3e brigade française libre — Wikipédia

3e brigade française libre
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Brigade d'infanterie
Rôle Défense des intérêts français
Garnison Liban et Syrie
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles aucune

La 3e brigade française libre (3e BFL) est une unité des forces françaises libres. Elle assure la défense des intérêts français au Liban et en Syrie de 1942 à 1946.

Historique[modifier | modifier le code]

La brigade est créée le [1],[2]. Après le départ de la 2e brigade française libre pour l’Égypte à partir de mars 1942, le Levant français ne compte qu'un seul bataillon non local, le bataillon de marche no 7 (BM 7). La brigade est renforcée par le bataillon de marche no 6 (BM 6) en octobre 1942 et par le bataillon de marche no 9 (BM 9) en octobre 1943[3].

La brigade est chargée de la défense du Levant français, en particulier de la place de Beyrouth[2], mais ses hommes comblent également les pertes des 1re et 2e BFL engagées au combat dans la guerre du Désert en Libye et en Égypte[4].

Elle est dissoute le [1].

Unités constitutives[modifier | modifier le code]

Bataillon de marche no 6[modifier | modifier le code]

Ce bataillon est formé le [5] au Moyen-Congo à partir du bataillon du Pool [6]. Certains des tirailleurs manquent cependant d'instruction militaire[7]. Le bataillon débarque au Liban en [5]. Il embarque sur le Montcalm pour Bizerte le [8]. Il est dissous le [9].

Il commandé par le chef de bataillon Raison de septembre à décembre 1941[5], et mi-1942 son chef de corps est le lieutenant-colonel Léopold[4].

Bataillon de marche no 7[modifier | modifier le code]

Ce bataillon, formé à Bangui (Oubangui-Chari, aujourd'hui République centrafricaine) le , embarque le pour la Syrie[5]. Initialement rattaché à la 1re brigade de la 1re division légère française libre, le bataillon devient indépendant en décembre 1941 (transformation de la 1re division légère française libre en 1re BFL). Dissous le [9], ses éléments sont rapatriés à partir de mai 1945[8].

Bataillon de marche no 9[modifier | modifier le code]

Ce bataillon est mis sur pied le par le régiment de tirailleurs du Cameroun. Il part vers Khartoum, au Soudan britannique, prenant le temps de rendre les honneurs en passant devant Fachoda. Arrivé à Djibouti en avril 1943, le BM 9 rejoint finalement le Liban en octobre[5]. Dissous le [9], il est rapatrié à partir de mai 1945[8].

Bataillon de marche no 16[modifier | modifier le code]

Ce bataillon est créé en avril 1945 par changement de nom du IIIe bataillon du 3e régiment de tirailleurs sénégalais, venu de Tunisie[10] et débarqué le à Beyrouth[8]. Il est dissous en septembre 1946[10].

Bataillon de marche du 9e régiment de zouaves[modifier | modifier le code]

Ce bataillon, formé de 735 hommes bien équipés[8], issus des FFI, est mis sur pied par le 9e régiment de zouaves en [10]. Arrivé à Beyrouth sur le Montcalm (17 mai 1945) et la Jeanne d'Arc (21 mai), le bataillon est cantonné à Tripoli[8]. Le , il fusionne avec le groupement nord-africain pour former le bataillon mixte zouaves-tirailleurs du Levant (BMZTL), en garnison à Lattaquié. En , le BMZTL part pour Beyrouth, puis l'Afrique du Nord où il est dissous[10].

Artillerie[modifier | modifier le code]

La brigade ne compte à l'origine qu'une batterie, la 6e batterie à Damas, bientôt renforcée par les 1re, 2e et 4e batteries du groupe spécial d'artillerie (syrien). L'artillerie est remplacée par le 1er groupe d'artillerie coloniale du Levant, créé le avec des artilleurs pondichériens et constituée par trois batteries de canons de 75. Installé à Tripoli, le groupe est dissous le [11].

Autres unités[modifier | modifier le code]

La brigade compte également une compagnie de quartier général (QG 53), une compagnie automobile, un groupe d'artillerie (7e, 9e et 10e batteries d'artillerie) et quelques autres unités de services, comme le groupement d'exploitation no 3 (intendance)[4].

Initialement, l'unité de Génie de la 3e BFL est la 4e compagnie de sapeurs-mineurs, remplacée en octobre 1942 par la 3e compagnie de sapeurs-mineurs[12].

Chefs de la 3e BFL[modifier | modifier le code]

  • mai 1942 - avril 1944 : colonel de Tournadre[13],[1]
  • mai-juin 1944 : lieutenant-colonel de Monteny[1]
  • juin 1944 - mars 1946 : colonel Sajous[1]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Marie-Anne Corvisier de Villèle, Inventaire des archives de la Guerre : Série P 1940-1946, t. II : Grandes unités, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, , 270 p. (ISBN 2-86323-114-6, lire en ligne), p. 216
  2. a et b Jean-Noël Vincent, Les Forces françaises libres en Afrique, 1940-1943, Ministère de la défense, Etat-major de l'Armée de terre, Service historique, (ISBN 978-2-86323-017-6, lire en ligne), p. 54
  3. Albord 2000, p. 203-271.
  4. a b et c Le Marec 1994, p. 74.
  5. a b c d et e Sylvain Cornil-Frerrot, « Les Forces françaises libres d’Afrique équatoriale française », Revue de la Fondation de la France libre, no 34,‎ , p. 23-32 (lire en ligne)
  6. Jacques Sicard, « Les bataillons de marche de l'Afrique française libre et leurs insignes », Militaria Magazine, no 105,‎ , p. 47-50
  7. Julien Fargettas, Les tirailleurs sénégalais : les soldats noirs entre légendes et réalités, 1939-1945, Paris, Tallandier, , 381 p. (ISBN 978-2-84734-854-5 et 2-84734-854-9, OCLC 779738622, lire en ligne), « Formation et emploi des tirailleurs sénégalais », p. 182 & 187
  8. a b c d e et f Albord 2000, p. 273-316.
  9. a b et c Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 307
  10. a b c et d Jacques Sicard, « L’infanterie des troupes du Levant et ses insignes », Armes Militaria magazine, no 156,‎
  11. Jacques Sicard, « L'artillerie au Levant et ses insignes », Militaria magazine, no 180,‎ , p. 28-34
  12. Le Marec 1994, p. 48.
  13. « Louis Marie Antoine de Tournadre - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]