Bataille de Balaklia — Wikipédia

Bataille de Balaklia
Description de cette image, également commentée ci-après
Bâtiment en partie détruit, le 9 septembre 2022.
Informations générales
Date -
(2 jours)
Lieu Balaklia, oblast de Kharkiv (Ukraine)
Issue Victoire ukrainienne
Belligérants
Drapeau de la Russie Russie Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Commandants
Drapeau de la Russie Russie Roman Berdnikov[1]
Drapeau de la Russie Russie Alexandre Lapine
Drapeau de l'Ukraine Ukraine Oleksandr Syrskyï[2]
Forces en présence
Forces armées russes Forces armées ukrainiennes
Pertes
inconnues inconnues

Invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022

Batailles


Offensive de Kiev (Jytomyr, Kiev)


Offensive du Nord (Tchernihiv, Soumy)


Campagne de l'Est (Donetsk, Louhansk, Kharkiv)


Campagne du Sud (Mykolaïv, Kherson, Zaporijjia)


Frappes aériennes dans l'Ouest de l'Ukraine


Guerre navale


Attaques en Crimée


Débordement


Massacres


Coordonnées 49° 27′ 57″ nord, 36° 52′ 04″ est
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Bataille de Balaklia
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
(Voir situation sur carte : Ukraine)
Bataille de Balaklia

La bataille de Balaklia est la première bataille de la contre-offensive ukrainienne de Kharkiv qui commence le . La bataille s'achève sur une victoire ukrainienne, les forces ukrainiennes reprenant le contrôle total de la ville.

Contexte[modifier | modifier le code]

Vieil homme sortant dans Balaklia, après l'occupation russe, le .

Au début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022, les forces russes s'emparent d'une grande partie de l'est de l'oblast de Kharkiv, y compris les villes de Koupiansk, Chevtchenkove et Balaklia[6]. Balaklia est prise le , après des combats limités. De mars à début mai, la plupart des combats dans l'oblast de Kharkiv sont concentrés dans les villes de Kharkiv et d'Izioum[7].

Début avril, les troupes russes prennent Izioum et les forces ukrainiennes défendent avec succès Kharkiv début mai[8],[9]. Après cela, la ligne de front commence à se figer alors que la Russie et l'Ukraine concentrent leurs efforts, respectivement offensifs et défensifs, sur les villes de Sievierodonetsk, Lyssytchansk et plus largement sur la région du Donbass[10].

Tout au long des mois de juillet et d'août 2022, les médias ukrainiens et russes amplifient tous deux les rumeurs d'une contre-offensive ukrainienne dans l'oblast de Kherson, guerre de communiqués qui culmine finalement le [11]. La contre-offensive connaît des progrès lents, l'armée ukrainienne subissant de lourdes pertes et faisant face à une forte résistance russe[12]. Cependant, le 6 septembre, les forces ukrainiennes lancent une contre-offensive surprise dans l'est de l'oblast de Kharkiv, les combats pour Balaklia commençant dès le premier jour[13].

Bataille[modifier | modifier le code]

Drapeau ukrainien flottant à Balaklia, libérée le 8 septembre.
Camion marqué de la lettre Z, détruit à Balaklia, le .

Le 6 septembre, les forces ukrainiennes lancent une offensive vers Balaklia, après avoir concentré de nombreuses forces près de la zone[14]. Le premier jour, elles libèrent Verbivka, une banlieue au nord-ouest de Balaklia[15]. L'armée russe stationnée à Balaklia fait sauter plusieurs ponts pour ralentir l'avancée ukrainienne de Verbivka, bien que les forces ukrainiennes aient plutôt choisi de contourner la ville pour l'assiéger[14]. Certaines forces ukrainiennes restent près de Balaklia, combattant les soldats russes dans le centre de la ville tandis qu'un autre groupe se dirige vers le nord en direction de Volokhiv Yar[16].

Le 7 septembre, Balaklia est assiégée, des combats ayant lieu dans les parties orientale et centrale de la ville[17]. Les combats prennent fin le 8 septembre, l'armée ukrainienne ayant libéré toute la ville de Balaklia[18].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Dans les jours qui suivent la bataille, les forces ukrainiennes libèrent Koupiansk le 9 septembre[19], Izioum le 10 septembre[20] et Velykyï Bourlouk et Vovtchansk le 12 septembre[21]. La contre-offensive s'arrête après le 12 septembre, alors que des équipes de presse, la poste ukrainienne Ukrposhta et d'autres organisations sont autorisées à entrer dans l'est de l'oblast de Kharkiv.

Le 14 septembre, des policiers ukrainiens trouvent des preuves d'une chambre de torture qui détenait 40 civils dans le sous-sol du poste de police de Balaklia[22]. Les habitants qui sont restés dans la ville affirment que, contrairement à d'autres zones sous occupation russe comme Boutcha et Irpin, les forces d'occupation russes ont généralement été beaucoup plus humaines dans leur traitement des civils[22].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (uk) « Командувача військ західного округу РФ Берднікова зняли з посади після успішного наступу ЗСУ на Харківщині », sur Цензор.НЕТ (consulté le )
  2. Ministère de Défense de l'Ukraine (@DefenceU), « [...] The Commander of Ukrainian Land Forces, Hero of Ukraine, Colonel General Oleksandr Syrskyi is leading the Ukrainian offensive in this sector. [...] » [archive du ], sur Twitter, (consulté le )
  3. [1]
  4. [2]
  5. [3]
  6. « Ukrainian city of Balakliya freed from nationalist battalions - Russian Defense Ministry », interfax.com (consulté le )
  7. (en-US) Isabelle Khurshudyan et Miriam Berger, « Why Kharkiv, a city known for its poets, has become a key battleground in Ukraine », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  8. (en) « Kharkiv region: Armed Forces of Ukraine push Russian troops back and liberate 2 towns », Ukrayinska Pravda (consulté le )
  9. (en-US) « The russians are controlling Izyum - General Staff of the Ukrainian Armed Forces », Militarnyi (consulté le )
  10. (en) « Russian forces have ‘upper hand’ in Donbas fighting, Ukrainian officials say », the Guardian, (consulté le )
  11. (en) Bickerton, « Seven key takeaways from Ukraine's counteroffensive », Newsweek, (consulté le )
  12. Hudson, « Wounded Ukrainian soldiers reveal steep toll of Kherson offensive », The Washington Post, (consulté le )
  13. (en) « Ukraine’s southern offensive ‘was designed to trick Russia’ », the Guardian, (consulté le )
  14. a et b (en) « RUSSIAN OFFENSIVE CAMPAIGN ASSESSMENT, SEPTEMBER 6 » [archive du ], Institute for the Study of War (consulté le )
  15. (en) Tom Balmforth, « In liberated Ukraine town, locals sob with relief, relate harrowing accounts », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (en-US) « Ukrainian Balakliya-Kupyansk Offensive: Sequence of Events, Mechanics and Consequences », Jamestown (consulté le )
  17. (en-GB) Roland Oliphant et Joe Barnes, « Ukraine launches surprise attack near Kharkiv in bid to push back Russians », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) « Institute for the Study of War », Institute for the Study of War (consulté le )
  19. (uk) « "ЗСУ сьогодні в ударі". Українські військові вже на в'їзді до Куп’янська — фото », nv.ua (consulté le )
  20. (uk) « Окупанти заявили, що пішли з Ізюма та інших населених пунктів, захисники показали відео: Ми в Ізюмі », Українська правда (consulté le )
  21. (uk) Zaxid.net, « Українські військові звільнили та "зачистили" від окупантів північний схід Харківщини », ZAXID.NET (consulté le )
  22. a et b (en) « Balakliia residents take stock after Ukraine recaptures frontline town », the Guardian, (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]