Baptistère du Latran — Wikipédia

Baptistère du Latran
Image illustrative de l’article Baptistère du Latran
Présentation
Nom local Battistero lateranense
Culte Catholique romain
Rattachement Archibasilique Saint-Jean-de-Latran
Début de la construction vers 440
Style dominant Paléochrétien
Site web www.vatican.va/various/basiliche/san_giovanni/it/battistero/battistero.htmVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie/Drapeau du Vatican Vatican
Région Latium
Ville Rome
Coordonnées 41° 53′ 10″ nord, 12° 30′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Baptistère du Latran

Le baptistère du Latran est le baptistère qui a servi de modèle à tous les baptistères de la chrétienté du Haut Moyen Âge. De plan octogonal, surmonté d’un dôme, il dépendait de la cathédrale de Rome, la basilique Saint-Jean de Latran, à laquelle il a été relié par une construction tardive.

Historique[modifier | modifier le code]

Réalisé sous sa première forme à la demande de Constantin Ier aux alentours de 312-313 sur la base d'un plan octogonal en brique, il est remanié par le pape Sixte III entre 432 et 440 qui y adjoint un narthex, un vestibule composé de deux absides et fait réaliser un baldaquin autour de la cuve baptismale.

Description[modifier | modifier le code]

Sa construction octogonale (en plan centré) autour du bassin octogonal a non seulement été imitée dans toute la chrétienté, mais de plus a fourni un sujet aux enluminures, la Fontaine de Vie.

Autour des fonts baptismaux, un octogone est formé par huit colonnes de porphyre sommées de chapiteaux corinthiens et une entablure classique. La bataille du pont Milvius (312) est représentée sur le mur de droite. Sur le mur adjacent à gauche, une autre fresque représente Constantin défilant en exhibant la tête tranchée de Maxence sur un pieux. Un déambulatoire entoure le bassin.

Un petit porche à deux colonnes de porphyre et chapiteaux, entablement et bases richement ouvragés relie le baptistère à la basilique du Latran.

Les façades extérieures, de brique, ont été ornées en 1657 par une frise dessinée par Francesco Borromini, incorporant les armes du pape Alexandre VII.

Sur l'architrave reliant les huit colonnes qui délimitent la cuve baptismale, on peut lire une inscription en latin due au pape Léon le Grand ou à son prédécesseur Sixte III, au Ve siècle :

Texte latin original[1] Traduction française[2]
Gens sacranda polis hic semine nascitur almo,

quam fecundatis spiritus edit aquis.

Mergere, peccator sacro purgande fluento :

quem veterem accipiet, proferet unda nouum.

Nulla renascentum est distantia, quos facit unum

unus fons, unus spiritus, una fides.

Virgineo faetu genitrix ecclesia natos,

quos spirante deo concipit, amne parit.

Insons esse uolens isto mundare lauacro,

seu patrio premeris crimine seu proprio.

Fons hic est uitae, qui totum diluit orbem

sumens de Christi uulnere principium.

Celorum regnum sperate, hoc fonte renati ;

non recipit felix uita semel genitos.

Nec numerus quenquam scelerum nec forma suorum

terreat : hoc natus flumine sanctus erit.

La nation qui doit être consacrée aux cieux naît ici d'une semence bienfaisante,

elle que l'Esprit produit en fécondant les eaux.

Sois immergé, pécheur qui dois être purifié par une onde sacrée :

l'eau te recevra vieux et te rendra jeune.

Il n'y a aucune différence entre ceux qui renaissent, eux qu'unifie

une source unique, un esprit unique, une foi unique.

En un enfantement virginal, la mère Église fait naître du cours d'eau les enfants

qu'elle conçoit à l'inspiration de Dieu.

Si tu désires être innocent, sois lavé par ce bain,

soit que tu sois écrasé par la faute de tes pères, soit par la tienne propre.

Voici la force de vie qui lave le monde entier

et prend son origine de la blessure du Christ.

Espérez le Royaume des cieux, vous qui êtes renés de cette source:

une vie bienheureuse n'accepte pas ceux qui ne sont nés qu'une fois.

Et que personne par le nombre et le type de ses crimes

ne soit terrifié : une fois né de ce cours d'eau, il sera saint.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Ernst Diehl, Inscriptiones latinae christianae ueteres, t. I, Berlin, Weidmann, , 514 p. (lire en ligne), partie II, chap. VIII (« Baptisma »), p. 289.
  2. trad. Vincent Zarini.

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