Attaque de Boulikessi (2017) — Wikipédia

Combat de Boulikessi

Informations générales
Date
Lieu Boulikessi
Issue Victoire des djihadistes
Belligérants
Drapeau du Mali Mali Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans
Commandants
Abdoulaye Diallo †
Forces en présence
Inconnues Plusieurs dizaines d'hommes
3 pick-up[1]
Pertes
15 morts[2]
5 blessés[2]
3 prisonniers[3]
2 blessés[4]

Guerre du Mali

Batailles

Coordonnées 14° 47′ 37″ nord, 1° 18′ 13″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Mali
(Voir situation sur carte : Mali)
Combat de Boulikessi
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Combat de Boulikessi
Géolocalisation sur la carte : Monde
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Combat de Boulikessi

L'attaque de Boulikessi a lieu le pendant la guerre du Mali.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le , une patrouille de l'armée malienne, issue du GTIA Waraba[5], est attaquée à Boulikessi, une localité située aux abords de la frontière avec le Burkina Faso[6],[7]. Les djihadistes attaquent vers cinq heures du matin avec des motos et au moins trois pick-up[7],[8],[1]. Les soldats maliens sont mis en déroute, une vingtaine d'entre-eux trouvent refuge à pied au village burkinabé de Dambatousougou, d'autres se replient sur Mondoro[7],[8]. Des véhicules et une grande partie du matériel militaire sont brûlés ou emportés par les assaillants[6],[9]. Le commandant du détachement malien, le lieutenant-colonel Abdoulaye Diallo, est tué dans l'attaque[10].

Des combattants du MAA loyaliste sont également présents près de Boulikessi au moment de l'attaque, mais ils prennent la fuite sans combattre[9].

Après l'attaque, l'armée malienne envoie des renforts issus des GTIA Waraba et Debo sur place pour traquer les assaillants, tandis que les Français de l'Opération Barkhane dépêchent des hélicoptères[6],[5].

Revendication[modifier | modifier le code]

Peu après l'attaque, une source de sécurité régionale de l'AFP affirme qu'elle serait le fait du groupe Ansarul Islam, actif dans la région frontalière du Mali et du Burkina Faso[6],[11]. Cependant elle est finalement revendiquée le 9 mars par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans via les agences privées mauritaniennes Agence Nouakchott Information et Al-Akhbar[4],[12].

Les pertes[modifier | modifier le code]

Selon le ministère de la défense, le bilan de l'attaque est de 11 morts et 5 blessés dans les rangs de l'armée malienne[6]. Un habitant de Boulekessi fait quant à lui état de 13 soldats tués au média malien Nord Sud Journal[9]. Dans son rapport de mars 2017, l'ONU fixe le bilan à 15 morts et 5 blessés pour les militaires maliens[2]. De son côté, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans affirme ne déplorer que deux blessés dans ses rangs, avoir tué plus d'une dizaine de militaires maliens et détruit cinq véhicules[4],[12].

Trois soldats maliens sont également faits prisonniers à Boulikessi[3]. En octobre 2017, une vidéo montrant onze militaires maliens capturés entre juillet 2016 et mars 2017 est diffusé par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[13],[14],[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b MENASTREAM, JNIM released video from the attack on the Malian army camp in Boulikessi not far from the #BurkinaFaso border on March 5, 2017, twitter, 6 juin 2017.
  2. a b et c Rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali, Conseil de sécurité des Nations Unies, 30 mars 2017, p.7.
  3. a et b La liste des otages militaires maliens toujours en captivité, Sahel-Elite, 19 octobre 2017.
  4. a b et c Mali : l’attaque contre la base militaire de Boulikessi revendiquée par l’organisation jihadiste d’Iyad Ag Ghali, Jeune Afrique avec AFP, 10 mars 2017.
  5. a et b « Attaque de Bulkessi », sur fama.ml,
  6. a b c d et e Attaque meurtrière contre l’armée dans le centre du Mali, Le Monde avec AFP et Reuters, 6 mars 2017.
  7. a b et c Mali: attaque meurtrière à Boulikessi, à la frontière avec le Burkina Faso, RFI, 6 mars 2017.
  8. a et b Mali: 11 morts dans une attaque contre l'armée, Le Figaro avec AFP, 6 mars 2017.
  9. a b et c Mopti : Au moins 13 soldats maliens tués dans une attaque djihadiste à Boulekssi, Nord Sud Journal, 5 mars 2017.
  10. Soumaila T. Diarra, « Armée : Le Commandant Abdoulaye Diallo tombe les armes à la main », sur bamada.net,
  11. Mali : 11 militaires tués dans une attaque attribuée à des jihadistes, Jeune Afrique avec AFP, 6 mars 2017.
  12. a et b Mali: le «Groupe de soutien» jihadiste revendique l'attaque de Boulikessi, RFI, 10 mars 2017.
  13. Benjamin Roger, Mali : onze militaires retenus en otage apparaissent dans une vidéo, Jeune Afrique, 19 octobre 2017.
  14. Mali: des nouvelles de 11 otages maliens diffusées dans une vidéo, RFI, 18 octobre 2017.
  15. Mali: la principale coalition terroriste multiplie les opérations de propagande, RFI, 20 octobre 2017.