B41 (bombe thermonucléaire) — Wikipédia

L'étui d'une bombe thermonucléaire B41.
Exemplaire dans le musée de l'USAF.
Martin B-57 en premier plan devant le champignon provoqué par le test Hardtack I « Poplar », version propre en deux étapes du design TX-41, le 12 juillet 1958, la puissance a été de 9,3 mégatonnes[1].

La B41 était une bombe thermonucléaire développée par le Strategic Air Command des États-Unis au début des années 1960. C'était la plus puissante bombe fabriquée par les États-Unis avec une puissance maximum de 25 mégatonnes[1].

Développement[modifier | modifier le code]

Le développement de la Mk 41 a commencé en 1955 avec une exigence de l'United States Air Force pour une bombe de catégorie B (à haut rendement, plus de 10 000 lbs - 4 545 kg).

Composition[modifier | modifier le code]

La Mk 41 (désignée par B41 à partir de 1968) a été l'unique bombe thermonucléaire à trois étages utilisée par les États-Unis. Deux versions ont été déployées, Y1, une version « sale » avec un étage supérieur recouvert par de l'U-238, et Y2, une version « propre » avec un étage supérieur enfermé dans du plomb. C'était l'arme avec la plus haute puissance nucléaire jamais déployée par les États-Unis, avec un rendement maximum de 25 mégatonnes (Mt), et un poids de 4 850 kg. Elle possède le meilleur rapport rendement/poids de n'importe quelle arme créée. Les États-Unis revendiquaient en 1963 de pouvoir produire une bombe à fusion de 35 Mt, et l'installer sur un Titan II (3 700 kg de charge utile), soit près du double du ratio rendement/poids de la B41.

L'ogive de fusion nucléaire était de type Teller-Ulam et utilisait une implosion 40-100 type provoquant une fission nucléaire primaire, alimentée par l'uranium hautement enrichi, pour déclencher la formation de deutérure de lithium 6, combustible de fusion. Entre 500 et 1 000 kg de deutérure de lithium 6 étaient nécessaires, lequel combustible de fusion était contenu dans un cylindre d'uranium naturel avec une enveloppe interne d'U238.

La Mk 41 est un exemple d'arme à fission-fusion-fission thermonucléaire type, connue sous le terme « triple menace thermonucléaire ». Ces dispositifs ont été qualifiés de « bombes H sales », car ils produisent de grandes quantités de retombées très radioactives.

Caractéristiques physiques[modifier | modifier le code]

L'arme de forme cylindrique faisait 3,76 mètres de long, avec un diamètre de corps de 1,32 mètre et de 1,88 mètre avec l'empennage. Elle pesait 4 840 kg. Elle était emportée par un B-52 Stratofortress ou un B-47 Stratojet. Elle pouvait être déployée en chute libre ou retardée (parachute), et pouvait être réglée pour une explosion aérienne.

Durée de vie[modifier | modifier le code]

La Mk 41 est entrée en service en 1961. Environ 500 de ces armes ont été fabriquées entre septembre 1960 et juin 1962. Les Mk 41 ont été progressivement retirées du service à partir de 1963 en faveur de la bombe nucléaire B53. Les dernières B41 ont été retirées en juillet 1976.

Efficacité[modifier | modifier le code]

Au cours de son service, la Mk-41 était l'arme thermonucléaire la plus efficace connue en termes de rendement au poids réel, avec un ratio de 5,2 mégatonne / tonne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « The B-41 (Mk-41) Bomb High yield strategic thermonuclear bomb », sur nuclearweaponarchive.org, (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]