Bernard Noël — Wikipédia

Bernard Noël
Description de cette image, également commentée ci-après
Bernard Noël en 2008
au XVIIIe festival international de poésie de Medellín.
Nom de naissance Urbain Bernard Fernand Noël
Naissance
Sainte-Geneviève-sur-Argence (Aveyron)
Décès (à 90 ans)
Laon (Aisne)
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français

Bernard Noël, né le à Sainte-Geneviève-sur-Argence (Aveyron) et mort le à Laon (Aisne)[1],[2], est un poète, écrivain et essayiste français[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Saluée, entre autres, par Louis Aragon, André Pieyre de Mandiargues et Maurice Blanchot[4], l'œuvre de Bernard Noël est très abondante et protéiforme : poésie, essais, textes sur l'art, textes politiques, théâtre, livres pour enfants, etc.

Son premier livre, Extraits du corps, paraît en 1958 aux éditions de Minuit. Il est considéré comme la matrice de son oeuvre. À partir de ce recueil, la plupart des titres de Bernard Noël comporteront quinze lettres.

Après avoir exercé divers petits métiers, Bernard Noël gagne sa vie, de 1958 à 1967, en étant rédacteur pour les encyclopédies Laffont-Bompiani. Il y publie plus d'un millier d'articles.

Pendant la guerre d'Algérie, il est porteur de valises pour le réseau Curiel et, arrêté en décembre 1961, il subit une incarcération de deux semaines[5]. Très marqué par la violence d'État, il ne parvient plus à écrire pendant neuf années. "La guerre d’Algérie y fut sans doute pour beaucoup avec la découverte d’une violence qui maltraitait toute ma langue par le mensonge, qui la dégradait par la torture – la torture qui fait parler..." (Entretien avec Jacques Ancet). En 1967, Noël renoue avec l'écriture en publiant La Face de silence.

En 1969, Le Château de Cène, un roman érotique, paraît aux éditions Jérôme Martineau sous le pseudonyme d'Urbain d'Orlhac. Le roman est réédité en 1971 par Jean-Jacques Pauvert sous le vrai nom de l'auteur. En 1973, ce livre vaut à Bernard Noël un procès pour outrage aux bonnes mœurs[6]. À la suite de sa condamnation, et à la demande de Jean-Jacques Pauvert[7], il écrit en 1975 un pamphlet intitulé L'Outrage aux mots dans lequel il fustige l'hypocrisie de la justice et du pouvoir. Il crée alors le mot sensure pour dénoncer le détournement de sens du langage par les institutions officielles.

De 1969 à 1971, il travaille à un Dictionnaire de la Commune pour lequel il lit tous les tirages des 141 journaux parus durant la Commune de Paris[8]. L'ouvrage paraît en 1971, pour le centenaire de l'insurrection. Devenu une référence, il sera plusieurs fois réédité.

De 1973 à 2015, Bernard Noël écrit neuf Monologues, récits dont toutes les phrases commencent par un pronom personnel.

En 1975, il crée une forme de poèmes qu'il appelle des Lettres verticales. Chacune est dédiée à un(e) ami(e) dont le nom apparaît en acrostiche. Il en existe une cinquantaine, la dernière datant de 2021.

À partir de 1976, Bernard Noël travaille sur le visible et sur la peinture. Il rédige un Journal du regard et de très nombreux textes sur des peintres, entre autres René Magritte, Gustave Moreau, Henri Matisse, David, André Masson, Olivier Debré ou Vladimir Velickovic, ainsi qu'une anthologie : Les Peintres du désir.

En 1983, il crée une forme de textes qu'il nomme les "romans d’œil" en regardant les artistes au travail dans leur atelier. Il y mêle la gestuelle et les propos des peintres à l'analyse de leurs tableaux (Onze romans d’œil, Romans d'un regard, Le Roman d'un être sur le peintre Roman Opalka). Son goût pour la peinture le conduit à réaliser quantité de livres d'artistes et de textes pour des catalogues d'expositions. À partir de 1987, il réalise lui-même des lavis et des dessins qu'il nomme "chosins".

En 1995, il est chargé de la célébration du centenaire de Paul Éluard. Il décide alors de faire un état des lieux de la poésie mondiale et il réunit les contributions d'une centaine de poètes français et étrangers dans le volume Qu'est-ce que la poésie ? (éd. Jean-Michel Place)

En 2007, grâce à l’éditeur Bernard Dumerchez, Bernard Noël rencontre le peintre Zao Wou-Ki avec qui il réalise le livre d'artiste Le Jardin d'encre. Ce poème continuera sous le nom de Chemin d'encre avec l’artiste François Rouan. Après avoir prévu de le poursuivre jusqu'à sa propre mort, l'auteur y mettra le point final en 2018.

Les éditions P.O.L ont rassemblé un choix de textes de Bernard Noël en quatre volumes d'Œuvres (qui ne sont pas complètes) : Les Plumes d'Éros (textes érotiques, 2010), L'Outrage aux mots (textes politiques, 2011), La Place de l'autre (textes sur l'écriture et sur les écrivains, 2013) et La Comédie intime (monologues, 2015).

Bernard Noël a joué un rôle important dans le monde de l'édition. De 1967 à 1970, il a été directeur littéraire chez Delpire. En 1977, il a créé la collection des "Classiques abrégés" pour l'École des Loisirs, très utilisée dans les collèges et les lycées. De 1977 à 1983, il a pris la direction de la collection "Textes" de Flammarion (créée par Paul Otchakovsky-Laurens en 1972). Sous l'égide de Bernard Noël, cette collection, spécialisée dans l'écriture de recherche, a publié notamment Denis Roche, Claude Ollier, Jean-Claude Montel, Claude Louis-Combet, William Carlos Williams ou E.E. Cummings.

Bernard Noël a réalisé de nombreuses traductions (Lovecraft, Shakespeare, Powys, Pentadius, etc.). De 1983 à 1985, il a dirigé le Centre littéraire de Royaumont où il a initié des séminaires de traduction collective, en collaboration avec Emmanuel Hocquard. Il a également dirigé plusieurs collections chez divers petits éditeurs[9].

Il a sorti de l'oubli ou mis en avant des auteurs importants tels Georges Bataille, Jacques Prevel, Colette Peignot (connue sous le nom de Laure), Colette Thomas, Mina Loy, etc.

Son œuvre a été distinguée par plusieurs prix littéraires. Elle est traduite dans de nombreux pays.

La sensure[modifier | modifier le code]

La sensure est une notion élaborée par Bernard Noël dans son texte L'Outrage aux mots, écrit et publié en 1975. Ce mot-valise (sens + censure) désigne un langage vide de sens.

Bernard Noël conçoit cette notion de sensure à l'issue du procès qui lui est intenté en 1973 après la parution de son premier roman, Le Château de Cène. À « l'outrage aux mœurs » dont on l'accuse, il rétorque par « l'outrage aux mots » en dénonçant le détournement de la langue par un pouvoir qui n'est pas d'une moralité exemplaire. Ainsi, les gouvernements ont appelé « événements d'Algérie » ce qui était en réalité une guerre et les mots « pacification » et « maintien de l'ordre » ont servi à masquer les actes de torture et le racisme d'État. « Par l’abus de langage, le pouvoir bourgeois se fait passer pour ce qu’il n’est pas : un pouvoir non contraignant, un pouvoir “humain”, et son discours officiel, qui étalonne la valeur des mots, les vide en fait de sens – d’où une inflation verbale, qui ruine la communication à l’intérieur de la collectivité, et par-là même la censure. Peut-être, pour exprimer ce second effet, faudrait-il créer le mot SENSURE. » (L'Outrage aux mots). De même le mot populisme, auparavant positif, a reçu une nouvelle signification, péjorative[10].

Bernard Noël a fait lui-même évoluer ce concept de sensure, notamment en élargissant son champ vers ce qu'il a appelé la « castration mentale » (abrutissement des individus par la télévision qui encourage la surconsommation) puis la « captation mentale » (usage généralisé des smartphones et outils numériques). (cf. entretien avec Yves Jouan, revue "Apulée" numéro 5)

Œuvre (sélection)[modifier | modifier le code]

Le site de ressources Atelier Bernard Noël propose une bibliographie détaillée et des extraits de l'oeuvre. Des extraits sont également proposés sur Lieux-dits.eu[11].

Littérature, poésie, essais (premières éditions)[modifier | modifier le code]

Aux éditions Flammarion[modifier | modifier le code]

Aux éditions Fata Morgana[modifier | modifier le code]

Aux éditions Pauvert[modifier | modifier le code]

  • 1971 : Le Lieu des signes
  • 1975 : Le Château de Cène suivi de L’Outrage aux mots

Aux éditions Talus d'Approche[modifier | modifier le code]

Aux éditions Unes[modifier | modifier le code]

Aux éditions P.O.L[modifier | modifier le code]

Aux éditions Æncrages & Co[modifier | modifier le code]

Aux éditions Bernard Dumerchez[modifier | modifier le code]

Aux éditions L'Atelier des Brisants[modifier | modifier le code]

  • 2002 : Onze voies de fait et Héloïse et Abélard
  • 2002 : Un certain accent (anthologie de poésie)

Aux éditions L'Amourier[modifier | modifier le code]

  • 2003 : Traces du temps (Bernard Noël, Alain Freixe, Raphaël Monticelli), reproductions d'œuvres de Leonardo Rosa
  • 2005 : La Vie en désordre (avec tirage de tête complété par une gravure d'Henri Baviera), réédition en 2009
  • 2008 : En présence… (entretien avec Jean-Luc Bayard, filmé par Denis Lazerme). + DVD
  • 2017 : Bernard Noël, du jour au lendemain (21 entretiens avec Alain Veinstein)

Aux éditions Lignes-Manifeste[modifier | modifier le code]

  • 2003 : Artaud et Paule
  • 2004 : Le Retour de Sade

Aux éditions Ypsilon[modifier | modifier le code]

Aux éditions Artgo[modifier | modifier le code]

  • 2010 : Une Rupture en soi suivi de L'Écriture du Corps, coll. « Au Coin de la rue de l'Enfer » (Artgo & Cie) avec un CD[15]
  • 2020 : Un toucher aérien avec des dessins de Bernard Moninot (Artgo & Cie)

Aux éditions Cadastre8zéro[modifier | modifier le code]

  • 2011 : Ce jardin d’encre, avec François Rouan, bilingue français/ espagnol, traduit en espagnol par Sara Cohen, coll. « Correspondances »[16]
  • 2012 : Le Chemin d’encre, avec François Rouan, bilingue français/ arabe, traduit en arabe par Mohammed Bennis, coll. « Correspondances » (avec une édition spécifique pour le monde arabe[17])
  • 2018 : Le Chemin d’encre 2, avec François Rouan, bilingue français/ anglais, traduit en anglais par Eléna Rivera[18]

Chez d'autres éditeurs[modifier | modifier le code]

  • 1955 : Les Yeux chimères, Caractères
  • 1958 : Extraits du corps, Minuit
  • 1969 : Le Château de Cène (sous le pseudonyme d’Urbain d’Orlhac), éd. Jérôme Martineau
  • 1971 : Dictionnaire de la Commune, éditions Hazan
  • 1977 : Lecture du chilam, Brandes
  • 1979 : La Photo d'un génie, éditions Lettres de casse
  • 1983 : L’enfer, dit-on… dessins secrets 1919-1939 , Éditions Herscher, Paris
  • 1991 : Arié Mandelbaum, Didier Devillez Editeur
  • 1994 : La Castration mentale, Ulysse fin de siècle
  • 1995 : La Maladie de la chair, Éditions Ombres, coll. « Petite bibliothèque Ombres »
  • 1995 : L'Espace du désir, L’Écarlate
  • 1996 : Le Roman d’Adam et Ève, éditions Stock
  • 1997 : Photographies d'une chorégraphie, May B. Maguy Marin, photographies de Claude Bricage, coll. « Arts chorégraphiques : l'auteur dans l'œuvre », Armand Colin
  • 2003 : Le Vide après tout, La Dragonne
  • 2004 : Roman sans angles ou l'atelier de Maria Desmée, les Éditions de l'Inventaire & Sapriphage
  • 2005 : Portrait de l'Aubrac (photographies de Dominique Noël), Nouvelles Presses du Languedoc
  • 2006 : Sonnets de la mort[19], éditions Fissile
  • 2006 : Du monde du chagrin (avec Jacques Roman), livre-CD, Paupières de terre, Montrouge
  • 2008 : Le Jardin d’encre/ El jardin de tinta[20], éditions L'Oreille du Loup
  • 2009 : La Privation de sens, Barre parallèle[21]
  • 2010 : Espace d’Apparition - correspondances à Georges Meurant, Galerie Didier Devillez
  • 2010 : Présent de papier, Jacques Brémond
  • 2013 : Vies d'un immortel, éditions du Chemin de fer
  • 2014 : L’empreinte vive - Georges Meurant, Le Salon d'Art
  • 2016 : Quelques Regards, ill. de Jean-Michel Marchetti, La Dragonne
  • 2016 : Tombeau de Lunven, Arapesh 1/10 (rééd. Conséquence, 2017)
  • 2018 : Retours de langue (avec Édith Azam), Faï Fioc
  • 2019 : Aragon, éditions des Vanneaux
  • 2020 : Sur le peu de révolution, avec Michel Surya, La Nerthe]]
  • 2021 : Un toucher aérien avec Bernard Moninot, Au coin de la rue de l'enfer
  • 2024 : "Là, il y aura oracle (Pour André Masson)", L'Atelier contemporain

Publications numériques[modifier | modifier le code]

Livres d'art[modifier | modifier le code]

Aux éditions Hazan[modifier | modifier le code]

  • 1979 : Gustave Moreau
  • 1983 : Matisse, coll. « Monographie » (rééd. en 2002)

Coédition Maison de la culture de La Rochelle / Éditions de la Différence[modifier | modifier le code]

Aux éditions Flammarion[modifier | modifier le code]

Aux éditions Gallimard[modifier | modifier le code]

  • 1993 : André Masson. La Chair du regard

Aux éditions Belfond[modifier | modifier le code]

  • 1996 : Les Peintres du désir

Aux éditions Cercle d'art[modifier | modifier le code]

Aux éditions L'Atelier contemporain

  • 2024 : Là, il y aura oracle (Pour André Masson), édition établie par Nicole Martellotto, préface de Michel Surya

Livres d'artistes[modifier | modifier le code]

Aux éditions Æncrages & Co[modifier | modifier le code]

  • 2008 : Ce Jardin d'Encre, ill. de Jean-Michel Marchetti
  • 2013 : Un temps sans lieu, tirage en livre d'artiste, ill. de Jean-Marc Brunet

Aux éditions Area[modifier | modifier le code]

Source : éditions Area

  • 1986: Bernard Noël, tête d'ombre, Initiale n° 21, préface d'Alin Avila
  • 1987 : Serge Plagnol, Initiale n° 9

Aux éditions À Travers[modifier | modifier le code]

Source : Jacques Clauzel, éditions À Travers

  • Un silence lapide, ill. par Jacques Clauzel
  • La Chute des temps
  • L'Été langue morte
  • La Moitié du geste
  • La Rumeur de l'air
  • Sur un pli du temps
  • 1993 : Le Syndrome de Gramsci
  • 1998 : La Langue d'Anna

Aux éditions Café le Liminaire[modifier | modifier le code]

Aux éditions de la Canopée[modifier | modifier le code]

  • L'Ombre du double[24], ill. de Thierry Le Saec

Aux éditions Dumerchez[modifier | modifier le code]

Aux éditions Editart-D. Blanco[modifier | modifier le code]

  • 1983 : Mis par la lumière, ill. de Ramon Alejandro[25]

Aux éditions l'Entretoise[modifier | modifier le code]

Aux éditions Fata Morgana[modifier | modifier le code]

Aux éditions Karl Flinker[modifier | modifier le code]

Aux éditions L'Instant perpétuel[modifier | modifier le code]

Aux éditions de la galerie Remarque[modifier | modifier le code]

Source : galerie Remarque[30]

  • Action de l'ombre, ill. de Jean-Michel Marchetti
  • D'un regard l'autre, ill. de Paul Trajman
  • Extraits du temps, ill. de Leonardo Rosa
  • Lettre verticale XXXVII, ill. de Leonardo Rosa
  • Le Grand massacre, ill. de Daniel Nadaus
  • Quand suinte rien, ill. de Patrick Wateau
  • Abattures, ill. de Patrick Wateau

Aux éditions Manière Noire[modifier | modifier le code]

  • 2016 : Le Livre des morts, typographie au plomb mobile, huit gravures de Jean-Marc Brunet

Aux éditions de la Médiathèque de la Ville du Mans[modifier | modifier le code]

Aux éditions du Scorff[modifier | modifier le code]

  • 1997 : Site transitoire, ill. de Jean-Paul Philippe

Aux éditions Le Silence qui roule[modifier | modifier le code]

Aux éditions Unes[modifier | modifier le code]

Sources : éditions Unes[32]

Rééditions[modifier | modifier le code]

Aux éditions Jean-Jacques Pauvert
  • 1971 : Le Château de Cène
  • 1975 : Le Château de Cène suivi de L'Outrage aux mots
Aux éditions Flammarion
  • 1978 : Dictionnaire de la Commune, coll. « Champs », 2 vol.
  • 1983 : Poèmes 1, coll. « Textes » (épuisé)
Aux éditions Unes
  • 1988 : Le Lieu des signes - édition définitive
Aux éditions Gallimard
  • 1990 : Le Château de Cène suivi de Le Château de Hors, L'Outrage aux mots et La Pornographie, coll. « L'Imaginaire »
  • 1993 : La Chute des temps suivi de L'Été langue morte, La Moitié du geste, La Rumeur de l'air et Sur un pli du temps, coll. « Poésie » (ISBN 2-07-032773-6)
  • 2006 : Le 19 octobre 1977, coll. « L'Imaginaire »
  • 2006 : Extraits du corps suivi de La peau et les mots, Bruits de langues, Les états du corps et L'ombre du double, coll. « Poésie »
Aux éditions P.O.L
Aux éditions L'Atelier des Brisants
  • 2001 : Le Roman d’Adam et Ève
Aux éditions Mémoire du livre
  • 2001 : Dictionnaire de la Commune
Aux éditions Points
  • 2006 : Le Reste du voyage et autres poèmes, préface de François Bon, coll. « Points Poésie »
Aux éditions Fata Morgana
  • 2015 : Le roman d'Adam et Ève
  • 2021 : Aubrac (réédition de Portrait de l'Aubrac)
Aux éditions L'Amourier
  • 2021 : Dictionnaire de la Commune

Enregistrement sonore[modifier | modifier le code]

  • La Chute des temps, lu par Bernard Noël, cassette audio, Art & lectures/ Artalect, Paris, 1984 ; rééd. en CD

Préfaces, postfaces, etc.[modifier | modifier le code]

Préfaces[modifier | modifier le code]

  • Arthur Rimbaud de Roger Gilbert-Lecomte, Fata Morgana, 1971, réédition Lurlure, 2021
  • Rue Gît-le-Cœur de Vítězslav Nezval, éditions de l'Aube, 1988
  • La peau soleil de Jean-Paul Guénot, Le Grand Livre du Mois, 1994
  • Puzzle II de Jérôme Peignot, Talus d’approche, 1996
  • La Commune, Paris 1871, Photo poche Histoire/Nathan, 1998
  • Visage de Manuel de Anne Cayre, éditions du Scorff, 1999
  • Qui je fus de Henri Michaux, Poésie/Gallimard, 2000
  • Poèmes de Francis Picabia, Mémoire du Livre, 2002
  • L’Obélisque d’Anaïl de Chawki Abdelamir, Mercure de France, 2003
  • Les Jardins statuaires de Jacques Abeille, Joëlle Losfeld, 2004
  • Textes, 1962-1993 de Paule Thévenin, Lignes/Léo Scheer, 2005
  • L'Hydre-anti de Billy Dranty, Fissile, 2006
  • L'Archangélique et autres poèmes de Georges Bataille, Gallimard, 2008
  • Visions de Richaud de Yvan Mécif, Christian Pirot, 2008
  • Du même auteur de Stéphan Lévy-Kuentz, Serpent à plumes, 2008
  • Le Silence la cécité de Aymen Hacen, Jean-Pierre Huguet, 2009
  • Garder le mort suivi de Mère de Jean-Louis Giovannoni, Fissile, 2009
  • Avec une petite différence de Anas Alaili, éditions Gros textes, 2009
  • Correspondance 1927-1939 de Roger Gilbert-Lecomte & Léon Pierre-Quint, Ypsilon, 2011
  • Petite, c'est la fête tu voudrais mourir de Céline Walter, Tituli, 2014
  • Blanqui, l'enfermé de Gustave Geffroy, L'Amourier, 2015
  • Traces d'hématome de Christophe Schaeffer et Carine Villalonga Mirales, Librécrit, 2015

Quantité d'autres préfaces et postfaces sont répertoriées sur le site Atelier Bernard Noël

Autres[modifier | modifier le code]

  • « Avant-note » à En compagnie d'Antonin Artaud de Jacques Prevel, éditions Flammarion, 1974 et 1994
  • Postface manuscrite à El’Pubis, accompagnant 12 planches de photos-contact d’Henri Maccheroni avec un texte d’André Drean, éditions Traversière, 1978
  • Postface à Séverine (1855-1929), Vie et combats d'une frondeuse d'Évelyne Le Garrec, l'Archipel, 2009
  • Le Roman du Geste in Robert Brandy, Artgo Bruxelles, 2009
  • Laurine Rousselet, Correspondance avec Bernard Noël, Artaud à la Havane, coll. « Créations au féminin », éd. L'Harmattan, 2021

Théâtre, opéra[modifier | modifier le code]

  • 1988 : La Reconstitution, P.O.L
  • 1991 : traduction de La Nuit des Rois de Shakespeare, L'Arpenteur/Gallimard
  • 1993 : adaptation de Adam et Ève de Mikhaïl Boulgakov, Dumerchez
  • 1996 : L'Exercice de l'amour, livret de l'opéra d'Ahed Essyad, MFA/Radio France
  • 2002 : Onze voies de fait et Héloïse et Abélard (livret de l'opéra d'Ahmed Essyad), Atelier des Brisants
  • 2004 : Le Retour de Sade, Léo Scheer

Des textes de Bernard Noël ont fait l'objet de plusieurs représentations théâtrales : Les Premiers Mots, La Langue d'Anna, Le Syndrome de Gramsci, Extraits du corps, etc.

Illustrations[modifier | modifier le code]

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Essais et recueil critique[modifier | modifier le code]

Bernard Noël fait partie des écrivains recensés par Alain Marc dans Écrire le cri, Sade, Bataille, Maïakovski… (préface de Pierre Bourgeade, L’Écarlate, 2000 (ISBN 978-2-910142-04-9)).

Ouvrage anthologique[modifier | modifier le code]

  • Bernard Noël, Politique du corps, coll. « Figures », éd. revue Ah !, 2010

Revues[modifier | modifier le code]

  • Europe (étude et entretien avec Alain Marc), no 823-824, novembre-décembre 1997
  • Amastra-N-Gallar (sous la dir. d'Emilio Arauxo), n° spécial « Bernard Noël », no 15, automne 2008 Participation de J. Ancet, D. Bisutti, B. Bonhomme, H. Carn, R. Detambel, Cl. Fourier, B. Machet, A. Malaprade, L. Murey, F. Pazzottu, C. Royet-Journoud. Comprend une « Lettre autour du corps » de Bernard Noël
  • Europe, « Bernard Noël », dir. Chantal Colomb-Guillaume, no 981-982, janvier-février 2011
  • NU(e) no 49 « Bernard Noël » (dir. Tristan Hordé), novembre 2011 (ISSN 1266-7692)

Articles[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • En présence d'un homme, film de Denis Lazerme dont le DVD accompagne le livre En présence..., éditions L'Amourier, 2008
  • La Forme qui parle, film de Matthieu Mounier dont le DVD accompagne le livre réalisé avec Anne Pétrequin, éditions Derrière la vitre, 2009
  • Dans la peau des livres, avec Bernard Noël à Mauregny-en-Haye, 42 min, réalisation Thésée, Arthésée éditions, 2009 (International Standard Audiovisual Number 0000-0002-5FFC-0000-B-0000-0000-4)
  • Paysage de lignes, film sur les dessins de Bernard Noël, 55 min, réalisation Thésée, Arthésée éditions, 2019

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Crédit d'auteurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Nouvel Obs, « Bernard Noël, poète du corps et de la “sensure”, est mort ».
  2. Patrick Kéchichian, « L’écrivain Bernard Noël est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Mort de l’écrivain français Bernard Noël à 90 ans », sur Le Soleil, (consulté le ).
  4. Bernard Noël : le corps du verbe, Colloque de Cerisy, (lire en ligne).
  5. « “Mao” et la guerre d’Algérie – Atelier Bernard Noël », (consulté le )
  6. Jean Frémon dans Scotto 2008, « L'Outrage », p. 287-330.
  7. B. Noël, L'Outrage aux mots, Paris, Pauvert puis P.O.L, 1975 puis 2011,

    « Le lendemain du procès, Jean-Jacques Pauvert m'a téléphoné de bonne heure. Il voulait que j'écrive ce que j'avais dit au juge, que j'en fasse un livre. Ce désir était amical. J'ai eu envie d'y répondre. »

    — p. 33

  8. « “Dictionnaire de la Commune” – Atelier Bernard Noël », (consulté le )
  9. « Bernard Noël éditeur – Atelier Bernard Noël », (consulté le )
  10. Charles Conte, « Populisme : une "sensure" politique », Humanisme,‎ (lire en ligne)
  11. Lieux-dits.eu.
  12. « Paul Trajman ou la main qui pense, Bernard Noël », sur ypsilonediteur.com (consulté le ).
  13. « Bernard Noël, Paul Trajman ou la main qui pense », sur Autour de l'œuvre de Bernard Noël [...] Le courage des mots... (consulté le ).
  14. Fabio Scotto, « Bernard Noël et Paul Trajman : la main qui pense », dans Littérature comparée et correspondance des arts, Presses universitaires de Strasbourg, coll. « Configurations littéraires », (ISBN 979-10-344-0492-6, lire en ligne), p. 207-214.
  15. Voir https://lecomptoirdulivre.wordpress.com/2015/01/17/une-rupture-en-soi-suivi-de-lecriture-du-corps-bernard-noel-au-coin-de-la-rue-de-lenfer-artgo-2010/.
  16. Voir le site de François Rouan.
  17. Voir le site de François Rouan.
  18. Voir le site de Cadastre8zéro.
  19. Sonnets de la mort sur le site des éditions.
  20. Le Jardin d'encre/ El jardin de tinta sur le site des éditions.
  21. Voir le texte sur Remue.net (pour la présentation de la soirée du 13 janvier 2009 à la Maison de la poésie) et sur Mouvances.ca.
  22. Le Mal de l'espèce.
  23. À bas l’utile.
  24. L'Ombre du double sur artpointfrance.
  25. Voir sur editart.ch.
  26. Voir sur artpointfrance.org.
  27. Plaquette éditée à 500 exemplaires à l'occasion de l'exposition des « Serres » de Bernard Moninot à la galerie Karl Flinker du 17 mars au 17 avril 1976.
  28. 25, rue de Tournon, 75006 Paris.
  29. Voir sur pseud-de-ip.blogs.nouvelobs.com.
  30. Site de la galerie Remarque.
  31. Voir sur artpointfrance.org.
  32. Tirages limités et éditions de tête.