Bataille de Beaupréau (1793) — Wikipédia

Bataille de Beaupréau
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de Beaupréau, gravure de Thomas Drake, vers 1850.
Informations générales
Date
Lieu Beaupréau
Issue Victoire vendéenne
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
Jean-Marie Gauvilliers Charles de Bonchamps
Maurice d'Elbée
Jean-Nicolas Stofflet
Jacques Cathelineau
Henri de La Rochejaquelein
Forces en présence
3 000 à 4 000 hommes[1],[2] 20 000 hommes[3]
Pertes
Inconnues
500 à 1 200 prisonniers[3],[4],[5]
5 canons capturés[3],[4],[5]
Inconnues

Guerre de Vendée

Batailles

Coordonnées 47° 12′ 10″ nord, 0° 59′ 36″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Beaupréau
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Bataille de Beaupréau
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
(Voir situation sur carte : Maine-et-Loire)
Bataille de Beaupréau

La bataille de Beaupréau se déroule le , lors de la guerre de Vendée.

Prélude[modifier | modifier le code]

Le 10 avril 1793, les forces républicaines d'Angers, commandées par le général Berruyer, lancent une offensive dans les Mauges avec trois colonnes[2]. Celle du général Gauvilliers, forte de 3 000[1] à 4 000[2] hommes, bouscule les forces de Bonchamps au Mesnil-en-Vallée[2] et se rend maître de Saint-Florent-le-Vieil[6]. Berruyer donne ensuite l'ordre à Gauvilliers de se porter sur Montrevault et Beaupréau, qui seront occupées les 20 et 21 avril[7].

Cependant la colonne du général Leigonyer est battue le 19 avril à Vezins et fuit jusqu'à Doué[8],[9]. La colonne de Berruyer abandonne Jallais et se replie sur Chemillé[8],[9]. La colonne de Gauvilliers se retrouve alors soudainement isolée[8],[5].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Après avoir abandonné Montrevault, la colonne de Gauvilliers est attaquée près de Beaupréau le 22 avril, à deux heures de l'après-midi, par les Vendéens[4],[10],[5], forts de 20 000 hommes[3]. Le gros des Vendéens lance une attaque frontale contre les fortifications des bleus, tandis que Bonchamps surgit sur les arrières des défenseurs avec le reste de ses hommes[3]. Les républicains n'opposent qu'une faible résistance et sont rapidement écrasés[4],[10],[5]. Ils fuient jusqu'à Chalonnes-sur-Loire[4].

Pertes[modifier | modifier le code]

Les républicains laissent, selon les sources, 500[3], 1 000[4] ou 1 200[5] prisonniers et cinq canons[3],[4],[10],[5],[11] aux mains des Vendéens.

D'après les mémoires de la marquise Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein, alors épouse du général Lescure, les Vendéens ont « très peu de monde de tué » dans ce combat[12].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Après avoir appris la défaite de Gauvilliers, Berruyer quitte Chemillé et se replie sur Beaulieu-sur-Layon, puis sur Ponts-de-Cé le 26 avril[5],[10]. Alors qu'il avait donné l'ordre à Leigonyer de réoccuper Vihiers, il lui envoie comme contre-ordre de retourner à Doué[10]. Vihiers est prise le 30 avril par les Vendéens[13].

Fin avril, l'offensive dans les Mauges du général Berruyer est ainsi totalement repoussée, les colonnes républicaines étant revenues à leur point de départ[13]. Le 27 avril, Berruyer est accusé à la Convention nationale de lenteur et de refus de communiquer avec les administrations[14]. Le 30, il est rappelé par le Comité de salut public[14]. Les représentants en mission Choudieu, Richard et Goupilleau de Fontenay prennent cependant sa défense et lui évitent le Tribunal révolutionnaire[4],[14].

L'historien Émile Gabory estime que Berruyer a trop divisé ses forces et compare la contre-attaque des Vendéens au combat des Horaces et des Curiaces[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gras 1994, p. 32.
  2. a b c et d Gabory 2009, p. 147.
  3. a b c d e f et g Dupuy 1988, p. 75.
  4. a b c d e f g h et i Gabory 2009, p. 150-151.
  5. a b c d e f g et h Gras 1994, p. 35.
  6. Savary, t. I, 1824, p. 155.
  7. Savary, t. I, 1824, p. 163.
  8. a b et c Savary, t. I, 1824, p. 165.
  9. a et b Gras 1994, p. 34.
  10. a b c d et e Savary, t. I, 1824, p. 167.
  11. Chassin, t. I, 1893, p. 103.
  12. La Rochejaquelein 1994, p. 119.
  13. a et b Savary, t. I, 1824, p. 171.
  14. a b et c Savary, t. I, 1824, p. 172.

Bibliographie[modifier | modifier le code]