Astarac — Wikipédia

Astarac
Estarac

XIe siècle – XIIIe siècle

Blason
Blason des Comtes d'Astarac
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Astarac parmi les fiefs gascons au Moyen Âge.
Informations générales
Statut Ancienne circonscription
de la province de Gascogne
Capitale Mirande
Langue(s) Gascon

Entités suivantes :

L'Astarac ou Estarac[1] est une région naturelle située sur les départements actuels du Gers et des Hautes-Pyrénées ainsi qu'une ancienne circonscription de la province historique de Gascogne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Défini comme région naturelle[2], l'Astarac est situé en Gascogne, au sud du département du Gers et au nord des Hautes-Pyrénées. Longeant le plateau de Lannemezan, c'est un pays très vallonné, au sol argileux, traversé par plusieurs rivières dont la Baïse, l'Arrats et le Gers, permettant la formation de lacs artificiels comme le lac de l'Astarac.

Il partage ses frontières avec l'Armagnac au nord-ouest, la Rivière-Basse et la Bigorre à l'ouest, le Magnoac (des Quatre-Vallées) au sud-est, le Savès à l'est. Il regroupe les villes de Mirande, Masseube, Miélan, Pavie, Idrac-Respaillès, Castelnau-Barbarens, Berdoues-Ponsampère, Mont-d'Astarac, Miramont-d'Astarac, Laas d'Astarac, Fontrailles.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'Astarac est une région à l'habitat dispersé.

Économie[modifier | modifier le code]

C'est une région dans laquelle on pratique principalement l'élevage.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armoiries du comté d'Astarac se blasonnent ainsi : écartelé d'or et de gueules.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Astarac, au Moyen Âge Asteriacum, Asteirac, est a priori, comme son homonyme Estirac, un nom de domaine gallo-romain fondé sur le nom local Aster (Uciando Aster, Dato Aster, Sancio Aster, Atton Aster sont des noms de personne documentés, les trois premiers en Bigorre, le quatrième à Lézat-sur-Lèze). Le village d'Asté près de Beaucens, est un ancien Aster. Le linguiste Joan Coromines rapproche ce nom du mot biscayen azterren 'racine, fondement'.

Histoire[modifier | modifier le code]

Protohistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Moyen Âge tardif[modifier | modifier le code]

Carte des fiefs de Gascogne vers 1150.

La bastide de Mirande, construite en 1280, devint la capitale du comté d'Astarac en 1297. En 1307, le Comte Bohémond d'Astarac tenait le château de Renso, où fut construite la bastide de Tournay dans les Hautes-Pyrénées. Il tenait ainsi un nœud stratégique entre la Bigorre et le comté d'Aure, sur la rivière Arros face au château de Mauvezin. Le comté d'Astarac était divisé en quatre châtellenies, à savoir : les châtellenies de Castelnau-Barbarens, de Durban, de Moncassin et de Villefranche. Il comprenait, en outre, le perche de Mirande et divers lieux abbatiaux et hommagers.

La châtellenie de Castelnau-Barbarens[modifier | modifier le code]

La châtellenie de Castelnau-Barbarens comprenait Castelnau-Barbarens, Faget-Abbatial, Fanjaux, Grenadette, La Garde-Propre, Lartigolle, Lartigue, Mazéres, Pépieux, Pontéjac, Saint-Guiraud, Saramon et Sémézies (aujourd'hui, partie de Sémézies-Cachan).

La châtellenie de Durban[modifier | modifier le code]

La châtellenie de Durban comprenait Arbechan, Arcagnac, Artiguedieu, Aulin, Auterive, Bonnes, Boucagnères, Durban, Delempouy, Gramont, Gramoulas, Haulies, Labéjan, Lamazère, Lasséran, Lougarrané, Marseillan-d'Astarac, Mauvezin, Miramont, Vienau, Montarrabé, Orbessan, Plavés, Saint-Jean-le-Comtal, Sansan, Traversères, Vidaillan et Villeneuve.

La châtellenie de Moncassin[modifier | modifier le code]

La châtellenie de Moncassin comprenait Arroux, Arrouède, Attus, Aujan (aujourd'hui, partie de la commune d'Aujan-Mournède), Auriac, Auriaguet, Barcugnan, Belloc-Lapalu, Bernet, Bézues (aujourd'hui, partie de Bézues-Bajon), Bidore, Bieuzan, Chélan, Clarens, Clermont-Noble, Clermont-Propre, Duffort, Esclassan et Labastide (aujourd'hui, parties d'Esclassan-Labastide), Feissau, Fontarailles, Gaujan, Gaujac, Labarthe, Lacassaigne, Lacaze, La Garde-Noble, La Garde-Racané, Lembège, Lamothe (aujourd'hui, hameau de Pouy-Loubrin]), Lannabère, Lasserre-Berdoues (aujourd'hui, partie de Berdoues), Libou, Loubersan, Loucazau de Seillan, Loumassés, Lourties et Monbrun (aujourd'hui, parties de Lourties-Monbrun), Lasseube-Propre, Manas (aujourd'hui, partie de Manas-Bastanous), Maneat, Masseube, Maumus, Mongardin, Monlaur, Montané, Montaut, Mont-d'Astarac, Mont-de-Marrast, Mournède, Montastruc, Noilhan, Ponsampère, Ponsan-Soubiran, Pouy-Loubrin, Puységur, Saint-Arailles, Saint-Arroman, Sainte-Aurence (aujourd'hui, partie de Sainte-Aurence-Cazaux), Saint-Maur, Saint-Ost, Samaran, Sauviac et Theux (aujourd'hui, partie de Saint-Élix-Theux).

À Theux, le quartier du prieuré, dont la directe appartenait aux jésuites d'Auch, relevait du roi comme dépendance du prieuré de Sainte-Dode, dépendant jadis de l'abbaye de Simorre.

La châtellenie de Villefranche[modifier | modifier le code]

La châtellenie de Villefranche comprenait Aguin et Betcave (aujourd'hui, parties de Betcave-Aguin), Aussos, Baillasbats, Bellegarde, Cabas (aujourd'hui, partie de Cabas-Loumassès), Cachan (aujourd'hui, partie de Sémézies-Cachan), Lasseube-Noble, Meilhan, Monbardon, Moncorneil-Derrière et Moncorneil-Devant (aujourd'hui, parties de Moncorneil-Grazan), Monferran, Moulas, Pis, Saint-Blancard, Saint-Élix, Sarcos, Sère, Viola et Villefranche.

Perche de Mirande[modifier | modifier le code]

Mirande, Artigues, Arcoues, Bascous, Bazugues, Cuélas, Laffitte-Toupière, Pouyguillés, Respaillés, Sarragailloles, Saint-Clément, Saint-Élix, Saint-Jaymes, Saint-Martin, Saint-Hezart, Saint-Michel, Soulés et Valentées.

Lieux abbatiaux[modifier | modifier le code]

Les lieux abbatiaux dépendants du comté d'Astarac étaient : Faget, Gramoulas (commenderie), Idrac (aujourd'hui, partie d'Idrac-Respaillès), Lasserre-Berdoues, Mongausy, Ponsampère, Pavie, Pessan, Saramon, Seissan et Tachoires.

Lieux hommagers[modifier | modifier le code]

Les lieux hommagers du comté d'Astarac étaient : Arrouède, Atlas, Aussas, Cère, Chélan, Duffort, FontrailIes, Lacaze, Lamaguère, Laouméde, Loumassés, Marseillan, Mauvezin, Mazères-Campeils, Monbardon, Montagnan, Mont-d'Astarac, Orbessan, Ornézan, Ponsan-Soubiran, Pontéjac et Tirent (aujourd'hui, parties de Tirent-Pontéjac), Pouy-Loubrin, Saint-Arailles, Saint-Blancard, Saint-Guiraud et Sarcos.

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Composante de la province de Gascogne, l'Astarac désigne sous l'Ancien Régime :

- un comté tenu par la maison d'Astarac jusqu'au XVIe siècle, puis par les maisons de Foix, de Roquelaure et de Rohan-Chabot (liste des comtes d'Astarac) ;

- un archidiaconé, subdivision du diocèse d'Auch, qui s'étend au sud d'Auch, entre les vallées de l'Osse et de la Gimone ;

- une élection, circonscription financière dont le ressort recouvre imparfaitement les comtés d'Astarac et de Pardiac.

Culture[modifier | modifier le code]

Aire d'influence du gascon.

L'Astarac se trouve dans l'aire d'influence du gascon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Carte du Béarn de la Bigorre, de l'Armagnac et des Pays Voisins (1712) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84911718/f1.item.r=carte%20gascogne.zoom (On aperçoit clairement la dénomination du comté comme étant orthographié Estarac.
  2. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Dictionnaire des pays et provinces de France, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-367-1).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Guinaudeau, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconnes dans l'ancien comté d'Astarac entre le Xe et le XVIe siècle, vol. 1 (thèse d'histoire médiévale), , 469 p. (lire en ligne).