Bélis — Wikipédia

Bélis
Bélis
Le village pendant les fêtes.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes Cœur Haute Lande
Maire
Mandat
Marylène Renaud
2021-2026
Code postal 40120
Code commune 40033
Démographie
Gentilé Bélisiens
Population
municipale
161 hab. (2021 en diminution de 1,83 % par rapport à 2015)
Densité 7,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 03′ 52″ nord, 0° 27′ 36″ ouest
Altitude Min. 62 m
Max. 111 m
Superficie 20,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mont-de-Marsan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Haute Lande Armagnac
Législatives Première circonscription
Localisation
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Bélis
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Bélis
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Bélis
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Bélis

Bélis (Belís, en occitan[1]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Les habitants de Bélis sont appelés Bélisiens/Bélisiennes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

À 1 h de la côte atlantique et 2 h de la chaîne pyrénéenne, la commune de Bélis est située au cœur de la forêt de pins maritimes des Landes, au sein du parc naturel régional des Landes de Gascogne.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Arue, Brocas, Cachen, Labrit et Maillères.

Communes limitrophes de Bélis[2]
Labrit Cachen
Brocas Bélis
Maillères Arue

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

D'une superficie de 20 km2, la commune est composée de plusieurs quartiers, chacun comportant de nombreuses maisons landaises traditionnelles sur leur airial.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le bourg de Bélis est traversé par le ruisseau le Lamole ; la commune est bordée à l'est par la Gouaneyre (aqua negre, « eau noire »), affluent droit de la Douze.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 006 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mont-de-Marsan à 20 km à vol d'oiseau[6], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 918,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bélis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mont-de-Marsan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (46,5 %), forêts (30,4 %), zones agricoles hétérogènes (19,9 %), terres arables (3,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Bélis est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Bélis est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[18],[19].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bélis.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 67,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 92 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 78 sont en aléa moyen ou fort, soit 85 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom est sans doute formé sur le nom d'homme latin Belicius (« domaine de Belicius »)[réf. nécessaire].

Selon l'abbé Raphaël Lamaignère[22], la localité aurait honoré le dieu Bel, d'où le nom Bélis.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges gallo-romains ont été retrouvés sur la commune : sarcophages, poteries et colliers en bronze, et témoignent d'une activité humaine à cette époque.

La paroisse de Bélis est mentionnée au XIIe siècle par l'évêché d'Aire, à laquelle elle appartient après les guerres de Religion.

Sur le territoire de la Gascogne (IXe au XIIe siècle), puis de la Guyenne sous domination anglaise (XIIe au XVe siècle), la commune faisait partie du Pays d'Albret, duché au XVIe siècle sous Henri II.

Faits marquants[modifier | modifier le code]

1923[modifier | modifier le code]

L'affaire Petit-Louis ou le double assassinat de Bélis[23].

Meurtre d'un couple de métayers de Bélis, les époux Vital, un matin de janvier 1923. Bernard-Louis Bordes, dit Petit-Louis, un habitant du village, sera rapidement soupçonné de par sa mauvaise réputation déjà établie.

Il sera confondu par le témoignage de la jeune domestique et une bougie consumée, malgré l'alibi qu'il avait essayé de se forger en dormant cette nuit là dans plusieurs villages alentour.

Il avouera finalement les faits et sera condamné en avril 1923 à la guillotine par le tribunal de Mont-de-Marsan et exécuté en public le 12 juillet 1923 rue Armand-Dulamon devant l'entrée de la maison d'arrêt de Mont-de-Marsan .

Tempête Klaus[modifier | modifier le code]

Le 24 janvier 2009, la commune a été durement touchée par la tempête Klaus, qui a détruit 100 % des forêts communales[24], principale source de revenus de la municipalité (sylviculture).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    M. Meyrous    
1977 mars 2008 Jacques Descacq   Huissier de justice retraité
mars 2008 août 2021 Michel Poulain PS Retraité éducation spécialisée
2021 En cours Marylène Renaud    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26]. En 2021, la commune comptait 161 habitants[Note 3], en diminution de 1,83 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
585418523545504472491498530
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
547557550540555535536519491
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
478484483416385381316285287
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
272227170150128137139139162
2017 2021 - - - - - - -
165161-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La forêt d'art contemporain, 22e œuvre : sculptures monumentales de Stefan Rinck. Résidence d'artiste du au [réf. nécessaire].
  • Église Notre-Dame de Bélis datant du XIVe siècle, au centre du bourg. Église à double nef, portail roman du XIVe siècle, retable en bois doré. Tableau « Sainte-Marie-Madeleine » (XVIIIe). Vantaux en chêne sculpté classés au titre des Monuments Historiques (depuis 1977).
  • Le Jardin Partagé de Bélis et le Jardin de l'Abbé-Tauziède : à l'ombre des vieux murs de l'église, au cœur de l'espace du jardin communal de l'Abbé-Tauziède, un jardin partagé a été créé en février 2013 par une association locale. Il est inscrit au réseau des Jardins de Noe.
  • École communale du début du XXe siècle, Elle accueille la classe de CM2 du R.P.I. Labrit.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Abbé Maurice Tauziède, résistant déporté à Dachau en 1944, libéré puis rapatrié en 1945. Il fut le curé de la paroisse de Bélis et Maillères de 1946 à son décès en 1990. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1966 par le ministre Edmond Michelet, il était l'un des membres fondateurs de l'Association des déportés internés et des familles de disparus[29]. Un espace communal a été créé près de l'église et porte son nom depuis août 2012.
  • Bernard-Louis Bordes, dit Petit-Louis[23].

Service public[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

  • Fêtes patronales : le week-end du 15 août, organisées par le comité des fêtes de la commune, avec vide-grenier, jeu de quilles, concours de pétanque, animation musicale, etc.

Activités sportives[modifier | modifier le code]

Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]

Le Jardin Partagé de Bélis et le Jardin de l'Abbé-Tauziède : À l'ombre des vieux murs de l'église, au cœur de l'espace du Jardin communal de l'Abbé Tauziède, un jardin partagé a été créé en février 2013 par une Association Locale, Bélistou'art (lire « Bellehistoire ») . Sur le thème symbolique du jardin de curé, il est un lieu de partage, d'échanges et de convivialité. Il est surtout un lieu où se cultive la biodiversité. Inscrit au réseau des Jardins de Noe, ce jardin ambassadeur respecte la charte des Jardins respectueux du vivant.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • x

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Diccionari toponimic occitan de las Lanas e deu Baish Ador », sur locongres.org (consulté le ).
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Bélis et Mont-de-Marsan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Mont-de-Marsan » (commune de Mont-de-Marsan) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Mont-de-Marsan » (commune de Mont-de-Marsan) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. « Les risques près de chez moi - commune de Bélis », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur landes.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  20. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  22. Origine des noms de lieux dans les Landes, Abbé Raphaël Lamaignère, curé de Saint Aubin, avril 1942.
  23. a et b Sylvain Larue, Petit Louis ou le double assassinat de Bélis, dans Les Grandes Affaires Criminelles de Gascogne, Éditions De Borée. Romagnat, France, septembre 2006. (ISBN 2-84494-443-4). p. 126-138.
  24. a et b @.com.@albret, bulletin d'information de la Communauté de Communes du Pays d'Albret, no 8, juillet 2009. Labrit, France. D. Coutière. Dépôt légal en cours.
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Blog de Jean-Marie Tinarrage - Un jardin de mémoire pour l'Abbé Tauziede. août 2012.