Arthur Meighen — Wikipédia

Arthur Meighen
Illustration.
Arthur Meighen dans les années 1920.
Fonctions
9e premier ministre du Canada

(2 mois et 27 jours)
Monarque George V
Gouverneur Julian Byng
Gouvernement 13e conseil des ministres
Prédécesseur William Lyon Mackenzie King
Successeur William Lyon Mackenzie King

(1 an, 5 mois et 19 jours)
Monarque George V
Gouverneur Victor Cavendish
Julian Byng
Prédécesseur Robert Laird Borden
Successeur William Lyon Mackenzie King
Chef du Parti progressiste-conservateur du Canada

(6 ans, 2 mois et 14 jours)
Prédécesseur Robert Laird Borden
Successeur Hugh Guthrie (Intérim)
Richard Bedford Bennett

(1 an et 27 jours)
Prédécesseur Robert James Manion
Richard Hanson (Intérim)
Successeur John Bracken
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Anderson (en) (Ontario, Canada)
Date de décès (à 86 ans)
Lieu de décès Toronto (Ontario, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti conservateur
Conjoint Isabel J. Cox (1882-1985)
Profession Professeur
Avocat
Banquier

Signature de Arthur Meighen

Arthur Meighen
Premiers ministres du Canada

Arthur Meighen (né le à Anderson (en) (Ontario) et mort le à Toronto) est un professeur, avocat, banquier et homme d'État canadien. Il est le 9e premier ministre du Canada, du au , puis exerce de nouveau cette fonction du 29 juin au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Né de parents fermiers, il fait ses études à l'Université de Toronto, dont il sort muni d'un B.A. en mathématiques. Il travaille ensuite comme professeur avant d'aller à Portage la Prairie, Manitoba, où il exerce à la barre. Son parcours politique débute peu après.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Meighen est élu député à la Chambre des communes du Canada pour la première fois en 1920 dans la circonscription de Portage sous les couleurs du Parti conservateur. Il devient rapidement célèbre par ses discours. En 1913, il crée un mouvement pour clore la discussion durant le débat sur l'aide navale et permettre au gouvernement de donner un quart du budget à l'Angleterre pour la construction de cuirassés (la décision est plus tard révoquée par le Sénat, en 1914).

Peu après, il rejoint le gouvernement du premier ministre Robert Laird Borden comme solliciteur général, un poste où il reste jusqu'en 1917. En 1915, il devient également consultant privé. En 1917, il est nommé brièvement secrétaire d'État et ministre des Mines. Quand le gouvernement de coalition se forme en 1917, Meighen est nommé ministre de l'Intérieur et surveillant-général des Affaires indiennes. Il occupe ce poste jusqu'en 1920, recevant entre-temps (en 1919) la charge supplémentaire du ministère des Mines (qu'il connaissait déjà).

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Lorsque le premier ministre Borden démissionne en 1920, le premier choix de la coalition comme successeur est William Thomas White, le ministre des Finances de 1911 à 1919. Cependant, White décline l'invitation faite par le gouverneur général du Canada, le duc de Devonshire, d'être nommé premier ministre. Devonshire demande alors à Meighen de diriger le gouvernement de coalition. Celui-ci accepte et le , il devient premier ministre.

Comme premier ministre, sa seule réussite est de convaincre le gouvernement britannique dirigé par David Lloyd George de ne pas renouveler l'alliance avec le Japon.

Mais le gouvernement de coalition devient très impopulaire au cours de l'année 1921 et, lors des élections de cette année-là, la coalition est battue par celle du Parti libéral du Canada et du Parti progressiste du Canada.

Chef d'opposition[modifier | modifier le code]

Meighen est lui-même battu dans sa circonscription de Portage la Prairie. Mais, il est réélu l'année suivante lors d'une élection partielle dans la circonscription de Grenville située dans l'est de l'Ontario. Il devient chef du Parti conservateur et chef de l'opposition.

Lors de l'élection de 1925, le Parti conservateur remporte un grand nombre de sièges sans parvenir à remporter la majorité absolue. Le premier ministre Mackenzie King reste en poste en s'associant avec le Parti progressiste. En 1926, un scandale au sein du ministère des Douanes et de l’Accise sonne le glas de la coalition entre les libéraux et les progressistes. Craignant une possible défaite du gouvernement dans un vote de défiance à la Chambre des communes, le premier ministre King demande au gouverneur général, le baron Julian Byng, de dissoudre le Parlement. Celui-ci refuse compte tenu du peu de temps écoulé depuis la dernière élection et du nombre plus important de sièges obtenus par les conservateurs. King démissionne et, le , le gouverneur général demande à Meighen de former un nouveau gouvernement.

Premier ministre de nouveau[modifier | modifier le code]

Son deuxième mandat comme premier ministre est compromise quasiment dès son entrée en fonction. En effet, King, toujours chef du Parti libéral, réussit à rallier assez de députés pour faire adopter une motion de confiance à la Chambre des communes, dès le troisième jour d'existence du gouvernement conservateur de Meighen. Meighen suggère alors au gouverneur général de dissoudre le Parlement, ce à quoi Byng se résout cette fois.

Victoire des libéraux[modifier | modifier le code]

Toutefois, la campagne électorale et l'élection se soldèrent par une « victoire surprise » du parti libéral qui obtient la majorité, Meighen étant lui-même à nouveau battu dans sa circonscription de Portage la Prairie. Ce nouvel échec le contraint à démissionner, à la fois du poste de premier ministre et de celui de chef du Parti conservateur, et à abandonner temporairement la vie politique. Son deuxième mandat aura duré moins de trois mois.

Meighen se lance alors dans les affaires en acceptant un poste de vice-président et chef du contentieux d'une maison de courtage et de placement de Winnipeg, la Canadian General Securities Limited. Cette dernière cherche à se développer et à s'établir à Toronto.

Sénateur[modifier | modifier le code]

En 1932, il est nommé au sénat, et joint le gouvernement du premier ministre R. B. Bennett comme chef du gouvernement au sénat et ministre d'État jusqu'en 1935. De 1935 à 1942, il est chef de l'opposition au sénat. En 1941, il redevient chef du Parti conservateur, après la défaite de Robert James Manion. Il démissionne de son siège de sénateur en 1942, et tente de se faire élire à la Chambre des communes dans la circonscription de York-Sud en Ontario. À la surprise générale, Meighen est battu, et se résout à démissionner du poste de chef du Parti conservateur et à se retirer définitivement de la vie politique.

Archives[modifier | modifier le code]

Il y a un fonds d'archives Arthur Meighen à Bibliothèque et Archives Canada. Il est composé de 27,6 mètres de documents textuels[1].

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]