Attentat du 24 novembre 2015 à Tunis — Wikipédia

Attentat du 24 novembre 2015 à Tunis
Localisation Tunis (Tunisie)
Cible Bus de la garde présidentielle tunisienne
Coordonnées 36° 48′ 40″ nord, 10° 11′ 05″ est
Date
Type Attentat-suicide
Morts 12 (et 1 terroriste)
Blessés 20
Auteurs Houssem Abdelli
Organisations État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste

Carte

L’attentat du 24 novembre 2015 à Tunis est un attentat-suicide terroriste visant un bus de la garde présidentielle tunisienne, revendiqué par l'organisation terroriste État islamique et survenu à Tunis (Tunisie)[1],[2],[3].

Contexte[modifier | modifier le code]

Cet attentat a lieu une semaine après l'arrestation de 17 djihadistes qui prévoyaient un attentat de grande ampleur contre des hôtels et des commissariats[4].

Il a également lieu douze jours après le double-attentat de Beyrouth, onze jours après les attentats du 13 novembre à Paris et quatre jours après la prise d'otage du Radisson Blu de Bamako.

De plus, dans l'après-midi du , la décapitation de Mabrouk Soltani, un jeune berger de seize ans, dans les montagnes de Sidi Bouzid et attribuée à la phalange Okba Ibn Nafaâ — un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique — provoque l'indignation en Tunisie[5]. En réponse, des renforts policiers sont déployés aux alentours de Sidi Bouzid, et l'armée tunisienne lance une expédition sur le djebel Mghila, se soldant par la mort d'un militaire et d'un djihadiste[5].

Déroulement de l'attentat[modifier | modifier le code]

Le , durant l'après-midi, une explosion a lieu à bord d'un bus de la garde présidentielle, qui roulait sur l'avenue Mohammed-V, près de la Tour de la nation. Le bilan humain se porte à douze morts[2],[6] et dix-sept blessés[7].

L'état d'urgence est alors déclaré ainsi qu'un couvre-feu dans le Grand Tunis[2].

Le , l'agence Reuters revoit le bilan à la hausse, et rapporte treize morts et vingt blessés. L'agence attribue l'explosion à un kamikaze, en précisant qu'il aurait utilisé des explosifs militaires dissimulés dans son sac à dos. Il s'agirait alors du premier attentat-suicide perpétré dans la ville de Tunis[8].

Le , le treizième corps retrouvé sur le lieu de l'attentat est identifié : il s'agit du corps du kamikaze Houssem Abdelli, identifié grâce à un test ADN de sa mère[9].

Revendication[modifier | modifier le code]

Le , l'organisation terroriste État islamique revendique cet attentat[10].

Réactions diplomatiques[modifier | modifier le code]

États-Unis[modifier | modifier le code]

John Kerry, le secrétaire d'État des États-Unis, annonce, sans avancer de dates précises, que des négociations commenceront bientôt entre Washington et Tunis afin de mettre en place une coopération militaire, un partage des informations, et autoriser l'usage de drones informateurs en Tunisie[11].

France[modifier | modifier le code]

Le 24 novembre, un communiqué émanant de l’ÉlyséeFrançois Hollande étant en visite diplomatique à Washington — déclare : « Je condamne avec la plus grande fermeté ce lâche attentat qui vient de nouveau de frapper Tunis. La France est plus que jamais aux côtés de la Tunisie, de ses autorités et de ses forces de sécurité, dans ces moments douloureux » ; il assure que « À Tunis comme à Paris, c’est le même combat pour la démocratie contre l’obscurantisme », en référence à l'attentat venant de se dérouler à Tunis et aux attentats du 13 novembre à Paris[4],[12].

Nicolas Sarkozy, président du parti politique d'opposition Les Républicains, déclare : « Les Républicains condamnent avec la plus grande fermeté l'attentat qui a fait plusieurs victimes parmi la sécurité de la présidence de la République. Ils expriment leur solidarité avec le peuple tunisien durement touché. Nos pensées vont aux victimes, à leurs proches, et aux nombreux blessés »[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Tunisie : explosion d'un bus à Tunis », sur metronews.fr, (consulté le ).
  2. a b et c « Tunisie : au moins 14 morts dans l'explosion d'un bus de la sécurité présidentielle à Tunis », sur bfmtv.com, BFM TV, (consulté le ).
  3. « Tunisie : explosion à bord d'un bus de la sécurité présidentielle », sur europe1.fr, Europe 1, (consulté le ).
  4. a et b « Douze morts dans un attentat à Tunis, l'état d'urgence décrété », sur fr.news.yahoo.com, (consulté le ).
  5. a et b « Tunisie : colère et détresse après la décapitation d'un jeune berger par des jihadistes », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  6. « Tunisie : au moins douze morts dans l'explosion d'un bus », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  7. « Tunisie : 12 morts et 16 blessés dans un attentat contre un bus de la garde présidentielle », sur actu.orange.fr, (consulté le ).
  8. « L'attentat qui a fait 13 morts à Tunis commis par un kamikaze », sur fr.news.yahoo.com, (consulté le )
  9. « L'auteur de l'attentat de Tunis identifié : Houssem Abdelli », sur kapitalis.com, (consulté le )
  10. « Tunisie : l'État islamique revendique l'attentat de Tunis », sur tempsreel.nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le )
  11. (es) « Declaran estado de emergencia en Túnez tras explosión », sur es.finance.yahoo.com, (consulté le )
  12. « Tunisie : un bus de l'armée cible d'une attaque », sur fr.news.yahoo.com, (consulté le )
  13. « Les Républicains condamnent avec la plus grande fermeté l'attentat à Tunis », sur republicains.fr, (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]