Augustin de Luynes — Wikipédia

Augustin de Luynes
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
NantesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Augustin de LoynesVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Parentèle
Augustin de Loynes (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Hôtel de Luynes, château de la Bouffetière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Augustin de Luynes, sieur de Touvenon et de La Bouffetière, né le à Orléans[1], mort le à Nantes[2], est un armateur et négrier nantais du XVIIIe siècle, qui a en particulier armé pour la Compagnie du Sénégal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Augustin de Loynes est le fils de Jacques de Loynes de Champillon, conseiller du roi, trésorier de France au bureau des finances de la généralité d'Orléans, et de Marie de Guyenne.

En 1711, à Vitré, il épouse Renée Guillet de La Brosse, fille de René Guillet, sieur de La Brosse, receveur des consignations en la baronnie de Vitré, et de Perrine Razeau, dame de La Haye. Un de ses fils, Albert, épousera une fille de la famille Chaurand, présente à Nantes, où les frères Chaurand sont des armateurs notables, et dans les îles. Il est le grand-père d'Augustin de Loynes, maire de Nantes en 1803, et l'arrière grand-père de Michel-Augustin de Goyon.

Les noms Loynes et Luynes sont interchangeables en ce qui concerne Nantes.

Carrière[modifier | modifier le code]

Négociant-armateur, il arme pour le compte de la Compagnie de l'Asiento de 1702 à 1706 puis pour son compte personnel de 1713 à 1716. Il occupe un moment les fonctions de juge-consul des marchands à Nantes. Il acquiert une charge de conseiller-secrétaire du roi au Parlement de Bretagne en 1735.

Il possède treize navires dont deux affectés à la traite négrière[3].

Il place de l'argent dans d'autres armements, notamment ceux de Georges Richard de la Pervenchère, où son nom apparaît à 11 reprises[4].

Il profite de l'extension de l'aire de la traite négrière à l'océan indien, avec le développement des plantations de café sur l'île de la Réunion dans les décennies qui suivent l'expédition de Moka et les expéditions sur la côte ouest de Madagascar.

Il est l'un des premiers à utiliser les esclaves comme marins de bord. Ainsi à bord de la Louise, partie de Nantes en 1772, il y avait « 10 matelots noirs à l'armateur Augustin Deluynes »[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon site généalogique gw1.geneanet.org
  2. Acte de sépulture d'Augustin de Luynes (11 février 1765) : Saint-Nicolas, vue 34, cf. AMN Registres paroissiaux
  3. Plantin (cf. bibliographie)
  4. Jérôme Bonnet, 2003.
  5. [PDF]Nantes, la traite négrière et l’océan Indien au 18e siècle p. 6

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jérôme Bonnet, La famille Richard au XVIIIe siècle : l’exceptionnelle réussite économique et sociale par le grand commerce maritime, maîtrise d’histoire sous la direction de Guy Saupin, Université de Nantes, 2003, p. 175-176. Inédit.
  • C. Plantin, Répertoire des navires armés par la famille de Luynes pour son compte personnel de 1716 à 1783, maîtrise d'histoire, Université de Nantes.
  • Guy Saupin, « L’esprit d’entreprise dans le négoce nantais au 18e siècle : l’exemple des De Luynes », in: Guy Saupin et Jean-Luc Sarrazin (dir.), Économie et société dans la France de l'Ouest Atlantique, Presses universitaires de Rennes, 2016
  • Généalogie de la famille de Loynes, seigneurs du Morier, de La Motte, de Maison-Villiers, d'Orès, de Genouilly, des Berceaux,... etc, Herluison, Orléans, 1895
  • Guy Richard, La noblesse d'affaires, Paris, 1974, réédition 1998, p. 50.

Articles connexes[modifier | modifier le code]