Résidence Guillaume-le-Conquérant, rue Guillaume-le-Conquérant.
  • Halle couverte, place Sainte-Croix.
  • Reconversion de maison bourgeoise en clinique vétérinaire, rue Gambetta.
  • Reconversion de l'ancienne minoterie Vivien (également appelé moulin de la grosse tour) en médiathèque. Rue de la Charentonne.
  • Reconversion de l'Arsenal des pompiers en logements et boutiques et construction d'une aile avec des balcons filants. Angle de la rue Gambetta avec le boulevard Dubus[78].
  • Reconversion de l'ancienne usine Caroline Rohmer en espaces administratifs, bureaux et une boutique[78].
  • Reconversion des anciens abattoirs municipaux en conservatoire de musique, rue de Picardie[78].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Politique[modifier | modifier le code]

  • Richard II de Normandie (960/963-1026), duc de Normandie, bienfaiteur de l'abbaye ;
  • Judith de Bretagne (982-1017), épouse du duc de Normandie, fondatrice de l'abbaye Notre-Dame de Bernay ;
  • Louis IX (1214-1270), roi de France, fondateur de l'hôtel-Dieu, pèlerin du sanctuaire marial de La Couture ;
  • Jean-Michel Duroy (1753-1795), révolutionnaire ;
  • Robert Lindet (1746-1825), ministre des finances ;
  • Jean Jardin (1904-1976), homme politique ;

Arts et lettres[modifier | modifier le code]

Sciences[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Traditions[modifier | modifier le code]

  • Fête de la Sainte-Anne. Chaque année, le 1er édile fleurit une statue de la sainte patronne de la ville.
  • Marché. Chaque samedi matin, un marché anime la ville, héritage des marchés octroyés par le duc Richard II de Normandie à l'abbaye Notre-Dame de Bernay en 1025[78].

Héraldique[modifier | modifier le code]

[[|Bernay (Eure)]]
Blason de Bernay (Eure) Blason
Parti d'azur et de gueules au lion d'or brochant sur le tout
Détails
Le statut, informel ou officiel (s'il a été adopté par délibération municipale), de ce blason n'est pas connu
Alias
Alias du blason de Bernay (Eure)
Alias du blason de Bernay (Eure)
D'azur au lion d'or armé et lampassé de gueules
Blason enregistré dans l'Armorial général de France[91], et corroboré par Alfred Canel[92] et par E. Veuclin[93]


Malte-Brun donne deux autres blasons, douteux, pour Bernay dans La France illustrée[94] : « De gueules, au lion grimpant d'argent » (blason douteux, comme souvent ceux de cette source, en tout cas mal blasonné : grimpant se dit "rampant", qui ne se blasonne pas pour le lion ; c'est sa position par défaut) ; et « D'azur, à trois besants d'or, 2 et 1, et un lambel de même en chef » (Malte-Brun soutient que d'Hozier donnerait ce blason pour Bernay, mais l'Armorial général de France ne contient rien de tel).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Cartes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

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Autres sources[modifier | modifier le code]

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Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Un Brennus s'est rendu célèbre en pillant le temple de Delphes et un autre en saccageant Rome.
  4. La place de la mairie porte le nom de ce sénateur-maire
  5. L'Espace Marie-Louis Hémet porte le nom de cette maire.
  6. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.