Bahriye Üçok — Wikipédia

Bahriye Üçok
Sculpture représentant Bahriye Üçok
Fonction
Députée à la Grande Assemblée nationale de Turquie
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Karşıyaka (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté de langues, d'histoire et de géographie de l'université d'Ankara (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Vue de la sépulture.

Bahriye Üçok (prononcé [bɑhɾijɛ yt͡ʃɔk]), née à Trabzon en 1919, morte à Ankara le , est une universitaire turque en histoire et en théologie, une femme politique de gauche, une journaliste et une militante des droits des femmes dont l'assassinat en 1990 reste non résolu.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Trabzon, Bahriye Üçok effectue des études à Ordu puis les a poursuivi à Istanbul. Ces études portent sur l'histoire médiévale islamique et l'histoire turque, à la Faculté de Philologie, Histoire et Géographie de l'Université d'Ankara. Dans le même temps, elle est élève au Conservatoire, section Opéra[1].

Après onze ans comme professeur de lycée à Samsun et Ankara, elle entre en 1953, à l'Université d'Ankara comme assistante à la Faculté de théologie. Elle obtient son doctorat en 1957, et devient professeur universitaire en 1965, en étant la première femme professeur d'université dans cette faculté. Elle parle couramment l'arabe et le persan, et adhère à un Islam tolérant[2].

Elle commence une carrière politique dans les années 1970. Elle rejoint en 1977 le Parti républicain du peuple (Turquie) (Cumhuriyet Halk Partisi ou CHP en turc), un parti de centre-gauche . Après le coup d'État du 12 septembre 1980 en Turquie, elle co-fonde le Parti populaire (Halkçı Parti ou HP en turc) et est élue en 1983 député d'Ordu à la Grande Assemblée nationale de Turquie. En 1985, après une fusion avec le Parti social-démocrate (Sosyal Demokrasi Partisi ou SDP en turc), son parti est renommé Parti social-démocrate populaire (Turquie) (Sosyaldemokrat Halk Partisi ou SHP en turc)[2].

Elle devient également chroniqueuse au Cumhuriyet. Après une participation à un débat télévisé, dans lequel elle déclare que le voile (hijab) n'est pas obligatoire dans l'islam, elle reçoit de plus en plus de menaces de fondamentalistes adeptes de la charia[3]. Peu de temps après, le , elle est tuée par une bombe placée dans un colis. L'assassinat est resté non résolu. Elle a été inhumée au cimetière Karşıyaka à Ankara. Plus de dix mille personnes assistent à ses obsèques[4],[5].

Publications[modifier | modifier le code]

  • İslâm Devletinde Kadın Hükümdarlar (Les femmes souveraines dans les états islamiques), 1965.
  • İslâm'dan Dönenler ve İlk Yalancı Peygamber (les convertis de l'Islam et les premiers faux prophètes), 1967.
  • İslam Tarihi (Histoire de l'Islam), 1983.
  • Islam Tarihinde Emeviler - Abbasiler (Les Omeyyades - Abbassides dans l'histoire de l'Islam), 1985.
  • Atatürk'ün İzinde Bir Arpa Boyu (Une longueur d'orge dans les traces d'Atatürk) 270p, 1985, Cem Publishing, Istanbul
  • Traduction de l’œuvre de Aly Mazahéri, Ortaçağda Müslümanların Günlük Yaşayışları, (La vie quotidienne des musulmans au Moyen Âge).

Œuvres traduites en français[modifier | modifier le code]

  • Femmes turques souveraines et régentes dans les états islamiques, traduit par Ayse Cakmakli.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site kimkimdir.gen.tr
  2. a et b Yazi 2014, Cumhuriyet.
  3. Dilli et al. 2013, p. 4414.
  4. LM 1990, Le Monde.
  5. Haberman 1991, The New York Times.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]