Berme (homonymie) — Wikipédia

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Berme (de l’allemand Bräme, « lisière d'un champ ») peut désigner :

  • Dans le domaine de la voirie, le terme berme désigne la partie non roulable d'un accotement ;
  • En génie civil, par abus de langage, le terme de berme est quelquefois également utilisé dans le domaine de la voirie en lieu et place de risberme pour désigner une banquette en pied, en milieu ou en tête de talus ;
  • En architecture militaire, berme est un terme de fortification, chemin étroit entre le pied du rempart et le fossé ou, suivant une autre définition, espace environné de palissades qu’on laisse entre le rempart et l’escarpe du fossé, pour recevoir les terres qui peuvent s’ébouler ;
  • En architecture, la berme est la retraite laissée entre la magistrale (couronnement de l'escarpe) et le pied du talus extérieur du parapet.
  • Dans le domaine fluvial, une berme est le chemin laissé entre une levée et le bord d’un canal ou d’un fossé.
  • Dans le domaine maritime, une berme est un banc de sable (témoignant d'une accumulation de sédiments sableux) haut d'une dizaine de centimètres et large de quelques mètres, situé sur la zone supérieure de battement de la houle, formée à l'étale de pleine mer, lorsque l'action des vagues se maintient au même niveau durant plusieurs dizaines de minutes[1]. Créé lors des périodes d’engraissement de plage par des houles calmes et régulières, ce replat topographique forme un gradin qui peut séparer une baïne et l'océan. Il existe parfois plusieurs gradins, édifiés par les vagues aux différents niveaux atteints par la marée. Ces amas de sable et de laisses de mer repoussés en haut de plage subissent, selon la situation, deux types d'évolution : formation dans l'avant-dune d'une banquette pré-dunaire[2] par l'accolement d'une succession de bermes sur un profil de plage, l'établissement d'une végétation pionnière bloquant le transit éolien, d'où la construction progressive d'un bourrelet dunaire (rôle prédominant de la mer)[3] ; isolement d'une aire importante de sable dénudé qui est remobilisé par les vents et s'accumule en arrière sous la forme d'un placage de sable contre le massif dunaire (rôle prédominant du vent)[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. À l'étale, le jet de rive (en) s'infiltre dans les interstices du sédiment, ce qui rend le volume de la nappe de retrait plus faible, de sorte que son pouvoir d'entraînement du matériel sédimentaire est amoindri.
  2. Appelée aussi banquette dunaire, elle correspond à un atterrissement sableux qui se forme en haut de la plage en période de répit de l'érosion marine.
  3. Fig. 5. Modèles conceptuels décrivant les processus de construction des dunes: 1-2-3-4 (d'après Hesp 1981 ; Hallégouët 1981 ; Psuty 1992, modifié) ; processus d'érosion des dunes : 5 - 6 - 7 (d'après Carter et al, 1990), tiré de Pierre Stéphan, Serge Suanez, « Dynamique morphosédimentaire des cordons dunaires de Tréduder et de Saint-Michel-en-Grève (baie de Saint-Michel-en-Grève - Côtes d’Armor) entre 1990 et 2003 », Bulletin de l’Association de géographes français, vol. 81, no 3,‎ , p. 446
  4. Jean-Loup d'Hondt, Jacqueline Lorenz, Côtes et estuaires: milieux naturels, Éd. du CTHS, , p. 59.