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Avi Shlaïm
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Avi Shlaim (né à Bagdad le ) est un historien de nationalités israélienne et britannique. Considéré comme faisant partie des Nouveaux Historiens israéliens, ses travaux restent controversés dans le monde académique spécialisé de l'histoire d'Israël.

Biographie[modifier | modifier le code]

Avi Shlaim est né à Bagdad en 1945, dans une famille juive irakienne, qui en 1950, se réfugie en Israël à la suite l'exode massif des Juifs.

Il étudie l’histoire à Oxford puis les relations internationales à la London School of Economics.

En 1988, il défend une thèse d'un complot entre le royaume hachémite et Israël, contre les Palestiniens. Sa thèse reçoit une mauvaise réception dans le monde académique spécialisé de l'histoire d'Israël, notamment par Yoav Gelber qui considère tout simplement que sa thèse est contradictoire avec les évidences historiques[1].

Dans son livre de 2000, The Iron Wall, Shlaïm se donne pour tâche de critiquer Israël, niant l'approche acceptée selon laquelle la pays aurait tendu la main aux pays arabes pour la paix. Cette thèse lui amène la critique de l'ensemble des historiens spécialisés de l'histoire d'Israël, dont Joseph Heller et Yehoshua Porath qui affirme que Shlaïm « trompe le lecteur » [2].

Controverses[modifier | modifier le code]

Shlaïm a fait aussi des remarques controversées, jugeant par exemple, que les historiens doivent servir de « juges et jurés », et qu'il leur incombe d'exprimer un jugement moral sur l'histoire, plutôt que de garder une stricte neutralité[3]. De ce fait, Benny Morris considère qu'il a un parti pris anti-israélien et pro-arabe, et tend constamment à dépeindre les Arabes palestiniens comme des victimes tout en vilipendant la cause sioniste et Israël[4].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Détracteur d'Israël, Shlaïm affirme ne plus se rendre dans ce pays du fait de ses opinions politiques critiques de la société israélienne et de la droite au pouvoir[5]. Shlaïm affirme dans la préface française de son livre Le mur de fer, qu'il s'oppose politiquement à un « projet colonial sioniste par-delà les frontières de 1967.»

Shlaïm s'oppose à Israël lors de la guerre de Gaza de 2009[6], défend Jeremy Corbyn, face à la critique[7] et se dit favorable au boycott d'Israël.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Israël face à son passé, avec Shlomo Sand, Derek Penslar, Les éditions arkhê, 2010.
  • Collusion Across Jordan (qui obtint en 1988 le prix de la "Political Studies Association" de WJM Mackenzie) réédité après la réécriture de plusieurs passages sous le titre The Politics of Partition (1990 and 1998)
  • War and Peace in the Middle East: A Concise History (1995)
  • The Cold War and the Middle East (coéditeur, 1997)
  • The Iron Wall: Israel and the Arab World (2001) traduit en français, par Odile Demange, avec une préface spéciale et une mise à jour (elle constitue la deuxième édition de l'ouvrage), aux éditions Buchet Chastel sous le titre Le mur de fer. Israël et le monde arabe en 2008.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Israel Studies An Anthology: War of 1948 », sur www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le )
  2. (en) « Right of Reply The Wonders of the New History », Haaretz, (consulté le )
  3. (en) « No Peaceful Solution », Haaretz, (consulté le )
  4. (en) « Derisionist History », sur The New Republic, (consulté le ).
  5. (en) « Quick Thoughts : Avi Shlaim on Israel’s New Historians, Hamas, and the BDS Movement », sur jadaliyya.com, (consulté le ).
  6. (en) Guardian staff reporter, « Growing outrage at the killings in Gaza », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Marcus Dysch, « Anti-Israel activists attack JC for challenging Jeremy Corbyn », sur www.thejc.com (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]