Bénédicte Peyrol — Wikipédia

Bénédicte Peyrol
Illustration.
Fonctions
Députée française

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 3e de l'Allier
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Gérard Charasse
Successeur Nicolas Ray
Biographie
Date de naissance (33 ans)
Lieu de naissance Vichy, France
Nationalité Française
Parti politique LREM (2017-2022)
RE (depuis 2022)
Diplômée de Université Panthéon-Assas
Profession Juriste

Bénédicte Peyrol, née le à Vichy, est une femme politique française.

Juriste de profession et membre de La République en marche (LREM), elle est députée de la 3e circonscription de l'Allier de 2017 à 2022.

Elle est alors membre du bureau de l'Assemblée nationale et de la commission des Finances, au sein de laquelle elle officie comme « whip » (coordinatrice) du groupe LREM de septembre 2018 à septembre 2019. Elle est vice-présidente du groupe jusqu'à 2022. Elle est spécialiste de la fiscalité écologique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Née le à Vichy[1], elle grandit à Cusset.

Elle fréquente le collège Saint-Joseph puis le lycée Saint-Pierre à Cusset, où elle obtient un baccalauréat scientifique avec mention « très bien »[2] et européenne.

Bénédicte Peyrol rejoint ensuite la faculté de droit et sciences politiques de l'université Clermont-Ferrand I où elle effectue sa première année de droit. Elle termine sa licence de droit public à l'université Paris II Panthéon-Assas où elle obtient ensuite un master en droit des affaires[2].

En 2014, elle est diplômée du master 2 fiscalité internationale délivré conjointement par HEC et l'université Panthéon-Assas[2] qu'elle réalise en faisant un apprentissage chez Sagemcom[réf. nécessaire].

Carrière de juriste[modifier | modifier le code]

Elle rejoint Sagemcom comme apprentie fiscaliste internationale en septembre 2013[réf. nécessaire]. En août 2014, elle est embauchée chez Dassault Systèmes en tant que fiscaliste[2] junior pour la région EMEAR[pertinence contestée].

En avril 2015, elle fait un stage de six mois à la sous-direction internationale de la direction de législation fiscale au ministère des Finances et des comptes publics. Elle y travaille sur la lutte contre la fraude fiscale pendant six mois[2],[3].

En octobre 2015[réf. nécessaire], elle devient juriste dans une société privée de recyclage[4]. Comme elle s'y était engagée[5], elle démissionne le pour se consacrer pleinement à son mandat de député.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

En 2016, elle rencontre Jacques Attali, qu'elle soutient dans la rédaction de son ouvrage, Cent jours pour que la France réussisse, paru en avril 2016[6],[3], et dans sa démarche France 2022.

Elle s'engage en 2016 en créant un comité local En marche ! à Cusset. Elle est également référente dans l’Allier des Jeunes avec Macron[7].

Députée de la XVe législature[modifier | modifier le code]

Élection[modifier | modifier le code]

Le , elle est élue députée de la 3e circonscription de l'Allier en obtenant 58,43 % des voix face à Gabriel Maquin, candidat des Républicains[8]. À 26 ans, elle est la benjamine des députés de l'Auvergne[9].

Fonctions[modifier | modifier le code]

Elle est membre de la commission des Finances, dont elle est la benjamine[10]. Elle y officie comme « whip » (coordinatrice) du groupe LREM depuis l'automne 2018, après la nomination d'Amélie de Montchalin comme vice-présidente du groupe[11]. Peu après sa désignation, Le Parisien la présente comme « le prototype des jeunes pousses de La République en marche », indique qu'elle « n’a eu aucun mal à faire l’unanimité en sa faveur chez ses pairs de la majorité » et qu'elle « séduit aussi l’opposition »[3]. Selon la presse, elle a l'oreille de Matignon et de l'Élysée[12],[13].

En septembre 2019, elle est désignée vice-présidente du groupe LREM, chargée des whips LREM des huit commissions de l’Assemblée nationale ainsi que de la gestion et l’animation des groupes d’animation politique, en binôme avec Claire Pitollat[14].

Elle entretient tout au long de son mandat une proximité avec les élus Les Républicains de son département[15].

Travaux législatifs[modifier | modifier le code]

Elle s'est spécialisée sur le thème de la fiscalité écologique[16]. La Lettre A indique en décembre 2018 qu'elle est « en première ligne sur les questions de fiscalité écologique et de fracture territoriale », étant « à la manœuvre pour éteindre l'incendie des "gilets jaunes" »[12].

Elle est nommée rapporteur de la mission d'information parlementaire sur l'optimisation et l'évasion fiscales des entreprises en mars 2018[17],[18], et rend son rapport en septembre 2018[19]. Dans la foulée, elle dépose plusieurs amendements au projet de loi de lutte contre la fraude fiscale, tirés des propositions de son rapport d’information, notamment pour élargir la notion de paradis fiscal[20].

En septembre 2018, elle publie un rapport avec Dominique Bureau, président du Comité pour l’économie verte, qui préconise notamment de poursuivre l’alourdissement de la fiscalité écologique tout en l’accompagnant de mesures « en faveur du pouvoir d'achat des ménages », notamment « en élargissant le champ des bénéficiaires du chèque énergie et une hausse significative de son montant » ; le rapport défend également une « meilleure transparence » et propose de revenir sur les taux réduits de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) dont bénéficient certains secteurs[21],[22].

Elle dépose un amendement au projet de loi de finances 2020, proposant de « rendre plus cohérent notre système fiscal avec les engagements écologiques de la France », en fixant une « ligne d’horizon à dix ans pour la suppression des principales « dépenses fiscales » considérées comme défavorables à l’environnement ». Malgré son adoption préalable par la commission des Finances, elle accepte de le retirer, en séance publique, en expliquant qu’il visait avant tout à obtenir des engagements du gouvernement en faveur du verdissement des niches fiscales. Le ministre Bruno Le Maire s'engage ensuite à réunir les secteurs concernés pour échanger sur les sorties des dépenses fiscales défavorables à l’environnement[21].

Prises de position[modifier | modifier le code]

En octobre 2017, Bénédicte Peyrol s'abstient lors du vote à l'Assemblée nationale du projet de loi anti-terroriste (première lecture du projet de loi "renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme")[23], justifiant son choix pour servir « l'intérêt général »[24].

En octobre 2018, elle déclare dans un entretien au journal La Montagne : « J’assume : [si j’avais été présente dans l’hémicycle à l’heure tardive où il a été présenté], j’aurais voté contre l’amendement proposant d’inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate »[25].

En décembre 2018, elle déclare qu'il « faut remettre à plat tout le système fiscal » ; elle souhaite notamment que « tout le monde paie des impôts, dès le premier euro »[13].

Publications[modifier | modifier le code]

  • De l’OCDE à l’UE, entre influence positive et concurrence dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales[26]
  • L’opportunisme fiscal des Panama Papers : d’un registre des bénéficiaires effectifs au caractère public des déclarations pays par pays[27]
  • Mettre l’environnement et le numérique au cœur d’un nouveau système fiscal[28]
  • Comment construire la fiscalité environnementale pour le quinquennat et après 2022[29]
  • Rapport sur l'évasion fiscale internationale des entreprises[30]
  • Rapport de la Mission d’évaluation et de contrôle (MEC) sur les outils publics encourageant l’investissement privé dans la transition écologique[31]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « INFOGRAPHIES. Législatives : l'Assemblée prend un coup de jeune historique avec l'arrivée de 28 députés vingtenaires », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d et e « Linkedin de Bénédicte Peyrol »
  3. a b et c Jannick Alimi, « Pouvoir d’achat : Bénédicte Peyrol, une Marcheuse dans un champ de mines », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  4. « Projet de loi Convention citoyenne : les députés à suivre », sur Contexte, (consulté le ).
  5. Centre France, « Législatives - Allier : en meeting à Vichy, Bénédicte Peyrol (REM) veut encore convaincre », www.lamontagne.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « 20 chantiers pour que la France réussisse », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Législatives : qui est Bénédicte Peyrol, la nouvelle députée En Marche ! de la 3e circonscription de l'Allier ? », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  9. « JT 19/20 Auvergne - France 3 Auvergne-Rhône-Alpes », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Guillaume Guichard, « Budget, écologie : le baptême du feu de Bénédicte Peyrol à l'Assemblée », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  11. Renaud Honoré, « Bénédicte Peyrol : « Je ne suis pas favorable à affecter 100 % des recettes des taxes vertes à la transition écologique » », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  12. a et b « Bénédicte Peyrol, l'éco-fiscaliste à la manœuvre pour éteindre l'incendie des "gilets jaunes" », sur La Lettre A.fr, (consulté le ).
  13. a et b « Cette députée LREM veut que « tout le monde paie des impôts, dès le premier euro », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  14. « La députée de Vichy devient vice-présidente du groupe LREM à l'Assemblée », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  15. « Législatives 2022 : la droite vichyssoise au défi de la recomposition », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  16. Simon Prigent, « À l’Assemblée, les élus qui s’imposent sur l’énergie », sur contexte.com, (consulté le ).
  17. « Mission d'information sur l'optimisation et l'évasion fiscales », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  18. Anne Portman, « Lancement d’une mission d’information parlementaire sur l’évasion et l’optimisation fiscale des entreprises », sur lja.fr, (consulté le ).
  19. « Rapport d'information en conclusion des travaux d’une mission d’information relative à l’évasion fiscale internationale des entreprises », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  20. Raphaël Legendre, « Evasion fiscale: ce rapport parlementaire qui va faire bondir les entreprises », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  21. a et b Wladimir Garcin-Berson, « La majorité pousse le gouvernement à supprimer les niches fiscales «défavorables à l’environnement» », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  22. Aline Robert, « La polémique sur la taxe carbone souligne les ratés de la fiscalité écologique », sur Euractiv.fr, (consulté le ).
  23. « Scrutins à l'Assemblée nationale »
  24. « http://www.lamontagne.fr/vichy/politique/2017/10/08/allier-la-deputee-benedicte-peyrol-sest-abstenue-sur-le-projet-de-loi-antiterroriste_12581403.html », sur La Montagne, (consulté le ).
  25. « Le bilan de Bénédicte Peyrol, députée LREM de Vichy »
  26. Fiscalonline.com ©, « De l'OCDE à l'UE, entre influence positive et concurrence dans la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales (I) », sur www.fiscalonline.com (consulté le )
  27. Fiscalonline.com ©, « L'opportunisme fiscal des Panama Papers : d'un registre des bénéficiaires effectifs au caractère public des déclarations pays par pays », sur www.fiscalonline.com (consulté le )
  28. Fiscalonline.com ©, « Mettre l'environnement et le numérique au cœur d'un nouveau système fiscal », sur www.fiscalonline.com (consulté le )
  29. « Comment construire la fiscalité environnementale pour le quinquennat et après 2022 ? - Temis - Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer », sur temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  30. « N° 1236 - Rapport d'information de Mme Bénédicte Peyrol et M. Jean-François Parigi déposé en application de l'article 145 du règlement, par la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, en conclusion des travaux d'une mission d'information relative à l'évasion fiscale internationale des entreprises », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  31. « N° 1626 - Rapport d'information de M. Christophe Bouillon et Mme Bénédicte Peyrol déposé en application de l'article 145 du règlement par la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire en conclusion des travaux d'une mission d'évaluation et de contrôle sur les outils publics encourageant l'investissement privé dans la transition écologique », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]