Babrak Karmal — Wikipédia

Babrak Karmal
ببرک کارمل
Fonctions
Président du Conseil révolutionnaire de la République démocratique d'Afghanistan
(chef de l'État)

(6 ans, 10 mois et 28 jours)
Président du Conseil Lui-même
Sultan Ali Keshtmand
Prédécesseur Hafizullah Amin
Successeur Mohammad Chamkani
Président du Conseil des ministres d'Afghanistan

(1 an, 5 mois et 15 jours)
Président Lui-même
Prédécesseur Hafizullah Amin
Successeur Sultan Ali Keshtmand
Secrétaire général du comité central du Parti démocratique populaire d'Afghanistan

(6 ans, 4 mois et 7 jours)
Prédécesseur Hafizullah Amin
Successeur Mohammad Najibullah
Biographie
Nom de naissance Sultan Hussein
Date de naissance
Lieu de naissance Kamari (Afghanistan)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Moscou (Russie)
Nationalité afghane
Parti politique Parti démocratique populaire d'Afghanistan

Babrak Karmal Babrak Karmal
Chefs d'État afghans
Présidents du Conseil des ministres d'Afghanistan

Babrak Karmal, né à Kamari et mort le à Moscou, est un homme d'État afghan, troisième président du régime communiste de la république démocratique d'Afghanistan. Placé au pouvoir par les Soviétiques, il succède à Hafizullah Amin tué lors de l'opération Chtorm-333[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Karmal est né en 1929 dans un petit village à l’est de Kaboul. Il fait ses études de droit à l’université de Kaboul et gagne très vite une réputation d’orateur talentueux et dévoué. Durant ses années d’études, il s’implique dans les mouvements marxistes et apprend les bases du communisme. Bientôt, les autorités suspectent sa sympathie pour un futur gouvernement communiste et le condamnent à cinq ans de prison. Il termine ensuite ses études universitaires tout en gardant contact avec ses anciens collègues.

À l'université, il sera aussi marqué par les idées de Mustafa Kemal Atatürk et deviendra profondément laïc.

En 1965, le Parti démocratique populaire d'Afghanistan, premier parti communiste de l'histoire de l'Afghanistan, est créé ; Babrak Karmal est l'un de ses 28 fondateurs, avec Anahita Ratebzad notamment, avec lequel il conservera longtemps des relations étroites. Il est élu à l'assemblée et y participe jusqu'en 1973. Lorsque Mohammad Daoud Khan renverse la monarchie pour instaurer la république en 1973, Karmal devient son bras droit. Après le coup d'État d'avril 1978 et l'assassinat du président Daoud, il devient vice-président du Conseil de la Révolution et du Conseil des ministres. Entré en conflit avec le président Hafizullah Amin, qu'il juge trop extrémiste, il est écarté et nommé ambassadeur à Prague ; rappelé à Kaboul, il juge prudent de rester en URSS. À l'occasion de l'invasion soviétique de 1979 il devient secrétaire général du comité central du Parti démocratique populaire d'Afghanistan, président du Conseil révolutionnaire et président du Conseil des ministres de la république démocratique d'Afghanistan.

D'abord accueilli avec soulagement, Karmal perd beaucoup de sa popularité durant son mandat. Le peuple, fatigué par ce régime et ne supportant pas la présence militaire soviétique, déclenche alors une guerre civile qui oppose les forces soviétiques et la population afghane. Les rebelles organisent des attaques contre leurs opposants et prennent bientôt le dessus. L'URSS, reprochant la situation à Karmal, le retire du pouvoir en 1986 et l'accueille en Union soviétique. Il est remplacé par Mohammad Chamkani. Mohammad Najibullah, jusque-là chef des services secrets, remplace Karmal à la tête du Parti démocratique populaire d'Afghanistan et devient d'emblée l'homme fort du régime, avant de devenir officiellement chef de l'État l'année suivante.

Babrak Karmal meurt d’un cancer le 3 décembre 1996 à Moscou, mais son corps est enterré en Afghanistan comme il l'avait demandé[1],[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Eric Pace, « Babrak Karmal, Afghanistan's Ex-President, Dies at 67 », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  2. (en) Raymond Whitaker, « Obituary: Babrak Karmal », sur independent.co.uk, The Independent, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]