Bataille d'Amba Alagi (1941) — Wikipédia

Croquis des objectifs des forces alliés.

La bataille d'Amba Alagi est une bataille de la campagne d'Afrique de l'Est durant la Seconde Guerre mondiale. La bataille eut lieu du 3 au sur la montagne d'Amba Alagi, sur laquelle se sont retranchés 7 000 soldats italiens, commandés par le duc d'Aoste. Ils sont attaqués par les troupes du Royaume-Uni, composées d'unités britanniques, indiennes et sud-africaines, appuyées par des contingents éthiopiens et sont contraints de capituler après des combats très violents.

Contexte[modifier | modifier le code]

Artillerie sud-africaine durant la bataille.

Après la bataille de Keren, la 5e division indienne se dirige ensuite vers la capitale Asmara, à 80 kilomètres à l'est de Keren[1], tandis que la 4e division indienne reste à Keren quelques jours et retourne en Égypte début avril[2]. Asmara est déclarée ville ouverte et les troupes britanniques s'en emparent le 1er avril[1]. Trois jours plus tard, la 10e brigade indienne se dirige vers Massaoua située à une centaine de kilomètres d'Asmara, sur la côte[3]. Les Italiens disposent de 10 000 hommes[3], de chars et de véhicules blindés pour défendre Massaoua, un objectif portuaire stratégique[4],[5]. Après quelques affrontements initiaux, la résistance s'effondre et les unités indiennes et la Brigade française d'Orient prennent Massoua le [3]. La 5e division indienne poursuit son offensive vers le sud en Éthiopie[6], tandis que des troupes venues du Kenya s'emparent d'Addis-Abeba le 6 avril[7].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Des troupes italiennes sous le commandement des généraux Nasi et Gazzera poursuivent la lutte après la bataille d'Amba Alagi, respectivement au nord-ouest et sud-ouest de l'Éthiopie[8]. Le dernier affrontement d'importance se produit à Gondar et débouche sur la reddition du général Nasi le 27 novembre[8]. Quelques troupes italiennes mèneront une guerre de guérilla dans les déserts érythréens et les forêts éthiopiennes jusqu'à la reddition du gouvernement italien aux Alliés en septembre 1943[9],[10].

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Brett-James, Anthony, Ball of fire - The Fifth Indian Division in the Second World War, Chp. 6
  2. Wavell, Archibald, Official despatch: Operations in East Africa November 1940 - July 1941, p. 3545.
  3. a b et c Brett-James, Anthony, Ball of fire - The Fifth Indian Division in the Second World War, Chp. 7
  4. Entretien de Pierre Messmer avec Alain Leterrier, Paul-Alain Prigent et Mohamed Abdelmajid, réalisé à Paris le 9 octobre 1997 sur lesnouvelles.org
  5. Compton Mackenzie, Eastern Epic, p. 66.
  6. Brett-James, Anthony, Ball of fire - The Fifth Indian Division in the Second World War, Chp. 8
  7. Wavell, Archibald, Official despatch: Operations in East Africa November 1940 - July 1941, p. 3530.
  8. a et b Philip S. Jowett, Stephen Andrew, The Italian Army 1940-45 (2): Africa 1940-43, p. 7.
  9. (it) Enrico Cernuschi, La resistenza sconosciuta in Africa Orientale Rivista Storica, décembre 1994.
  10. (it) Alberto Rosselli. Storie Segrete. Operazioni sconosciute o dimenticate della seconda guerra mondiale. Iuculano Editore. Pavia, 2007

Sources[modifier | modifier le code]

  • Ian V. Hogg, Dictionary of battles, Brockhampton Press, Londres, 1997 (ISBN 1860195792)