Benoît III — Wikipédia

Benoît III
Image illustrative de l’article Benoît III
Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle).
Biographie
Naissance Inconnue
Rome
Décès
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
Fin du pontificat
Autre(s) antipape(s) Anastase III

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Benoît III, né Romain, fils de Pierre, est pape du au . Il est le 104e dans la liste des pontifes romains publiée dans l'Annuario Pontificio[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fait ses études et vit à Rome. Au moment de son élection en tant que pape, il est cardinal prêtre de l'Église San Callisto à Rome[2].

Benoît est réputé pour son apprentissage et sa piété. Il est élu à la suite du refus du futur Adrien II, choix initial des membres du clergé et du peuple, d'accéder à la papauté. Un groupe de personnes importantes lui préfèrent un autre candidat, Anastase : ils désavouent l'élection de Benoît III et installent Anastase, pourtant excommunié par le synode romain en 850, puis frappé d'anathème et déposé par un autre synode en 853. Cependant, l'opinion populaire est si forte que la consécration de Benoît III est acceptée.

Les envoyés de l'empereur Louis II contraignent Benoît III à composer avec Anastase. Le schisme contribue à affaiblir l'emprise des empereurs sur les papes, en particulier sur leurs élections.

Benoît intervient dans le conflit entre les fils de Lothaire Ier, à la suite de son décès : le futur roi Lothaire II de Lotharingie, l'empereur Louis II d'Italie et Charles de Provence. Il est actif dans d'autres cas également et adopte une position ferme à l'égard de Constantinople.

Æthelwulf roi du Wessex et son fils, le futur roi Alfred le Grand, se rendent à Rome sous le règne de Benoît III.

Il établit en Angleterre le denier de Saint-Pierre. C'est entre son règne et celui de son prédécesseur, qu'est située la légende de la papesse Jeanne. Il existe des pièces à l'effigie du pape aux côtés de Lothaire Ier, décédé le . Le , le pape publie une carte à l'abbaye de Corvey. Durant la même année, il entretient également une correspondance avec l'archevêque de Reims et adresse, toujours la même année, une lettre aux évêques qui exercent sous le règne de Charles II le Chauve. L'existence de Benoît III est également démontrée par l'attitude du patriarche Photios Ier de Constantinople qui cite Benoît III comme le successeur de Léon IV, et non pas Jean ou Jeanne[3].

Sources[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire Historique de la Papauté, Fayard, , p. 1246.
  2. (en) J. N. D. Kelly, « Benedict III », dans The Oxford Dictionary of Popes,
  3. (de) Michael Hesemann, Die Dunkelmämer,

Liens externes[modifier | modifier le code]

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