Baie-Mahault — Wikipédia

Baie-Mahault
Baie-Mahault
La mairie de Baie-Mahault.
Blason de Baie-Mahault
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Guadeloupe
Département Guadeloupe
Arrondissement Basse-Terre
Intercommunalité Communauté d'agglomération Cap Excellence
Maire
Mandat
Hélène Polifonte-Molia (DVG)
2020-2026
Code postal 97122
Code commune 97103
Démographie
Gentilé Baie-Mahaultiens
Population
municipale
30 909 hab. (2021 en diminution de 0,96 % par rapport à 2015)
Densité 672 hab./km2
Population
agglomération
251 525 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 16° 15′ 37″ nord, 61° 35′ 25″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 112 m
Superficie 46,00 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Pointe-à-Pitre-Les Abymes
(ville-centre)
Aire d'attraction Les Abymes
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Baie-Mahault-1
Baie-Mahault-2
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Voir sur la carte topographique de Guadeloupe
Baie-Mahault
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Voir sur la carte administrative de Guadeloupe
Baie-Mahault
Liens
Site web baiemahault.fr

Baie-Mahault (prononcé [bɛ ma.o] ; en créole guadeloupéen : Bémao) est une commune française, située dans le département de la Guadeloupe. Baie-Mahault est la deuxième ville la plus peuplée de la Guadeloupe après Les Abymes. La zone industrielle et commerciale de Jarry-Moudong située sur le territoire de Baie-Mahault est considérée comme le poumon économique de la Guadeloupe avec 3 500 entreprises et près de 15 000 emplois. Ses habitants sont appelés les Baie-Mahaultiens.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

En rouge le territoire communal de la commune Baie-Mahault.

De 46 km2 de superficie totale[1], la commune de Baie-Mahault est située à l'est de la Basse-Terre et intégrée à l'agglomération de Pointe-à-Pitre. Du fait de sa position, attenante à la Rivière Salée qui sépare les deux îles principales de la Guadeloupe, la commune fait office de porte d'entrée pour l'île de la Basse-Terre en provenance de la Grande-Terre. Son territoire en partie composé d'une mangrove marécageuse est parcouru par, principalement, quatre cours d'eau : la Rivière Sans Nom (qui marque la limite territoriale avec Lamentin), la rivière Mahault, la rivière Houaromand et la rivière du Coin (qui marque la limite territoriale avec Petit-Bourg).

Ouverte au nord sur le Grand Cul-de-sac marin, la commune possède sur cette façade deux grandes baies : la baie Mahault (entre la pointe Madeleine et la pointe Saint-Vast) et la baie Dupuy ou baie Cercelle (entre la pointe Saint-Vast et la pointe Pasquereau) ; au sud ouverte sur le Petit Cul-de-sac marin c'est la zone de Jarry et sa presqu'île qui forme la partie occidentale du Port autonome de la Guadeloupe de Pointe-à-Pitre.

Les communes limitrophes de Baie-Mahault sont Petit-Bourg, Lamentin, Pointe-à-Pitre (par le pont de la Gabarre) et Les Abymes (par le pont mobile de l'Alliance).

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat y est de type tropical.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Baie-Mahault est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pointe-à-Pitre-Les Abymes, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[5] et 251 525 habitants en 2021, dont elle est une ville-centre[6],[7].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Abymes, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

La commune, bordée par la mer des Caraïbes au nord et par l'océan Atlantique au sud, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].

Sur le territoire de Baie-Mahault se trouve la zone industrielle de Jarry Houelbourg qui est le cœur économique de la Guadeloupe. Sous l'impulsion de son maire, Ary Chalus, Baie-Mahault a mis en ligne un blog pour favoriser le dialogue avec les populations pour la phase de concertation de l'élaboration du plan local d'urbanisme (PLU) de Baie-Mahault :

« Ce moyen moderne, qui ouvre le débat aux internautes du monde entier, permet aussi bien de ne pas exclure ceux de nos compatriotes qui seraient momentanément exilés en même temps qu’il nous permet de bénéficier de l’expérience de personnes de toutes origines, pour peu qu’elles aient envie de la partager et qu’elles s’intéressent à Baie-Mahault. »

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

Les sections de la commune sont : Le Bourg, Beausoleil, Bel-Air, Belcourt, Birmingham, Blachon, Bragelone, Budan, Café, Calvaire, Calvaire-Chapelle, Convenance, Destrellan, Digue, Dupuy, Fond Budan, Fond-Richer, Houëlbourg, Houëlbourg-sur-Mer, Jabrun, La Jaille, Jarry, Moudong Sud, Moudong Nord, L'Official, Plaisance, Reffer, La Retraite, Trioncelle, Wonche.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par les lignes B10, B30, B31, B40, B41, B42 et B62 du réseau de transport Karu'Lis.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Selon le père Fabre, son nom viendrait de mahotou ou mahot, une variété de palétuvier abondante dans la région. En 1659, Charles Houël s'octroie cette région qui est ensuite érigée en marquisat, d'où son ancien nom de Houelbourg.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1707, la zone située entre la Rivière Salée et la grande Rivière à Goyaves est habitée pour la première fois, par un dénommé Charles Houël[13],[Note 3]. C'est ensuite en 1737 que le premier bourg s'y construit, au niveau de la Jaille, et que la paroisse est créée et mise sous le vocable de Saint Jean-Baptiste[13],[14].

En 1794, lors de l'invasion de la Guadeloupe par les britanniques, Baie-Mahault abrite des batteries qui servent à protéger leurs positions face aux forces républicaines de Victor Hugues[13]. Après sa victoire, ce dernier fusille plusieurs centaines de personnes dans la zone ouest de la Rivière Salée, dans un lieu nommé Morne à Savon situé à proximité de l'une des batteries britanniques[13],[15].

Le 25 octobre 1797, Baie-Mahault devient officiellement un canton de la Guadeloupe[13]. En 1837, elle est élevée comme municipalité, avec des limites plus larges qu'actuellement allant jusqu'à la grande Rivière à Goyaves[14]. Peu avant, en 1835, un recensement de la population de la commune fait état de 724 hommes libres et 3 008 esclaves. En 1848, le premier maire élu à la suite de l'abolition de l'esclavage, Gaston Descamps, reste en place pendant 28 ans et contribue au développement économique de la commune (usine à sucre de la Retraite, modernisation de la sucrerie Nouy, etc.)[14]. Cependant, en 1865, une épidémie de choléra touche durement la commune avec 770 décès sur près de 5 000 habitants qu'elle compte alors[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune appartient à l'arrondissement de Basse-Terre et est divisée en deux cantons, dont elle est le chef-lieu, depuis le redécoupage cantonal de 2014 :

Pour l'élection des députés, Baie-Mahault fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription de la Guadeloupe.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Avec Les Abymes et Pointe-à-Pitre, la commune de Baie-Mahault appartient à la communauté d'agglomération Cap Excellence, dans laquelle elle est représentée par seize conseillers.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Le premier maire, de 1827 à 1831, est François Sigismond du Bois d'Estrelan, major d'infanterie au service du roi d'Angleterre pendant la Révolution.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1969 Childéric Trinqueur SFIO Conseiller général du canton de Baie-Mahault (1955 → 1967)
1969 1977 Pierre Mathieu PS Conseiller général du canton de Baie-Mahault (1967 → 1979)
Président du conseil régional de la Guadeloupe (1975 → 1980)
1977 1994 Édouard Chammougon RPR Directeur d’école
Député de la Guadeloupe (1986 → 1988)
Député de la 3e circonscription de la Guadeloupe (1993 → 1994)
Conseiller général du canton de Baie-Mahault (1979 → 1994)
Conseiller régional de Guadeloupe (1983 → 1993)[16]
1994 2001 Marcelle Chammougon DVD Professeure de lettres
Conseillère générale du canton de Baie-Mahault (1995 → 2004)
Conseillère régionale de Guadeloupe (1998 → 2004)
2001 2001[17]
(décès)
Paul Mado DVG  
2001 2015 Ary Chalus DVG Agent technique EDF
Député de la 3e circonscription de la Guadeloupe (2012 → 2017)
Conseiller général du canton de Baie-Mahault (2004 → 2012)
2015 en cours
réélection en juin 2020
Hélène Molia-Polifonte DVG Professeure d'histoire-géographie
Conseillère régionale de Guadeloupe (2010 → 2015)
Vice-présidente du conseil régional de Guadeloupe (2010 → 2015)
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[18],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 30 909 habitants[Note 5], en diminution de 0,96 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
7 2937 3988 34810 47515 03623 38927 90630 20130 868
2021 - - - - - - - -
30 909--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[19] puis à partir de 2006[20])
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Baie-Mahault est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire six écoles maternelles (Bourg 2, Bragelogne, Felix-Edinval, Lucette-Irène-Celanie, Merosier-Narbal et Rosita-Kammer) et six écoles primaires (Bragelogne, Cora-Mayeko, La Jaille, Louis-Andrea-1 et Louis-Andréa-2, Massabielle-II (privée)). Pour l'enseignement secondaire Baie-Mahault accueille :

  • Le collège privé Saint-Joseph-de-Cluny ;
  • Le collège Maurice-Satineau ;
  • Le collège Gourde-Liane ;
  • Le lycée polyvalent Charles-Coeffin, qui propose des classes préparatoires PTSI et l'unique filière MP2I (informatique, mathématiques, physique et ingénierie) des Antilles[21],[22] ;
  • Le lycée agricole Alexandre-Buffin à Convenance ;
  • Le lycée d'enseignement professionnel et technologique Augustin-Arron ;
  • Le lycée privé d'enseignement professionnel Saint-Joseph-de-Cluny ;
  • Le lycée privé technique et professionnel Belair ;
  • L'école régionale de la deuxième chance, à Jarry.

Santé[modifier | modifier le code]

La proximité de Baie-Mahault avec Pointe-à-Pitre implique que l'hôpital de référence de la commune est le centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre. L'offre de soin locale de la commune est en outre assurée par la clinique privée Les Eaux Claires (du groupe Kapa Santé).

Équipements culturels et sportifs[modifier | modifier le code]

La médiathèque municipale Paul-Mado.
Le vélodrome de Baie-Mahault
Équipements culturels
Équipements sportifs

Les équipements sportifs présents sur le territoire municipal sont le stade Fiesque-Duchesne (d'une capacité de 4 750 places assises[23]), le vélodrome de Gourde Liane – baptisé vélodrome Amédée-Detraux en 2010 (d'une capacité de 9 000 places, soit le plus grand stade de la Guadeloupe – le stade Claude-Virapin (section Calvaire), le gymnase Valère-Lamie, des terrains de tennis, le centre équestre La Martingale et le centre équestre Les cavaliers de Saint Georges.

Ces équipements accueillent les clubs sportifs suivant :

  • Baie Mahault Basket Club (BMBC), basket.
  • US Baie-Mahault, football.
  • Sporting club de Baie-Mahault, football.
  • La Solidarité scolaire de Baie-Mahault, football
  • Union sportive baie-mahaultienne (USBM), athlétisme.
  • ASBM et Excelsior, cyclisme.
  • Jarry vélo club (JVC), cyclisme.
  • Association sportive des universitaires et du Phoenix (ASUP), handball.
  • AscVolley-Ball, volley-ball.
  • PPC, tennis de table.
  • Sangoku club, judo.

Divers[modifier | modifier le code]

Entrée du Centre pénitentiaire de Baie-Mahault.

Un important centre pénitentiaire est présent sur le territoire baie-mahaultien[24], un centre de télécommunications par satellite, propriété d'Orange Caraïbe (anciennement France Télécom Guadeloupe) est implanté à Destrellan depuis 1984, ainsi qu'un détachement des forces armées aux Antilles, le RSMA-Ga basé au camp Dugommier–La Jaille à Jarry, dont la mission est de mettre en œuvre le service militaire adapté.

La commune abrite également le Consulat général de République dominicaine à Pointe-à-Pitre, le consulat honoraire de Belgique[25] et le consulat honoraire du Brésil[26].

Économie[modifier | modifier le code]

Baie-Mahault comptait 25 511 emplois selon l'INSEE, au recensement de la population de 2010, dont près de 5 000 dans l'industrie et la construction, 14 500 dans le commerce, les transports et les services divers, et 5 750 dans les administrations publiques, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale[27].

La commune compte sur son territoire la zone industrielle de Jarry qui, avec 300 hectares, est l'un des poumons économiques de la Guadeloupe. Elle accueille également le port autonome de la Guadeloupe.

La commune possède une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de Basse-Terre ainsi qu'un centre de formation technique CENCI Jarry de la chambre de commerce et d'industrie de Pointe-à-Pitre.

Le centre commercial Destreland, premier de la Guadeloupe par sa superficie, est également implanté sur la commune ainsi que le marché de Gourdeliane qui est l'un des plus importants de l'île pour les producteurs de fruits et légumes.

Projets[modifier | modifier le code]

  • Circuit de supermotard et de karting : le projet de construction du circuit de supermotard et de karting devrait s'étaler sur un terrain de 3,5 hectares à proximité du pont de la Gabarre à Baie-Mahault [28].
  • Pôle administratif de Jarry : le bâtiment hébergera les espaces suivants : service insertion professionnelle, service d'appui aux entreprises, service de coopération intercommunale, l'observatoire économique, les bureaux de la Direction des Interventions économiques et du développement local, les services aux usagers décentralisés de la mairie, les locaux logistiques de l'unité de la police municipale déployée sur Jarry.[réf. nécessaire]
  • Port de pêche et de la halte de plaisance : le programme d'aménagement consiste à créer un véritable port urbain, offrant aux embarcations un tirant d'eau acceptable, des postes à quai équipés, des superstructures adaptées aux besoins des usagers et un poste de distribution de carburant détaxé.[réf. nécessaire]
  • Cinéma multiplexe Cinévallée (plus connu sous le nom de Cinévillage) : huit salles de cinéma de 2 059 places regroupées dans un multiplexe de 2 059 places situé à proximité du siège de Guadeloupe La 1re, au Morne Bernard. Approuvé en novembre 2016, ce projet, porté par la société d'exploitation de cinémas Cinésogar, aurait dû voir le jour aux alentours de 2020, à l'origine[29]. Mais lors de la séance du 14 novembre 2018, la Commission nationale d'aménagement cinématographique (CNACi) a décidé de refuser le projet[30]. Cependant, la Cour administrative d'appel de Paris a décidé, par l'arrêté du 24 octobre 2019, d'annuler ce refus. Le projet a donc été validé à nouveau et prend désormais le nom de « Cinévallée ». Il comportera dix salles de 2 322 places et devrait voir le jour d'ici 2025[31].
  • Technopôle Audacia Caraïbes : projet de technopôle mis en place le 13 février 2019 qui devrait voir le jour d'ici 2030 au Morne Bernard et déjà présenté comme la « Silicon Valley » de la Guadeloupe [32],[33].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La Maison Wonch

Datant du milieu du XIXe siècle, en bois, cette maison de maître traditionnelle suit un plan carré avec galerie tout autour du bâtiment. Elle abrite les propriétaires éponymes d'une habitation qui couvre de vastes terres dans les hauteurs, vers les sections actuelles de Dorville et Calvaire. Le 31 décembre 1840, M. Wonch, ou Wounch, devient maire de Baie-Mahault et succède au comte d'Estrelan, premier maire de la commune.

La Maison Descamps

Datant du milieu du XIXe siècle, en bois, cette habitation Birmingham est une demeure bâtie selon les plans traditionnels des maisons de maître à un étage. Gaston Descamps s'est associé avec trois de ses frères pour créer une société au capital constitué de l'habitation Birmingham et de l'usine de la Retraite. Il est par ailleurs maire de la commune à de nombreuses reprises entre 1848 et 1871.

La cheminée de la sucrerie

Construite à Pointe Pasquereau dans les années 1860, en pierres et en briques, cette cheminée témoigne de la modernisation de la sucrerie d'Auguste Nouy effectuée vers 1860 et accompagnée de l'arrivée d'une machine à vapeur. La sucrerie, établie vers 1820 sur une terre déjà cultivée, est durement touchée par l'épidémie de choléra de 1865 qui emporte soixante-dix des cent soixante travailleurs de la propriété. À partir de 1870, après un bail passé avec la société Souques, les cannes partent par chalands vers l'usine Darboussier, à Pointe-à-Pitre, et ne sont plus traitées sur place. Cette tombe de style néo-classique abrite les restes des familles Bidlet de la Quintinie et de Rozière, propriétaires de la Retraite. Jusqu'au début du XXe siècle, les habitants s'octroient le droit de se faire enterrer sur leurs terres.

La Maison Dupuy

Cette maison créole, datant des années 1940, est construite en bois à l'identique d'après un plan du milieu du XIXe siècle. Elle est située sur un morne face à l'alizé, et appartient à l'habitation-sucrerie du même nom. De nombreuses portes-fenêtres et des lucarnes en chien-assis permettent une bonne ventilation.

Ancienne usine électrique[modifier | modifier le code]

En béton armé, cette ancienne centrale électrique de Baie-Mahault est un bâtiment édifié après la Seconde Guerre mondiale afin de renforcer la production d’électricité de la première centrale. L’électrification de la Guadeloupe débute vers 1914 par l'installation de deux groupes électrogènes, à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre.

La première centrale à vapeur de 2 750 kilowatts est construite en 1934 dans la commune de Baie-Mahault et inaugurée en 1936. Après 1946, cette première usine est complétée par la construction d’une centrale Diesel d'une puissance de trois fois 600 kilowatts.

Église Saint-Jean-Baptiste[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Jean-Baptiste de Baie-Mahault.

Datant du début du XXe siècle (1933) et œuvre en béton armé de l'architecte Ali Tur[34], l'église Saint-Jean-Baptiste est située sur l'emplacement du sanctuaire précédent, ravagé par le cyclone de 1928 qui n'épargne que la base de l'autel et un bas-côté. La façade, qui mêle volumes pleins et arrondis dans le style Art déco, rappelle certaines églises fortifiées du sud-ouest de la France métropolitaine avec ses tours symétriques de part et d'autre du clocher médian. Le porche en saillie, ainsi que le clocher, sont percés de claustras qui confèrent une certaine légèreté à l'édifice et permettent le filtrage de la lumière.

L'édifice a été classé au titre des monuments historique en 2017[35]. L'église est dédiée à saint Jean-Baptiste.

Autres monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

L'ingénieur géographe Thévenet a dépeint Baie-Mahault dans une aquarelle (48.7 x 95 cm) représentant au 1/7415 le Plan du nouveau chemin de la Rivière Salée (1766), faisant partie de l'atlas Moreau de Saint-Méry conservé aux Archives nationales d'outre-mer d'Aix-en-Provence. Ce plan représente la première route terrestre raccordant la Guadeloupe à la Grande-Terre. Elle est construite sur une levée de terre, et le passage de la rivière Salée s'effectue sur une gabarre, chaloupe pouvant contenir plusieurs chevaux et leurs cavaliers. Plus sûr, plus rapide, praticable par tous les temps et moins coûteux, ce chemin évite la traversée en mer et s'inscrit dans le cadre du plan d'établissement de la « nouvelle ville », à savoir Pointe-à-Pitre. Des ouvrages militaires sont prévus, figurés en jaune pour le retranchement de la troupe et des habitants de la Grande-Terre.

Sites naturels[modifier | modifier le code]

  • L'anse Petite-Rivière possède la principale plage de la commune.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Tiercé en fasce : au 1er d’azur à deux fleurs d’hibiscus d’argent, au 2 d’argent à trois mouchetures d’hermine de sable, au 3 de gueules à l'agneau pascal d’argent.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Étant donné la date, il s'agit probablement d'un descendant de l'ancien gouverneur de Guadeloupe du même nom Charles Houël.
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chiffres clés de la commune de Baie-Mahault (97103), INSEE, 21 avril 2021.
  2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Unité urbaine 2020 de Pointe-à-Pitre-Les Abymes », sur insee.fr (consulté le ).
  6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Commune hors attraction des villes », sur insee.fr (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. a b c d et e Archives municipales de Baie-Mahault, « Histoires d'archive - bulletin n°2 - Baie-Mahault au XVIIIe siècle », sur baiemahault.fr, (consulté le ).
  14. a b c et d Archives municipales de Baie-Mahault, « Histoires d'archive - bulletin n°3 - la paroisse de Saint Jean-Baptsite - Baie-Mahault au XIXe siècle », sur baiemahault.fr, (consulté le ).
  15. Thomas Romon, Christian Stouvenot et Gérard Lafleur, « « Baie-Mahault – Morne à Savon » (notice archéologique) », sur journals.openedition.org, ADLFI. Archéologie de la France - Informations, (consulté le ).
  16. [PDF] Après le second tour des élections législatives - Les nouveaux élus, Le Monde, 31 mars 1993 (lire en ligne)
  17. Décède d'une crise cardiaque trois semaines après avoir été élu maire.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  20. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  21. « Le lycée Charles Coeffin seul à proposer la classe préparatoire MP21 (sic) », France-Antilles, 13 janvier 2021.
  22. E.-M. Golabkan et R. Defrance, « Une nouvelle "classe Prépa" pour les lycéens passionnés d'informatique », Guadeloupe La 1re, 13 janvier 2021.
  23. « Une classe VIP tout confort au stade Fiesque-Duchesne! », France-Antilles, 22 mai 2014.
  24. « 39e meurtre de l'année en Guadeloupe », Le Figaro, 2 novembre 2013.
  25. « Consulat honoraire en Guadeloupe », sur La Belgique en France, (consulté le ).
  26. « portalconsular.itamaraty.gov.b… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
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