Attaque de Kafolo — Wikipédia

Attaque de Kafolo

Informations générales
Date
Lieu Kafolo
Issue Victoire des djihadistes
Belligérants
Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans
Commandants
Sidibé Ali
Forces en présence
Inconnues Plusieurs dizaines d'hommes[1]
Pertes
12 morts[1]
6 blessés[1]
1 mort[1]

Guerre du Sahel

Coordonnées 9° 34′ 60″ nord, 4° 18′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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Attaque de Kafolo
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Attaque de Kafolo
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Attaque de Kafolo

L'attaque de Kafolo se déroule le pendant la guerre du Mali. Il s'agit de la première attaque djihadiste en Côte d'Ivoire depuis l'attentat de Grand-Bassam en 2016[2],[3].

Prélude[modifier | modifier le code]

Du 11 au 24 mai 2020, une opération baptisée « Comoé » est menée contre les djihadistes par les forces armées burkinabées et ivoiriennes[2]. Cette opération aurait abouti à la destruction de la base djihadiste d'Alidougou, côté burkinabè[4], permis de tuer huit d'entre eux et d'arrêter 38 suspects[2].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Trois commandos venus du Burkina Faso traversent le fleuve Comoé à la nage[4] avant d'attaquer le poste mixte de l'armée et de la gendarmerie ivoiriennes à Kafolo, une localité de 2 000 habitants en Côte d'Ivoire située près de la frontière avec le Burkina Faso, non loin de la zone où s'est tenue l'opération « Comoé »[1],[2],[5]. Les combattants se replient ensuite sur leurs bases arrières situées au sud du Burkina[4].

Les trois chefs de la cellule sont Sidibé Ali, dit Sofiane, Sidibé Drissa et Abou Adama[4].

Selon des sources postérieures, le chef du commando était un certain Saïdou Sekou[6],

L'attaque n'est pas revendiquée, mais la katiba Macina du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans est suspectée d'en être à l'origine[5],[7],[3],[8]. Les cellules de combattants seraient dirigées par Sidibé Abdoul Rasmané « Abdramani » alias Hamza[4], l'un des lieutenants d'Amadou Koufa qui aurait été envoyé dans la zone pour y implanter la katiba Macina[9].

Il s'agit alors de la première attaque djihadiste en Côte d'Ivoire depuis l'attentat de Grand-Bassam en 2016[2],[3].

Pertes[modifier | modifier le code]

Le nombre des victimes varie selon les sources. Le 11 juin, l'état-major burkinabé donne un bilan d'au moins dix soldats tués et six blessés contre un mort du côté des assaillants[10],[5]. L'AFP indique qu'une première source ivoirienne fait état d'une « dizaine de victimes » chez les militaires contre un mort du côté des assaillants[2]. Une deuxième source ivoirienne parle de « douze morts dont onze militaires et un gendarme », ainsi que de « six blessés et deux disparus », tandis qu'une troisième source évoque neuf morts[2]. Une quatrième source, cette fois burkinabée, évoque « dix militaires et un gendarme tué, et deux autres portés disparus », ainsi qu'« un assaillant neutralisé »[2]. L'agence Reuters indique que selon un haut gradé de l'armée ivoirienne, le bilan est de 12 militaires tués, sept blessés et deux gendarmes portés disparus[10].

Une semaine après l'attaque, le bilan définitif est d'après RFI et La Croix de douze militaires et gendarmes tués, six blessés et un mort chez les assaillants[1],[8].

Suites[modifier | modifier le code]

L'armée ivoirienne mène des opérations de ratissage pendant deux semaines et arrête Sidibé Ali, dit Sofiane, un des trois chefs des commandos[4] ayant mené l'attaque de Kafolo, ainsi qu'une trentaine de suspects[4],[11]. Il serait un homme de main de Sidibé Abdramani[4].

De nouvelles attaques seront lancées à nouveau le 29 mars contre le poste avancé de l’armée de Kafolo (trois morts : un militaire des forces spéciales, un du bataillon de chasseur parachutistes et un civil, et cinq blessés dans les rangs de l’armée ivoirienne[6]), ainsi que, à peu près au même moment, contre un poste de gendarmerie à Kolobougou, dans le département de Téhini, plus à l’est le long de la frontière avec le Burkina (un gendarme tué)[9]. Elles auraient à nouveau été planifiées par Saïdou Sékou[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Amandine Réaux, La Côte d’Ivoire ciblée par les terroristes, La Croix, 16 juin 2020.
  2. a b c d e f g et h Côte d’Ivoire : une « dizaine » de soldats tués au cours d’une attaque djihadiste, Le Monde avec AFP, 11 juin 2020.
  3. a b et c Martin Mateso, Terrorisme en Côte d'Ivoire : "Une longue guerre s'annonce" dans la région, selon des spécialistes, France info, 18 juin 2020.
  4. a b c d e f g et h Attaque de Kafolo : les détails du coup de filet en Côte d’Ivoire, Jeune Afrique, 26 juin 2020.
  5. a b et c Côte d'Ivoire : attaque jihadiste contre un poste-frontière avec le Burkina, France 24 avec AFP, 11 juin 2020.
  6. a b et c « Terrorisme - Menace djihadiste : Du nouveau sur la dernière attaque de Kafolo, comment des jeunes locaux ont été recrutés », sur Linfodrome.ci, (consulté le )
  7. Pierre Pinto, Côte d’Ivoire: encore de nombreuses zones d'ombre après l’attaque de Kafolo, RFI, 12 juin 2020.
  8. a et b Pierre Pinto, Toujours beaucoup de questions après l'attaque de Kafalo en Côte d'Ivoire, RFI, 18 juin 2020.
  9. a et b « Côte d’Ivoire : nouvelles attaques attribuées à des jihadistes à Kafolo et Tehini, près du Burkina Faso – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  10. a et b Au moins 10 soldats ivoiriens tués dans une attaque près du Burkina Faso, Reuters, 11 juin 2020.
  11. Côte d'Ivoire : le chef du commando de l'attaque djihadiste de Kafolo capturé, Le Figaro avec AFP, 22 juin 2020.