Attentat de Sayyida Zeinab du 21 février 2016 — Wikipédia

Attentat de Sayyida Zeinab
Image illustrative de l’article Attentat de Sayyida Zeinab du 21 février 2016
Vue de la mosquée de Sayyida Zeinab

Localisation Sayyida Zeinab (Syrie)
Cible Civils et miliciens chiites, armée syrienne
Coordonnées 33° 26′ 40″ nord, 36° 20′ 27″ est
Date
Type Attentat-suicide au véhicule piégé
Morts 134[1]
Blessés 180[1]
Auteurs 2 à 4 kamikazes[1],[2]
Organisations Drapeau de l'État islamique État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Attentat de Sayyida Zeinab du 21 février 2016

L'attentat de Sayyida Zeinab du a lieu lors de la guerre civile syrienne.

Prélude[modifier | modifier le code]

La mosquée de Sayyida Zeinab, située au sud de Damas, est un haut lieu de pèlerinage pour les chiites. Lors de la guerre civile syrienne, plusieurs milices chiites, telles que le Hezbollah, le Harakat Hezbollah al-Nujaba, la Saraya al-Khorasani, le régiment de l'imam Hassan al-Mujtaba, et plusieurs autres, sont déployées à Sayyida Zeinab pour protéger le lieu. Une milice irakienne se donne même le nom de régiment « Garant de Zeinab ». La protection de la mosquée est le motif le plus fréquemment invoqué par ces milices, venues d'Irak, d'Iran, du Liban et même d'Afghanistan, pour justifier leurs interventions en Syrie aux côtés des forces de Bachar el-Assad[1],[3].

Lors du conflit, Sayyida Zeinab devient la cible d'attentats menés par des groupes salafistes djihadistes. Le , une voiture piégée explose et deux kamikazes actionnent leurs ceintures explosives. Le bilan est d'au moins 45 morts et 110 blessés selon l'agence Sana et revu à la hausse à 71 morts, dont 42 miliciens pro-régime, et 29 civils, dont 5 enfants par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque est revendiquée par l'État islamique[4],[5],[6].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le , Sayyida Zeinab est à nouveau attaquée. Plusieurs explosions ont lieu à 400 mètres du mausolée[1]. La télévision d'État du régime syrien recense trois explosions et affirme que « les attentats ont coïncidé avec la sortie des écoles, tuant plusieurs élèves »[1],[2]. L'OSDH déclare de son côté : « Il y a eu une voiture piégée et deux kamikazes qui se sont fait exploser. Quant à la quatrième explosion, on ignore s’il s’agissait d’une bombe ou d’une autre voiture piégée »[2]. Dans sa revendication, l'État islamique ne fait quant à lui mention que de deux kamikazes[2].

Revendication[modifier | modifier le code]

L'attaque est revendiquée le jour même par l'État islamique. L'EI revendique également un autre attentat, commis le même jour à Homs et ayant fait 64 morts[1].

Bilan humain[modifier | modifier le code]

Le soir de l'attaque, la télévision d’Etat et l'OSDH donnent un bilan de 120 morts[7],[2],[8]. Le bilan de l'OSDH passe ensuite à 134 morts — dont 97 civils, 19 soldats et miliciens des FDN et plusieurs corps non-identifiés — et 180 blessés[9],[1],[10]. C'est alors l'attentat le plus meurtrier depuis le début du conflit syrien, dépassant l'attentat de Damas du 10 mai 2012, qui avait fait 112 morts dans le quartier de Qazaz et avait été revendiqué par le Front al-Nosra[2].

Références[modifier | modifier le code]