Bataille de Saint-Louis — Wikipédia

Siège de Saint-Louis
Description de cette image, également commentée ci-après
Peinture murale : Attaque du village de Saint-Louis, 1780
Informations générales
Date
Lieu Saint-Louis
Issue Victoire espagnole
Belligérants
Drapeau de la Nouvelle-Espagne Nouvelle-Espagne Drapeau de l'Empire britannique Empire britannique
Commandants
Fernando de Leyba
François Vallé
Emanuel Hesse
Matchekewis (en)
Wapasha (en)
Forces en présence
29 soldats
291 miliciens
750 à 1 500 trappeurs et amérindiens
Pertes
50 à 100 morts et blessés 4 morts
4 blessés

Guerre d'indépendance des États-Unis

Batailles


Coordonnées 38° 37′ 29″ nord, 90° 11′ 25″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Missouri
(Voir situation sur carte : Missouri)
Siège de Saint-Louis
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Siège de Saint-Louis

La bataille de Saint-Louis (en espagnol San Luis, également connu sous le nom de la bataille du Fort San Carlos) a été un échec militaire britannique lors d'une attaque menée sur Saint-Louis dans la Haute-Louisiane sous domination de la Louisiane espagnole[1] le 26 mai 1780 pendant la guerre d'indépendance des États-Unis.

Contexte géopolitique[modifier | modifier le code]

Une carte de 1778 de la région de la Haute-Louisiane.
Plan de la ville de Saint-Louis en 1790.

À la suite de l'entrée en guerre de l'Espagne en 1779, le gouvernement britannique voulait s'assurer le contrôle du Mississippi contre les Espagnols et les activités des patriotes américains. Leurs plans incluaient des expéditions depuis la Floride occidentale contre la Nouvelle-Orléans pour prendre les autres postes espagnols en amont du fleuve, dont la ville de Saint-Louis. L'expédition de Floride-occidentale n'eut jamais lieu, le gouverneur de la Louisiane espagnole, Bernardo de Gálvez, ayant déplacé rapidement ses troupes et pris le contrôle des postes d'observation britanniques en aval du Mississippi, menaçant ainsi les avant-postes principaux des Britanniques à Mobile et Pensacola[2].

La bataille[modifier | modifier le code]

Une armée composée principalement d'Amérindiens et de miliciens et dirigée par un ancien commandant britannique attaque la colonie, défendue par une troupe composée en grande partie de miliciens et colons français sous les ordres du capitaine Fernando de Leyba, gouverneur de Haute-Louisiane. Celui-ci avait fait fortifier la ville, mais il ne dispose que de 29 soldats de l'armée espagnole en plus des colons. Cependant, Fernando de Leyba fait appel à François Vallé, un habitant français de 64 ans, ancien capitaine de la milice française[3], situé à 60 milles au sud du fort sur le site de las minas coloniales francesas de Valles. François Vallé a envoyé ses deux fils et 151 miliciens français bien formés et équipés et a donc fait pencher la balance en faveur des défenseurs.

Par décret royal du , le roi Carlos III d'Espagne confère à François Vallé le titre de lieutenant dans l'armée espagnole régulière. Saint-Louis résiste à l'attaque mais la victoire est néanmoins tragique, car les colons français perdirent plus d'une cinquantaine d'hommes.

Une seconde attaque simultanée sur l'avant-poste de Cahokia fut également repoussée. Les Indiens qui se replièrent détruisirent les récoltes et firent prisonniers des civils et des esclaves en dehors de la zone protégée. L'échec britannique mit fin à leur tentative de prendre le contrôle du Mississippi.

Conséquences[modifier | modifier le code]

En 1781, lieutenant-gouverneur de la Haute-Louisiane, François Cruzat, envoya une troupe de quelque 140 soldats espagnols, louisianais et amérindiens sous les ordres du capitaine Eugène Pourré pour capturer le fort Saint-Joseph[4]. Le fort fut pris et pillé le . Eugène Pourré fit lever le drapeau de l'Espagne et prit le contrôle du fort pour le roi d'Espagne et pour la Louisiane espagnole. Le pouvoir espagnol envoya Eugène Pourré engager des négociations lors des discussions de paix entre les insurgés américains et les Britanniques pour rattacher le territoire autour du fort Saint-Joseph à la Louisiane espagnole. Mais les négociations n'aboutirent pas.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Une possession française qui avait été cédée par la France à l'Espagne par le Traité de Paris en 1763.
  2. (en) William R Nester, The Frontier War for American Independence, Stackpole Books, , 423 p. (ISBN 978-0-8117-0077-1, OCLC 260092836, présentation en ligne)
  3. « François Vallé », The State Historical Society of Missouri (consulté le )
  4. (en) Robert C. Myers, « Historic Sites: Fort St. Joseph », sur NWTA (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]