Bêtise de Cambrai — Wikipédia

Bêtise de Cambrai
Image illustrative de l’article Bêtise de Cambrai
Assortiment de bêtises de Cambrai.

Lieu d’origine Cambrai
Drapeau de la France France
Date XIXe siècle
Place dans le service confiserie
Température de service froide
Ingrédients Sucre, sirop de glucose, arôme naturel de menthe.
Boîte de bêtises de Cambrai de la maison Despinoy, vers 1950.

La bêtise de Cambrai est une friandise élaborée à Cambrai, et dont la recette serait issue d'une erreur. Deux fabricants perpétuent la tradition de la Bêtise de Cambrai et s'en disputent la paternité : les confiseries Afchain[1] et Despinoy.

Histoire[modifier | modifier le code]

Publicité du début du XXe siècle.

L'origine de ce bonbon remonterait au XIXe siècle (1830 d'après Afchain[2]).

Deux entreprises, Afchain et Despinoy se disputent la paternité de l'invention des bêtises de Cambrai, ce qui a donné lieu à un procès et à un subtil compromis en 1889 : Afchain est reconnu comme « seul inventeur » et Despinoy comme « créateur ». Les deux prétendent que l'invention résulterait d'une erreur de manipulation, une « bêtise ».

Voici la version Afchain[2] : « Vers 1830, Émile Afchain, apprenti confiseur chez ses parents, confiseurs à Cambrai, fait une erreur en préparant les berlingots de la semaine à venir : il y laisse tomber accidentellement de la menthe, et n’en dit mot. Pour camoufler sa maladresse, il tire sur la pâte jusqu'à ce qu'elle blanchisse. » Ses parents les mettent en vente le dimanche suivant comme d’habitude. La semaine suivante les clients redemandent de ces berlingots qui avaient si bon goût. Les parents récupèrent la bêtise de leur fils, lui demandent sa recette et la commercialisent. Émile créera plus tard officiellement les Bêtises de Cambrai.

Dans la version de Despinoy, c'est une erreur de dosage et cuisson commise par Jules Despinoy[3].

Depuis 1992, la Bêtise de Cambrai figure sur la liste du Patrimoine culinaire du Nord-Pas-de-Calais[4], et depuis 1994 du patrimoine national des spécialités de France de confiserie, chocolaterie, biscuiterie[2].

Description[modifier | modifier le code]

La bêtise a la forme d'un petit coussin rectangulaire. Elle est aromatisée à la menthe et rayée de sucre caramélisé.

On trouve néanmoins aujourd'hui des déclinaisons dans différents parfums :

Références au bonbon[modifier | modifier le code]

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

  • La bêtise de Cambrai est citée dans les paroles d’Un clair de lune à Maubeuge, chanson centrale du film homonyme.
  • Dans le dessin animé Astérix chez les Bretons, un commerçant énumère plusieurs spécialités culinaires dont les bêtises de Cambrai.

Dans la chanson[modifier | modifier le code]

  • Dans la chanson Au château Nougatine de Chantal Goya, elle cite les bêtises de Cambrai : « Les bêtises que l'on fait, des bêtises de Cambrai ».
  • Dans la chanson Y'a des filles des Musclés, les friandises sont évoquées : « À Cambrai, on fabrique des bêtises, des bêtises de Cambrai, et pour faire ces bêtises, y'a des filles ».

Produits dérivés[modifier | modifier le code]

Les produits dérivés des bêtises de Cambrai sont rares mais très convoités. Les seuls existants sont les boites en métal dans lesquelles étaient distribués les bonbons. Maintenant ce style d'emballage fait augmenter les prix au kilo de ces bonbons.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le come back des bêtises de Cambrai », sur Le Journal du Net (consulté le )
  2. a b et c Valérie Sauvage, « Afchain : la maison des Bêtises garde son sérieux depuis 1830 », sur La Voix du Nord (consulté le )
  3. « Bêtises de Cambrai - Despinoy - L'histoire des bétises de Cambrai », sur www.betises-cambrai-despinoy.fr (consulté le )
  4. « Les maîtres-confiseurs à Cambrai », sur www.patrimoinevivantdelafrance.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]