Attentats du dimanche des Rameaux en Égypte — Wikipédia

Attentats du dimanche des Rameaux
Image illustrative de l’article Attentats du dimanche des Rameaux en Égypte
La cathédrale patriarcale Mar Morcos à Alexandrie
Première attaque
Localisation Tanta (Drapeau de l'Égypte Égypte)
Cible Église
Coordonnées 30° 47′ 34″ nord, 31° 00′ 19″ est
Deuxième attaque
Localisation Alexandrie (Drapeau de l'Égypte Égypte)
Cible Cathédrale
Coordonnées 31° 11′ 54″ nord, 29° 53′ 59″ est

Date
Type Attentat-suicide, attentat à la bombe
Armes Ceintures explosives
Morts Tanta : 28
Alexandrie : 17
Total : 45
Blessés 136
Auteurs Tanta : Mamdouh Amin Mohamed Baghdadi
Alexandrie : Mahmoud Hasan Moubarak Abdallah
Participants 2
Organisations Drapeau de l'État islamique État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste

Deux attentats à la bombe sont perpétrés en Égypte le dimanche des Rameaux, , le premier peu avant 10 heures, près de l'église Saint-Georges (Mar Girgis) de la ville de Tanta, au nord du Caire ; une seconde explosion a lieu peu après 13 heures à l'entrée de la cathédrale patriarcale Saint-Marc (Mar Morcos) d'Alexandrie. La première attaque fait 28 morts et au moins 78 blessés, la seconde faisant 17 morts et 41 blessés. À la suite de ces attentats, le gouvernement égyptien annonce l'instauration de l'état d'urgence pour trois mois[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

La communauté chrétienne s’apprête à célébrer la Semaine sainte qui débute le dimanche avec le dimanche des Rameaux[2].

Alors qu'ils représentent environ 10 % de la population, les chrétiens d'Égypte sont la cible répétée de groupes armés, notamment l'État islamique avec l'attentat de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Caire du (vingt-sept morts et quarante-neuf blessés)[3].

Ces deux attentats se déroulent un peu moins de trois semaines avant la visite du pape François prévue les 28 et en Égypte[4].

Déroulement[modifier | modifier le code]

L'église Mar Girgis de Tanta

Peu avant 10 h, une bombe explose dans l'église copte Saint-Georges (Mar Girgis) située rue Alî Mubârak à Tanta, cinquième ville la plus peuplée d'Égypte à 94 km au nord du Caire[5]. Une bombe aurait été placée dans un siège à l'intérieur de l'église selon les médias officiels[6]. Alors que des célébrations avaient lieu à l'intérieur de l'église, l'explosion retentit. L'événement est retransmis en direct sur la télévision d'État. Les téléspectateurs peuvent entendre ainsi en direct l'explosion mais l'image se coupe instantanément[7]. L'explosion fait au moins 30 morts et 78 blessés[5],[6],[8],[9],[10].

Peu après 13 h (heure de Paris), une autre explosion a lieu à l'entrée de la cathédrale copte Saint-Marc (Mar Morcos), située dans le quartier d'al-Rami à Alexandrie[8]. Le pape copte Théodore II, qui y concélébrait la messe des Rameaux, a pu être évacué[10]. L'explosion fait 17 morts et plus de 40 blessés[10],[11].

After bombing in Alexandria

Revendication[modifier | modifier le code]

Les attentats sont revendiqués le jour même par l'État islamique via son agence de propagande Amaq[12].

Bilan[modifier | modifier le code]

La première explosion, à Tanta a fait 28 morts et 78 blessés. La deuxième explosion à l'Alexandrie a fait 17 morts et 48 blessés[13]. Le bilan de ces deux attaques monte à 45 morts et 126 blessés.[réf. nécessaire]

Enquête[modifier | modifier le code]

Profils des terroristes[modifier | modifier le code]

Le nom du terroriste d'Alexandrie est révélé le par le ministère de l'Intérieur, il s'agit de Mahmoud Hasan Moubarak Abdallah, un Égyptien né en à Qena, dans le centre du pays[14].

Le lendemain, c'est le terroriste de Tanta qui est formellement identifié : il se nomme Mamdouh Amin Mohamed Baghdadi, il est lui aussi Égyptien et né à Qena, en . Le ministère le présente comme le « cadre » d'une cellule djihadiste, dont il annonce l'arrestation de trois membres[14].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le président Abdel Fattah al-Sissi décrète l'état d'urgence pour trois mois[14]. Cinq ans après sa levée, c'est le retour d'une situation que les Égyptiens ont connu pendant 31 ans sous la présidence de Hosni Moubarak, de 1981 et 2012.[réf. nécessaire]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « L'Egypte en état d'urgence après deux attentats anti-chrétiens », sur ARTE Info (consulté le )
  2. « Égypte : une explosion près d'une église fait au moins 15 morts », sur europe1.fr, (consulté le ).
  3. (en) « Explosion hits Coptic church of St George in Tanta », sur www.aljazeera.com, (consulté le ).
  4. « Les condoléances du pape après l’attentat de Tanta en Égypte », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b « Egypte: attentat à la bombe près d’une église, au moins 13 morts », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b (en) « 21 Killed in Church Bomb Attack in Egypt’s Tanta », sur Egyptian Streets, (consulté le ).
  7. (en) « Moment of blast in Egyptian church caught on live TV » [vidéo], sur Al-Arabiya, (consulté le ).
  8. a et b « Egypte : une deuxième explosion intervient près d'une église copte, cette fois-ci à Alexandrie. Suivez notre direct », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  9. (en) « Deadly blast hits near church in Egyptian city of Tanta », sur Al-Arabiya, (consulté le ).
  10. a b et c « Égypte : deux attentats visant des églises... » sur 20minutes.fr (consulté le 9 avril 2017).
  11. « Attentats en Egypte: l'EI revendique les attaques des églises coptes », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. L'État islamique revendique les 2 attentats en Égypte, Le Figaro avec AFP, 9 avril 2017.
  13. « Attentats en Égypte: le bilan porté à 44 morts », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. a b et c « L’Egypte dit avoir identifié le kamikaze de l’attentat contre l’église de Tanta », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]