Barbara Laage — Wikipédia

Barbara Laage
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Barbara Laage dans V du 14 octobre 1951.
Nom de naissance Janine Antoinette Laage[1]
Naissance
Menthon-Saint-Bernard, Haute-Savoie
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 67 ans)
Deauville, Calvados
Profession Actrice
Productrice
Réalisatrice

Barbara Laage est une actrice française, née le à Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie) et morte le à Deauville (Calvados).

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle fait ses débuts à l'écran en 1942 avec le film Signé illisible. Pressentie pour le premier rôle dans La Dame de Shanghaï[2], Orson Welles confiera finalement l'interprétation à sa femme, Rita Hayworth. Barbara Laage décroche son premier rôle international avec le personnage d’Eugenia Taris dans L'Indomptée (1948) aux côtés de Van Heflin, et accède à la célébrité avec son interprétation de Lizzie McKay dans l'adaptation cinématographique de la pièce de Jean-Paul Sartre, La Putain respectueuse (1952). Surtout à l'aise dans le cinéma américain (ainsi aux côtés de Kirk Douglas dans Un acte d'amour d’Anatole Litvak, ou partenaire de Gene Kelly dans La Route joyeuse), elle se produit en France entre autres pour Alex Joffé (Les Assassins du dimanche, 1956). En 1960, elle apparaît aux côtés de Paul Newman dans Paris Blues de Martin Ritt, ainsi que dans deux productions allemandes : Les Mille-et-une Nuits avec Karl Lieffen et Georg Jacoby, et Une nuit à Monte Carlo avec Eddie Constantine.

Dans Domicile conjugal de François Truffaut (1970), elle interprète une scène d'anthologie que Woody Allen adaptera dans Annie Hall : alors que Claude Jade parle dans les escaliers avec sa voisine de sa vie conjugale avec Jean-Pierre Léaud, ce dernier échange simultanément sur le même sujet au café d’en-face avec une collègue de bureau (jouée par Barbara Laage) ; au montage, le son et les images des deux conversations s'enchaînent rapidement, créant un effet de réciprocité dans les reproches que l'une et l'autre se font.

Au cours des années 1970, elle interprète encore deux seconds rôles : Défense de savoir aux côtés de Jean-Louis Trintignant et Projection privée face à Jane Birkin. Sa dernière apparition à l'écran vient en 1976 avec Une place forte de Guy Jorré.

Elle s'établit avec sa sœur Christiane à Deauville en 1985, où réside un de ses filleuls[3]. C'est là qu'elle meurt trois ans plus tard à 67 ans, quelques jours après s'être étouffée au cours d'un repas[3]. Ses cendres se trouvent au crématorium de Trouville-sur-Mer[3].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Actes de naissance et de décès », sur CinéArtistes (consulté le )
  2. D'après François Thomas et Vincent Amiel (dir.), L'acteur de cinéma : approches plurielles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Spectaculaire / Cinéma », , 253 p. (ISBN 978-2-7535-0490-5), « Tournage et retournage : les deux styles d’interprétation de La Dame de Shanghaï », p. 95-103.
  3. a b et c Roland Godefroy, « Barbara Laage meurt à Deauville », Ouest-France, 27 mai 1988.

Liens externes[modifier | modifier le code]