Beatrice Tinsley — Wikipédia

Beatrice Tinsley
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Beatrice Muriel HillVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Université de Canterbury (master of science) (jusqu'en )
Université du Texas à Austin (doctorat) (jusqu'en )
New Plymouth Girls' High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Brian Tinsley (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université Yale (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maître
A. W. Ross (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Beatrice Muriel Hill Tinsley, née le à Chester et décédée le , est une astronome et cosmologiste néo-zélandaise dont les recherches ont constitué des contributions fondamentales à la compréhension d'un point de vue astronomique de l'évolution des galaxies dans le temps.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est née sous le nom de jeune fille de Béatrice Muriel Hill à Chester, Angleterre en 1941, seconde de trois sœurs, et émigre en Nouvelle-Zélande avec sa famille à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Sa famille vit tout d'abord à Christchurch, puis plus longtemps à New Plymouth. Son père est un ecclésiastique, membre du mouvement Réarmement moral, puis plus tard maire. Pendant ses études à Christchurch, elle se marie avec son camarade d'étude et physicien Brian Tinsley, ne sachant pas que cela l'empêcherait de travailler à l'Université aussi longtemps qu'il y serait lui-même employé. Ils déménagent en 1963 à Austin (Texas, États-Unis), mais elle y subit les mêmes restrictions. En 1974, après des années où elle cherche l'équilibre entre son foyer, sa famille et deux carrières qui se télescopent, elle abandonne son mari et ses deux enfants adoptifs pour prendre un poste de professeur assistant à Yale. Elle y travaille jusqu'à sa mort, d'un cancer, à la Yale Infirmary en 1981. Ses cendres sont enterrées dans le cimetière du Campus de l'Université.

Études[modifier | modifier le code]

Beatrice Tinsley est lycéenne à la New Plymouth Girls' High School, puis étudiante à l'Université de Canterbury où elle obtient un diplôme de Bachelor of Sciences (B.Sc.) puis un master en sciences en 1961, avec les Honneurs de première classe en physique[1]. Son travail de doctorat en 1966 est distingué par l'Université du Texas à Austin, avec sa thèse Evolution of Galaxies and its Significance for Cosmology.

Activité professionnelle[modifier | modifier le code]

Beatrice Tinsley effectue les études théoriques sur la façon dont vieillissent les populations d'étoiles et comment cela affecte les qualités observables des galaxies. Elle collabore également à des recherches de base sur des modèles d'investigation sur l'éventuelle fermeture ou ouverture de l'Univers. Son modèle de galaxies mène aux premières approximations de ce à quoi devaient ressembler des protogalaxies.

En 1974, elle est récompensée du Prix d'astronomie Annie J. Cannon de l'American Astronomical Society, décernée pour des "recherches remarquables et promesses de recherches futures par un chercheur postdoctoral de sexe féminin", en reconnaissance de son travail sur l'évolution des galaxies[2].

En 1977, Beatrice Tinsley, avec Richard Larson de Yale, organise une conférence sur l'évolution des galaxies et populations stellaires.

Peu après, en 1978, elle devient professeur d'astronomie à l'université Yale. Sa dernière publication scientifique, soumise à l'Astrophysical Journal, dix jours avant sa mort, est publiée de façon posthume en novembre, sans révision[3],[note 1]

Hommages[modifier | modifier le code]

En 1986 l'American Astronomical Society fonde le Prix Beatrice M. Tinsley, qui distingue "une recherche remarquable par sa contribution à l'astronomie ou à l'astrophysique, d'un caractère exceptionnellement inventif ou novateur"[4]. La récompense exclue les restrictions relatives à la citoyenneté ou le pays de résidence des candidats[4].

L'astéroïde de la ceinture principale (3087) Beatrice Tinsley, découvert en 1981 à l'observatoire de la 'Mt John University' près de Tekapo, est baptisé en son honneur[5].

En 1989, l'Université du Texas à Austin institue une dotation pour la 'Beatrice M. Tinsley Centennial Visiting Professorship', qui fournit un revenu annuel suffisant pour inviter d'éminents astronomes à présenter un colloque, faire de la recherche en collaboration avec la faculté et de partager leur expertise avec le corps professoral et les étudiants[6]. En 2007 ils ajoutèrent le 'Tinsley Scholars', récompense de chercheurs plus jeunes pour permettre de brefs voyages à Austin[6]. En 2005, le Circa Theatre de Wellington monta une pièce intitulée Bright Star (en français : L'étoile brillante), sur la vie de Beatrice Tinsley[7]. La 'Wellington Astronomical Society' organisa des séances d'observation au télescope à l'extérieur du théâtre, sur la jetée voisine du Museum de Nouvelle-Zélande Te Papa Tongarewa.

En septembre 2009, le Département de Physique et d'Astronomie de l'université de Canterbury crée le 'Beatrice Tinsley Institute', qui rassemble leurs programmes de recherche, les installations scientifiques et les programmes d'éducation d'enseignement pour l'astronomie et l'astrophysique[8].

En décembre 2010, le 'New Zealand Geographic Board' (Institut géographique néo-zélandais) baptise officiellement Mont Tinsley un sommet des 'Kepler Mountains' (eux-mêmes baptisés d'après l'astronome Johannes Kepler)[9],[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Beatrice M. Tinsley, « Theory of the crystal field in neodymium magnesium nitrate. », MSc thesis,‎ (DOI 10.26021/7553, lire en ligne [PDF], consulté le )
  2. « AAS Annie J. Cannon Award in Astronomy » (consulté le )
  3. B. M. Tinsley, « Chemical evolution in the solar neighborhood. IV - Some revised general equations and a specific model (Evolution chimique au voisinage solaire. IV - Quelques équations générales révisées et un modèle spécifique) », Astrophysical Journal, vol. 250,‎ , p. 758–768 (DOI 10.1086/159425, Bibcode 1981ApJ...250..758T)
  4. a et b « Beatrice M. Tinsley Prize », American Astronomical Society (consulté le )
  5. « Citation for (3087) », Cambridge, MA, minor planet center (consulté le )
  6. a et b « University of Texas at Austin Department of Astronomy/McDonald Observatory External Review 2009 » (consulté le )
  7. « Circa Theatre: Bright Star » (consulté le )
  8. « Beatrice Tinsley Institute » (consulté le )
  9. « Mount Pickering and Mount Tinsley » (consulté le )
  10. Mackay, Scot, « Historian's mountainous goal reached », (consulté le )
  1. Note de l'éditeur : "Deceased on 1981 March 23, thus ending prematurely a distinguished career. The text of this last paper was not revised, although Michele Kaufman kindly added some clarifying definitions and comments." (Décédée le 23 mars 1981, mettant ainsi prématurément fin à une carrière remarquable. Le texte de son dernier article n'a pas été révisé, bien que Michele Kaufman ait obligeamment ajouté quelques définitions et commentaires en vue de clarification.)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sélection de livres[modifier | modifier le code]

  • (en) Sandra Faber, « Obituary: Beatrice Tinsley (Nécrologie : Béatrice Tinsley) », Physics Today, vol. 34, no 9,‎ , p. 110
  • (es) Maria D. Guarnieri et Maria G. Pancaldi Stagni, « Beatrice Muriel Hill Tinsley: una vita per la scienza (Une vie pour la science) », Orione, vol. 11,‎ , p. 28–33 (Bibcode 1991Ori....11...28G)
  • (en) Richard B. Larson et Linda L. Stryker, « Beatrice Muriel Hill Tinsley », Quarterly of the Royal Astronomical Society, vol. 23,‎ , p. 162–165 (Bibcode 1991Ori....11...28G)
  • (en) Scott Whineray (ed.), Beatrice (Hill) Tinsley, 1941-1981, Astronomer : A Tribute in Memory of an Outstanding Physicist [« Béatrice Tinsley, 1941-1981, astronome, hommage en mémoire d'une physicienne remarquable »], Palmerston North, N.Z., Massey University ; Dunedin, N.Z.? : New Zealand Institute of Physics Education Committee, (OCLC 681485666)