Banque de Montréal — Wikipédia

Banque de Montréal
logo de Banque de Montréal
illustration de Banque de Montréal

Création 1817
Fondateurs John Richardson (en), Robert Armour (en), Austin Cuvillier, George Garden (en), Horatio Gates (en) et George Moffatt (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Personnages clés William A. Downe
Forme juridique Appel public à l'épargne
Action TSX : BMO
NYSE : BMO
Slogan Ici, pour vous
Siège social Montréal et Toronto
Drapeau du Canada Canada
Direction Darryl White
Activité Banque
Produits Produits financiers
Effectif 45 513 (2019)
Site web www.bmo.com

Capitalisation 65 075 millions CAD (février 2020)
Chiffre d'affaires 23 070 millions CAD (2019)
Résultat net 5 547 millions CAD (2019)[1]
Société précédente Banque molsonVoir et modifier les données sur Wikidata
Édifice du siège social de la Banque de Montreal, 129-155, rue Saint-Jacques
Édifice Banque de Montréal
en face de la Place d'Armes à Montréal.
First Canadian Place, à Toronto
Carte des implantations de la banque de Montréal aux États-Unis en 2012.

La Banque de Montréal (BMO) (TSX : BMO; NYSE : BMO), dont la marque est BMO Groupe financier en français, est une institution financière fondée en 1817. Elle est la plus ancienne banque à charte canadienne et fait partie du club des Big Five[2],[3]. La banque exploite 1 100 succursales à travers le Canada.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première succursale a ouvert ses portes le 3 novembre 1817 sur la rue Saint-Paul à Montréal. Elle fusionne successivement avec Commercial Bank of Canada en 1868, Exchange Bank of Yarmouth en 1903, avec People's Bank of Halifax en 1905, avec People's Bank of New Brunswick en 1907, Bank of British North America en 1918, avec Merchants Bank of Canada en 1922 et avec Banque Molson en 1925. Elle a servi de banque centrale au Canada jusqu'à la fondation de la Banque du Canada en 1935. Elle a pris part au financement du Chemin de fer transcontinental canadien dans les années 1880. L'actuelle succursale principale de la rue Saint-Jacques a été construite en 1847.

En 1984, Banque de Montréal acquiert Harris Bankcorp, sa première acquisition aux États-Unis, qui lui servira de marque dans le pays pendant près de 20 ans.

En janvier 1998, Banque de Montréal annonce son intention de fusionner avec la Banque royale du Canada. Mais le ministre de la finance canadien Paul Martin s'oppose à cette fusion et dans le même temps il s'oppose à la fusion de Banque Toronto-Dominion avec Banque canadienne impériale de commerce annoncé en avril 1998[4].

En 2010, Harris Bank acquiert Marshall & Ilsley, une banque américaine présent dans le Wisconsin avec 375 agences, pour 4,1 milliards de dollars. À la suite de cette acquisition, Harris Bank, qui possède alors 320 agences et Marshall & Ilsley sont renommés BMO Harris Bank[5],[6],[7],[8].

Le 28 janvier 2014, BMO annonce l'acquisition de F&C Asset Management, une entreprise britannique de gestion d'actifs, pour 1,2 milliard de dollars[9].

Le , BNP Paribas annonce la vente de la Bank of the West à la Banque de Montréal, pour un montant de 16,3 milliards de dollars[10],[11].

Principaux actionnaires[modifier | modifier le code]

Au 16 février 2020[12]:

IA Clarington Investments 13,4%
Royal Bank of Canada 8,33%
BMO Asset Management 2,80%
The Vanguard Group 2,78%
BlackRock Asset Management Canada 2,14%
RBC Dominion Securities 2,12%
1832 Asset Management 1,75%
TD Asset Management 1,73%
I. G. Investment Management 1,66%
CIBC World Markets 1,54%

Direction[modifier | modifier le code]

Fondateurs[modifier | modifier le code]

La Banque de Montréal a été fondée par un groupe de neuf commerçants[13] :

  • John Richardson (vers 1754 - 1831)
  • Horatio Gates (1777 - 1834)
  • George Moffat (1787 - 1865)
  • Robert Armour (1781 - 1857)
  • George Garden (vers 1772 - 1828)
  • Thomas A. Turner (1775? - 1834)
  • James Leslie (1786 - 1873)
  • John C. Bush (? - 1859)
  • Augustin Cuvillier (1779 - 1849)

Quelques présidents[modifier | modifier le code]

  • John Gray (1817 - 1820)
  • Horatio Gates (1832 - 1834)
  • Edward Seaborne Clouston (1891 - 1905)
  • George Alexander Drummond (1905-1910)
  • Richard B. Angus (1910 - 1913)
  • H. Vincent Meredith (1913 - 1927)
  • William D. Mulholland (1974 - 1987)
  • Matthew W. Barrett (1987 - 1990)
  • F. Anthony Comper (1990-2007)
  • Bill Downe (depuis le 1er mars 2007)

Siège social[modifier | modifier le code]

Bien que le siège social soit encore sur la rue Saint-Jacques à Montréal, la plupart des activités de direction de la banque sont, depuis 1977, basées à Toronto, à la First Canadian Place, plus haut immeuble commercial au Canada. Les raisons citées ont parfois trait au nationalisme québécois, étant donné la première victoire du PQ en 1976 et la Charte de la langue française (loi 101) en 1977.[réf. nécessaire]

Il ne faut pas confondre cette banque avec les autres institutions financières dont le siège social se situe réellement au Québec : Desjardins, Banque nationale du Canada et Banque Laurentienne.

BMO pour Elles[modifier | modifier le code]

Depuis 2012[14], BMO fait la promotion des femmes au sein de son entreprise. À partir d'indices et de statistiques sur l'organisation[15], les politiques relatives aux employés, les offres de produits qui tiennent compte de la sexospécificité et le soutien et l'engagement de la communauté externe, l'entreprise a reçu plusieurs prix dont un prix Catalyst 2017 pour ses efforts exceptionnels dans le secteur bancaire pour accélérer la diversité et l'inclusion dans le milieu de travail, et pour son solide engagement envers l'égalité des sexes. BMO est l'une des neuf seules organisations dans le monde à remporter le prix à deux reprises[14].

Controverse[modifier | modifier le code]

En novembre 2017, la Banque de Montréal est citée dans l'affaire des Paradise Papers. D'après le Consortium International des Journalistes d'Investigation, de hauts dirigeants de la banque ont modifié des règles de gouvernance pour pouvoir conserver une filiale aux Bermudes en 2013[16],[17].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.zonebourse.com/BANK-OF-MONTREAL-1409224/fondamentaux/
  2. John Anderson, Pourquoi le Canada a besoin de services bancaires postaux
  3. François Rémy, « Les banques canadiennes, temples des dividendes », sur lesaffaires.com
  4. 2 Canadian Bank Mergers Likely to Be Vetoed, Los Angeles Times, 14 décembre 1998
  5. Bank of Montreal closes Marshall & Ilsley acquisition, Euan Rocha, Reuters, 5 juillet 2011
  6. Bank Bid Sparks Talk of Who's Next, Caroline Van Hasselt et Randall Smith, The Wall Steet Journal, 18 décembre 2010
  7. Milwaukee Bank Sold To BMO of Canada, Chris V. Nicholsonn 17 décembre 2010
  8. Bank of Montreal Agrees to Buy Marshall & Ilsley, Doug Alexander, Bloomberg, 17 décembre 2010
  9. Bank of Montreal agrees to buy UK's F&C for $1.2 billion, Chris Vellacott, Reuters, 28 janvier 2014
  10. Véronique Chocron, « BNP Paribas vend sa banque américaine Bank of the West pour plus de 16 milliards de dollars » Accès libre, sur Le Monde,
  11. (en) Nichola Saminather et Sudip Kar-gupta, « Bank of Montreal expands U.S. presence with $16 bln purchase of Bank of the West from BNP Paribas » Inscription nécessaire, sur Reuters,
  12. Zone Bourse, « BANK OF MONTREAL : Actionnaires principaux », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  13. Site de la Banque de Montréal - voir « Les débuts »
  14. a et b « BMO Groupe financier remporte un prix Catalyst de 2017 », sur nouvelles.bmo.com (consulté le )
  15. « BMO Groupe financier reconnu par l'Indice Bloomberg d'égalité des sexes dans les services financiers », sur nouvelles.bmo.com (consulté le )
  16. Anne Pélouas (Montréal correspondance), « « Paradise Papers » : les affaires s’accumulent au Canada », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  17. Zone Économie - ICI.Radio-Canada.ca, « Au tour de la Banque de Montréal d’être exposée par les Paradise Papers | Paradise Papers », sur Radio-Canada.ca (consulté le )