Aurora Cornu — Wikipédia

Aurora Cornu
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Aurora Chitu
Nationalité
Activités
Conjoints
Marin Preda (de à )
Aurel Cornea (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Films notables

Aurora Cornu (née Aurora Chitu[1] le à Provița de Jos, morte le à Paris)[2] est une actrice, cinéaste, écrivain, poétesse et traductrice franco-roumaine[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

De nature indépendante, elle s'enfuit trois fois de chez ses parents, la dernière fois pour de bon à l'âge de 14 ans[4]. Elle fut ensuite recueillie par un oncle[4]. Durant la dictature communiste, son père mourut en prison après avoir été arrêté pour avoir hébergé un général de la défunte Armée royale roumaine (qui était aussi un de ses oncles) durant onze années[4].

Elle a reçu son diplôme de l'école de littérature "Mihai Eminescu" à Bucarest, et a travaillé pendant un temps dans la section de poésie de la maison d'édition "Viața Românească" comme traductrice[5].

Son premier époux, de 1955 à 1959[6] (ou 1960)[4] fut Marin Preda qu'elle a encouragé à publier Moromeții, dont elle avait trouvé le manuscrit dans un tiroir[7].

Son fiancé au milieu des années soixante était le mathématicien Tudor Ganea. Comme toute personne capable et désireuse de penser par elle-même, elle ne parvient pas à s'adapter à la dictature totalitaire, qui cherche à contrôler non seulement la sphère publique, mais aussi les sphères privées et même intimes des citoyens : c'est pourquoi elle vit comme une opportunité le festival de poésie de Knokke–le-Zoute, en Belgique, pour fuir son pays et surtout le régime. Elle s'installe à Paris, où, à court de ressources, elle fut aidée par l'épouse de Pierre Emmanuel qui paya son loyer pendant plusieurs années[5]. À Paris elle se lie, entre autres, avec les émigrés roumains Mircea Eliade, Emil Cioran, et Jean Parvulesco[8].

Entre 1967 et 1978, elle est une collaboratrice de Monica Lovinescu et de Virgil Ierunca dans le cadre de leur programme radio littéraire diffusé par Radio Free Europe[5].

En France, elle épouse Aurel Cornea, un ingénieur du son d'origine roumaine de la télévision française, qui a été retenu en otage par le groupe musulman pro-chiite connu sous le nom de "Hezbollah" pendant dix mois et demi en 1986[5],[9].

Après la Libération roumaine de 1989, elle retrouve ses droits de citoyenne roumaine et revient fréquemment au pays, tout en résidant surtout à Paris et parfois à New York[8].

Elle a financé la construction d'une église à Cornu en Roumanie, dont l'architecture est inspirée d'un dessin du peintre Horia Damian[5].

Livres[modifier | modifier le code]

  • Studenta (1954)
  • Distanțe (1962)
  • La Déesse au sourcil blanc (1984) (ISBN 2-950057-00-4)
  • Poezii (1995)
  • Fugue roumaine vers le point C, (ISBN 978-2846081528)
  • Marin Preda, Scrisori către Aurora (1998)

Traductions[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Actrice[modifier | modifier le code]

Réalisatrice[modifier | modifier le code]

Sur Aurora Cornu[modifier | modifier le code]

Aurora Cornu, Pierre Cormary, éditions Unicité, collection "Éléphant blanc", 2022 (ISBN 978-2-37355-788-6)


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. (ro) « Scriitoarea Aurora Cornu, prima sotie a lui Marin Preda, a incetat din viata. A fost cea care l-a convins sa publice "Morometii" », sur Ziare.com (consulté le )
  3. AlloCine, « Aurora Cornu », sur AlloCiné (consulté le )
  4. a b c et d (ro) « Bucurestiul Cultural, nr. 7/2006 », Revista 22 (consulté le )
  5. a b c d e et f (ro) Clara Mărgineanu, « AURORA CORNU: "Literatura a fost singura femeie a lui Marin Preda, singura care nu l-a înşelat" », Flacăra (consulté le )
  6. (ro) « Marin Preda, casatorit cu o evreica », Evenimentul Zilei (consulté le )
  7. (ro) « Aurora Cornu, marea iubire a lui Preda căreia îi datorăm "Moromeţii" », Adevărul (consulté le )
  8. a et b (ro) Radu Aldulescu, « Aurora Cornu – apogeul şi începutul unei poveşti », România Literară (consulté le )
  9. « FRENCH HOSTAGE FREED IN BEIRUT; HOLIDAY GESTURE », New York Times, (consulté le )
  10. « Bilocation », New York Times (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]