Bataille de l'atoll de Wake — Wikipédia

Bataille de l'atoll de Wake
Description de cette image, également commentée ci-après
Navire japonais coulé près de l'atoll de Wake.
Informations générales
Date 8
Lieu atoll de Wake, Océanie
Issue Victoire japonaise
Belligérants
Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon États-Unis
Commandants
Drapeau du Japon Shigeyoshi Inoue
Drapeau du Japon Sadamichi Kajioka
Drapeau du Japon Shigematsu Sakaibara
Drapeau des États-Unis Winfield S. Cunningham
Drapeau des États-Unis James Devereux
Forces en présence
2 500 soldats
2 porte-avions
6 contre-torpilleurs
2 patrouilleurs
3 croiseurs de combat
2 transporteurs de troupes
450 US Marines
(dont 68 soldats de l'United States Navy)
Pertes
820 morts
333 blessés
1 croiseur endommagé
2 contre-torpilleurs coulés
2 patrouilleurs coulés
8 avions détruits
20 avions endommagés
52 morts
49 blessés
2 disparus
433 capturés
12 avions détruits

Civils :
70 morts
1 104 prisonniers

Seconde Guerre mondiale - Guerre du Pacifique

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Coordonnées 19° 17′ 24″ nord, 166° 36′ 04″ est
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Bataille de l'atoll de Wake
Géolocalisation sur la carte : Océanie
(Voir situation sur carte : Océanie)
Bataille de l'atoll de Wake

La bataille de l'atoll de Wake (plus connue sous le nom de Wake Island en anglais) commence le , soit le lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, par laquelle commence la Guerre du Pacifique. Elle se termine le lorsque les forces américaines présentes sur l'île se rendent à l'Armée impériale japonaise[1].

L'île est occupée par les Japonais jusqu'au , lorsque la garnison japonaise se rend à un détachement de US Marines, deux jours après la capitulation du Japon.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

En , la United States Navy construit une base militaire sur l'atoll de Wake. Une garnison de 450 hommes, provenant du premier bataillon de la défense marine est affectée, accompagnée de plus de 1 200 travailleurs civils. On y trouve six canons de 127 mm provenant du cuirassé USS Texas, 12 canons anti-aériens M3 de 76 mm, 18 canons lourds M2 et également 30 autres canons légers. Cette garnison est commandée par le commandant James Devereux.

Considérée comme une menace par l'empire du Japon pour sa politique d'expansionnisme en Asie du Sud-Est et en Océanie, l'île est attaquée peu de temps après l'attaque de Pearl Harbor et la déclaration de guerre des États-Unis contre le Japon.

Déroulement de la bataille[modifier | modifier le code]

Le lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, le , 16 bombardiers japonais attaquent l'île détruisant huit des douze Grumman F4F Wildcat présents sur l'aéroport mais laissant intactes les installations défensives.

Au matin du 11 décembre, la garnison aidée des quatre Wildcats restants repousse le premier débarquement japonais de la Force des mers du Sud de la marine impériale japonaise composée de :

L'artillerie terrestre fait feu sur les forces d'invasion coulant le Hayate (qui sera le premier bateau japonais coulé de la Seconde Guerre mondiale) et endommage de nombreux navires. Les Wildcats, quant à eux, coulent le Kisaragi.

Le siège continue et l'aviation japonaise continue de bombarder l'île. La marine japonaise détache deux porte-avions ayant participé à l'attaque sur Pearl Harbor (Soryu et Hiryu). Le 23 décembre, les Japonais lancent la deuxième attaque avec les navires présents lors de la première attaque et 1 500 hommes supplémentaires.

Les deux patrouilleurs accostent à h 35 puis, après toute une nuit et toute une matinée de combats, les Américains se rendent finalement. Les Américains enregistrent une perte de 119 hommes alors que les Japonais perdent 900 hommes, deux contre-torpilleurs et 20 avions. Tous les Américains sont capturés.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le capitaine Henry T. Elrod, un pilote ayant participé à la bataille, fut décoré de la médaille d'honneur à titre posthume pour avoir abattu deux chasseurs A6M Zero. Une décoration militaire spéciale, la Wake Island Device, fut créée en l'honneur des défenseurs de Wake.

Le , l’USS Enterprise de la Task Force 16 attaque les troupes japonaises de Wake. Les États-Unis bombardèrent l'île jusqu'à la reddition des Japonais. Le , les avions de l’USS Yorktown mènent un raid extrêmement efficace et deux jours après, ayant peur d'une invasion imminente, le vice-amiral Shigematsu Sakaibara ordonne l'exécution de 98 prisonniers américains astreints au travail forcé sur l'atoll. Les États-Unis ne tentèrent pas de reprendre l'île.

Le , les Japonais se rendent, deux jours après la signature des Actes de capitulation du Japon.

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Sorti en 1942, le film La Sentinelle du Pacifique retrace cette bataille.

Dans le film Pulp Fiction il est fait référence à la bataille de Wake Island quand Christopher Walken parle à Bruce Willis enfant.

La bataille est dépeinte dans les jeux vidéo Battlefield 1942, Battlefield 1943 et Battlefield V (qui sera reprise et modernisée de façon fictive dans Battlefield 2 et 3).

Dans le jeu Sudden Strike 4 (DLC Pacific war), la première mission de la campagne japonaise permet de revivre l’invasion de l'île.

Dans le jeu War Thunder dans la campagne dynamique nommée bataille de l'atoll de Wake déblocable avec les nations Japon et États-Unis.

Documents[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Burton, Fortnight of Infamy : The Collapse of Allied Airpower West of Pearl Harbor, Annapolis, US Naval Institute Press, , 351 p. (ISBN 978-1-59114-096-2)
  • (en) Devereaux, Colonel James P.S., USMC, The Story of Wake Island, Nashville, The Battery Press, (ISBN 978-0-89839-264-7)
  • (en) Bill Sloan, Given up for Dead: America's Heroic Stand at Wake Island. Bantam Books, 2003. (ISBN 0-553-80302-6)
  • (en) Uwrin, Gregory J.W., Facing Fearful Odds : The Siege of Wake Island, Lincoln, University of Nebraska Press, (ISBN 978-0-8032-9562-9)
  • (en) Jim Moran, Wake Island 1941; A battle to make the gods weep, Osprey Campaign Series #144; Osprey Publishing. Illustrator: Peter Dennis, 2011. (ISBN 978-1-84908-603-5)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]