Base antarctique Esperanza — Wikipédia

Base antarctique Esperanza
Image illustrative de l'article Base antarctique Esperanza
La base argentine Esperanza en 2016.

Coordonnées 63° 23′ 50″ sud, 56° 59′ 50″ ouest
Pays Drapeau de l'Argentine Argentine
Création 1953
Géolocalisation sur la carte : Antarctique
(Voir situation sur carte : Antarctique)
Base antarctique Esperanza

La base Esperanza est une station de recherche scientifique argentine située sur la péninsule de la Trinité (Terre de Graham à l'extrémité de la péninsule Antarctique).

Construite en 1953, c'est l'une des deux colonies civiles de l'Antarctique avec Villa Las Estrellas sur l'île du Roi-George. La base est connue pour être le lieu de naissance, en 1978, d'Emilio Marcos Palma, le premier humain à naître en Antarctique. Elle est ouverte toute l'année.

Climat[modifier | modifier le code]

La température moyenne est de −10 °C en hiver et 0,2 °C en été[1].

Le record de chaleur de l'Antarctique, homologué par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), y a été atteint le avec une température de 18,3 °C[2] après un précédent record le à 17,5 °C[3]. De plus, cette température a été battue le à la base antarctique Marambio avec 20,7 °C (non encore homologué[4]), sur l’île Seymour.

Localisation[modifier | modifier le code]

La base est implantée dans la baie Hope, le long de la péninsule de Tabarin (en) qui sépare celle-ci de la baie Duse (en). Ces 2 baies sont situées à l'extrémité de la péninsule de la Trinité qui est séparée du groupe des îles Joinville par le détroit Antarctique.

Base et village[modifier | modifier le code]

Esperanza abrite 80 habitants en hiver, dont 10 familles et 2 instituteurs. Il existe une école depuis 1978. La base dispose d'un bureau d'état civil argentin où sont enregistrés les naissances et les mariages. Elle possède des installations touristiques et accueille en moyenne 1 100 touristes chaque année. Les maisons sont peintes en rouge ce qui leur permet d'être visibles en cas de blizzard[5].

Pour venir travailler sur la base, il est nécessaire d'avoir résidé au moins trois ans dans la Province de Terre de Feu et de suivre une formation aux techniques polaires à Caviahue-Copahue[6].

Les 43 bâtiments de la station représentent 3 744 mètres carrés couverts. Les thèmes de recherches sont : la glaciologie, la sismologie, l' océanographie, l'écologie côtière, la biologie, la géologie et la limnologie.

La base comporte un ensemble d'éléments (buste du général San Martin, cimetière, grotte…) classé comme monument historique de l'Antarctique.

La connexion à Internet se fait par satellite[5].

Cultes[modifier | modifier le code]

La chapelle catholique Saint François d'Assise est inaugurée en 1976. Le premier mariage y est célébré en 1978 et avec lui le premier registre d'état civil est ouvert[1].

Éducation[modifier | modifier le code]

La base dispose d'une école qui dépend administrativement de la Province de Terre de Feu[7].

Hommage[modifier | modifier le code]

Le , la poste argentine a émis un timbre pour commémorer le cinquantenaire de la base d'Esperanza[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) « Esperanza », sur Ministère des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte.
  2. « L'OMM valide un record de température pour le continent antarctique mais en rejette un autre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Organisation météorologique mondiale, (consulté le ).
  3. (en) Organisation météorologique mondiale, « Global Weather & Climate Extremes », sur Université d'Arizona (consulté le ).
  4. BFMTV, « La barre des 20°C dépassée pour la première fois en Antarctique », sur BFMTV.com, (consulté le ).
  5. a et b (en) Caroline Riches, « Life on ice: what Esperanza Base in Antarctica can teach us about isolation », sur theguardian.com, .
  6. (es) LUCAS GONZÁLEZ MONTE, « La vida en la Base Esperanza, el pueblo más austral argentino », sur telam.com.ar, .
  7. (es) « La escuela provincial 38 de la Base Esperanza no dictará clases el año próximo », sur el diario del fin del mundo, .
  8. Le timbre de la commémoration du cinquantenaire de la base, sur wnsstamps.ch.

Lien externe[modifier | modifier le code]