Auguste de Châtillon — Wikipédia

Auguste de Châtillon
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Léopoldine au livre d’heures (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Auguste de Châtillon, né le à Paris où il est mort le , est un artiste-peintre, sculpteur et poète français, membre avec Théophile Gautier, Gérard de Nerval et Arsène Houssaye de la « bohème du Doyenné ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Il débute au Salon de 1831 et peint des portraits, parmi lesquels ceux de Théophile Gautier et de Victor Hugo et sa famille, dont un du poète en compagnie de son fils François-Victor et un autre de sa fille Léopoldine. Il dessine les costumes pour Le Roi s’amuse de Victor Hugo en 1832 et peint les boiseries du salon de Gérard de Nerval. De 1844 à 1851, il vit aux États-Unis à La Nouvelle-Orléans.

À Paris, en 1855, il fait paraître un recueil de poèmes, Chant et poésie, qui sera deux fois augmenté et réédité[1]. Gautier dit de lui dans sa préface qu’« il concilie la simplicité et l’art, et ses chansons peuvent se brailler au cabaret et se soupirer au salon[2]. » Victor Hugo, dans un billet qu’il adresse au poète en 1869, écrit : « Il y a en vous quelque chose de la grâce facile de La Fontaine avec un charme de mélancolie de plus[3]. » Dans ce recueil où voisinent des pièces dans le style romantique et des chansons à la mode d’autrefois, des portraits de petites gens et des évocations de La Nouvelle-Orléans et de Montmartre, deux poèmes ont retenu l’attention de ses contemporains, À la Grand’Pinte et, surtout, La Levrette en paletot[4].

Auguste de Chatillon meurt misérablement, en 1881, dans un galetas de la rue Bréda à Paris[5].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sous le titre À la Grand'Pinte, poésies d'Auguste de Châtillon en 1860 et sous le titre Les Poésies d'Auguste Châtillon en 1866. Texte en ligne (1860) (1866).
  2. Préface, Chant et poésie, 1855, p. VIII.
  3. Lettre du 8 avril 1869, Correspondance, tome III, 1869-1873.
  4. Y' a-t-y rien qui vous agace
    Comme un' levrette en pal'tot !
    Quand y' a tant d' gens su' la place
    Qui n'ont rien à s' mett' su' l' dos ?

    J'ai l'horreur de ces p'tit's bêtes,
    J'aim' pas leurs museaux pointus ;
    J'aim' pas ceux qui font leux têtes
    Pass' qu'iz ont des pardessus.
     
    Ça vous prend un p'tit air rogue !
    Ça vous r'garde avec mépris !
    Parlez-moi d'un chien boul'dogue,
    En v'la-z-un qui vaut son prix !
     
    Pas lui qu'on encapitonne !
    Il a comm' moi froid partout ;
    Il combat quand on l'ordonne ;
    Et l'aut' prop' à rien a tout !
     
    Ça m' fait suer, quand j'ai l'onglée,
    D' voir des chiens qu' ont un habit !
    Quand, par les temps de gelée,
    Moi j' n'ai rien, pas même un lit.

    J'en voudrais bien crever une !
    Ça m' f'rait plaisir ; mais j' n'os' pas.
    Leux maît's ayant d' la fortune,
    Y' m' mettraient dans l'embarras.
     
    Ça doit s' manger, la levrette.
    Si j'en pince une à huis clos...
    J' la f'rai cuire à ma guinguette.
    J' t'en fich'rai, moi, des pal'tots !

    Les Poésies d'Auguste Châtillon, 1866, p. 328.
  5. Oliver de Gourcuff, « Auguste de Chatillon » in La Plume, 1er mai 1913, p. 662-664.

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