Bataille de Corregidor — Wikipédia

Bataille de Corregidor
Description de cette image, également commentée ci-après
Soldats japonais victorieux, sur un canon de batterie américain.
Informations générales
Date (bombardements) et
5 mai (débarquement japonais) au
Lieu Bataan, Philippines
Issue Victoire japonaise
Belligérants
États-Unis
Commonwealth des Philippines
Empire du Japon
Commandants
Jonathan Wainwright
George F. Moore
Samuel L. Howard
Edward P. King
Douglas MacArthur (évacué le 22 mars)
Manuel L. Quezon (idem)
Masaharu Homma
Kureo Tanaguchi
Kizon Mikami
Forces en présence
13 000 hommes 75 000 hommes
Pertes
800 tués
1 000 blessés
11 000 prisonniers
900 tués
1 200 blessés

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Coordonnées 14° 40′ 00″ nord, 120° 25′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Philippines
(Voir situation sur carte : Philippines)
Bataille de Corregidor

La bataille de Corregidor fut, en , le dernier combat de la première campagne des Philippines, l'empire du Japon établissant un contrôle total sur le territoire philippin.

Contexte[modifier | modifier le code]

Après la fuite du gouvernement philippin et la fin le de la bataille de Bataan, les Japonais contrôlaient tout le nord de l'archipel philippin, à l'exception de l'île de Corregidor où le quartier-général du général Douglas MacArthur s'était replié depuis le et qui servait de refuge au président Manuel L. Quezon. La prise de l'île était également pour les Japonais la condition pour s'assurer le contrôle de la baie de Manille. MacArthur quitta l'île pour l'Australie dans la nuit du sur ordre du président Roosevelt et confia le commandement à Wainwright.

Wainwright dispose de 15 000 hommes en majorité des administratifs, dont 1 130 marines du 4e régiment ramenés de Shanghaï avant le . Aucun secours n'est attendu[1].

Bombardements[modifier | modifier le code]

La forteresse de Fort Mills sur Corregidor était dotée d'un système de tunnels et de défense d'artillerie. Les plages étaient défendues par 800 soldats américains équipés d'armes antiaériennes et de mortiers. Les places fortes de Fort Drum, sur l'île de Fraile, et de Fort Frank, sur l'île de Carabao, venaient encore renforcer le système de défense.

Le , les Japonais effectuèrent un bombardement stratégique sur Corregidor, détruisant l'hôpital. Jusqu'à la fin , les défenseurs philippins et américains de l'île résistèrent aux attaques de l'aviation japonaise, qui leur infligea 614 bombardements, pour un total de 365 tonnes d'explosifs.

À partir du , les bombardements redoublèrent d'intensité. À partir du , l'artillerie japonaise commença également ses tirs depuis Bataan.

Débarquement japonais[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du au , les bataillons du 61e régiment d'infanterie japonais débarquèrent au nord-est de l'île, sur les plages de Corregidor, précédés d'une nouvelle campagne de bombardements. La résistance féroce des soldats philippins et américains fut bientôt submergée par le nombre des troupes ennemies, qui bénéficiaient de renforts continuels.

À h 30 du matin, trois tanks japonais furent débarqués sur la plage et prirent part à la bataille ; les défenseurs durent se replier vers Malinta Hill et trouver abri dans le tunnel, où se trouvaient déjà 1000 soldats blessés.

Souhaitant éviter l'invasion du tunnel qui n'aurait pu que se conclure par un massacre, le général Wainwright annonça son intention de se rendre par un message radiophonique au président Franklin D. Roosevelt. À 13 h 30, deux officiers munis d'un drapeau blanc furent envoyés annoncer la reddition aux Japonais.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le général japonais Homma exige que la reddition porte sur l'ensemble des troupes placées sous le commandement de Wainwright, y compris Mindanao où le général Sharp poursuit la lutte. Le , Wainwright fait transmettre aux forces de Mindanao l'ordre de se rendre.

La prise de Corregidor marqua la victoire finale des Japonais aux Philippines, mais contribua, comme la bataille de Bataan, à leur faire perdre un temps précieux, handicapant leur stratégie dans la région de l'océan Pacifique.

Poster de propagande américain opposant un soldat japonais aux traits caricaturés à des infirmières détenues à Corregidor, sur le modèle de la demoiselle en détresse. Source : NARA

4 000 des 11 000 prisonniers philippins et américains furent ensuite exhibés par les Japonais lors d'une parade dans les rues de Manille. Plusieurs milliers furent envoyés dans des camps de travail. Le général Wainwright fut emprisonné en Mandchourie.

Un certain nombre de soldats philippins et américains, ayant échappé à la capture et rejoints par des rescapés de la bataille de Bataan, entrèrent en résistance et entamèrent des actions de guérilla anti-japonaise sur le sol philippin.

Corregidor fut reprise en dans une nouvelle bataille, lors de la libération des Philippines.

Postérité[modifier | modifier le code]

Un mémorial de la Guerre du Pacifique fut plus tard construit sur Corregidor, commémorant la résistance des soldats américains et philippins.

Aux États-Unis, un pont traversant la rivière Chicago porte le nom de Bataan-Corregidor Memorial Bridge.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Montagnon, La grande histoire de la Seconde Guerre mondiale, Pygmalion 1999, T.I p. 579