Bataille de Morotai — Wikipédia

Bataille de Morotai
Description de cette image, également commentée ci-après
Théâtre des opérations.
Informations générales
Date 15 septembre au (combats intermittents jusqu'en août 1945)
Lieu Morotai, Indes orientales néerlandaises (aujourd'hui faisant partie de l'Indonésie)
Issue Victoire des Alliés
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Australie Australie
Empire du Japon
Commandants
Général Charles P. Hall (terre)
Amiral Daniel E. Barbey (mer)
Commandant Takenobu Kawashima
Forces en présence
57 020 hommes 500 hommes au début de l'invasion, plusieurs milliers par la suite
Pertes
Drapeau des États-Unis 30 morts,
1 disparu,
85 blessés
(Pertes après le 4 octobre 1944 non incluses)
au moins 300 morts,
13 prisonniers
(Pertes après le 4 octobre 1944 non incluses)

Guerre du Pacifique,
Seconde Guerre mondiale

Batailles

1942 :
1943 :
1944–45 :


Coordonnées 2° 01′ 52″ nord, 128° 17′ 26″ est
Géolocalisation sur la carte : Indonésie
(Voir situation sur carte : Indonésie)
Bataille de Morotai

La bataille de Morotai est une bataille de la phase finale de la campagne de Nouvelle-Guinée pendant la guerre du Pacifique qui s'est déroulée du 15 septembre au 4 octobre 1944 . Le commandement américain a décidé d'engager la capture de Morotai et de ses 9 pistes de décollage construites par les Japonais, afin d'y établir une base aérienne et logistique pour soutenir les futures opérations allées aux Philippines et à Bornéo, mais aussi de considérablement gêner les opérations aériennes nippones dans la région.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Infanterie débarquant le 15 septembre 1944.

Le 15 septembre 1944, après un bombardement naval de deux heures, la 31e division d'infanterie débarqua sur Morotai sans rencontrer d'opposition et commença son avancée à l'intérieur des terres. Dès le lendemain, l'aérodrome est sous son contrôle, l'infanterie américaine n'ayant eu à faire face qu'à très peu d'opposition. Après des débarquements de plus faible envergure sur la côte ouest de l'île, les patrouilles de l'US Army y continuèrent jusqu'au 4 octobre 1944, date à laquelle Morotai fut déclarée sécurisée.

Après que l'armée impériale eut fait débarquer des renforts sur le nord de l'île durant les mois d'octobre et de novembre 1944, des combats plus intenses eurent lieu du 5 au 14 janvier 1945, où environ 870 Japonais et 46 Américains trouvèrent la mort. Des escarmouches intermittentes continuèrent jusqu'à la fin de la guerre, mais la famine et la maladie frappèrent les troupes japonaises. Le dernier soldat nippon présent sur Morotai, Teruo Nakamura, ne s'est rendu qu'en 1974 à l'armée indonésienne, soit 29 ans après la reddition de son pays[1].

Développement de la base militaire[modifier | modifier le code]

Plus de 7000 soldats du génie militaire, majoritairement américains, mais en partie australiens arrivèrent sur l'île les jours suivant le début de l'invasion et y entamèrent des travaux. Ils y construisirent une base militaire, logistique, aérienne et portuaire capable d'accueillir plus de 60 000 hommes. Un hôpital capable d'accueillir 1 000 patients y fut également établi. Les pistes de décollage furent améliorées en un véritable aérodrome en novembre 1945 qui accueillera à son apogée 253 avions dont 174 bombardiers-lourds. Cette base logistique et son aérodrome offrirent un très utile support aux troupes américaines lors de la campagne des Philippines mais également aux Australiens durant la campagne de Bornéo.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « The Last Last Soldier? », Time,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert Ross Smith, The Approach to the Philippines : The War in the Pacific, University Press of the Pacific;, (réimpr. 1996), 644 p. (ISBN 978-1410225078, lire en ligne), « Chapter 20:The Morotai Operation »

Liens externes[modifier | modifier le code]