Arthur Giovoni — Wikipédia

Arthur Giovoni
Fonctions
Député français

(10 ans et 25 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
Circonscription Corse
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire et IIe (Quatrième République)
Groupe politique COM
Maire d'Ajaccio

(2 ans et 5 mois)
Prédécesseur Eugène Macchini
Successeur Nicéphore Stephanopoli de Commene
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Moca-Croce
Date de décès (à 86 ans)
Lieu de décès 12e arrondissement de Paris
Parti politique PCF
Résidence Corse

Arthur Giovoni, né le à Moca-Croce, en Corse-du-Sud et mort le à Paris 12e, est un enseignant, résistant, compagnon de la Libération et homme politique français, membre du Parti communiste français. Il est maire d'Ajaccio de 1945 à 1947 et député de Corse de 1945 à 1955.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'instituteurs né le à Moca-Croce en Corse-du-Sud, Arthur Giovoni fait des études secondaires au lycée Fesch à Ajaccio et obtient une licence de philosophie à Aix-en-Provence en 1933[1].

Il adhère au Parti communiste en 1934 à Bastia où il a été nommé professeur adjoint. Il devient secrétaire du syndicat des professeurs adjoints en 1935-1936[2].

Après sa participation à la campagne de France en 1939-40, Arthur Giovoni est démobilisé en . Muté à Rodez en raison de son passé politique, il y entretient une activité clandestine contre le gouvernement de Vichy. Il rejoint la Corse pendant l'été 1942 et entre dans la clandestinité. Il contribue à la création du mouvement de résistance Front national avec Henri Maillot, alors que la Corse est occupée par les Italiens à partir du . Nommé lieutenant-colonel FFI, il préside le Comité départemental de Libération.

En , il prend contact avec Paulin Colonna d'Istria, chargé d'unifier les mouvements de résistance en Corse.

Le , l'insurrection est déclenchée en Corse alors qu'Arthur Giovoni se trouve à Alger. Il rejoint l'île le avec le nouveau préfet de la Corse, Charles Luizet. Il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire siégeant à Alger (1943-1944), puis à Paris (1944-1945). Le 7 juillet 1944, il intervient à l'Assemblée consultative provisoire pour demander qu'André Gide soit emprisonné en raison de passages de son Journal où il mettait en doute la patriotisme des paysans français[3].

Après la guerre, il est élu maire d'Ajaccio (1945 - 1947), et député de la Corse aux deux Constituantes puis à l'Assemblée nationale (1945 - 1956). Il est membre du Comité central du Parti communiste français jusqu'en 1961 et reprend dans le même temps un poste de professeur de lettres classiques au lycée Paul-Valéry, à Paris.

En 1953, il épouse l'ancienne députée communiste Angèle Chevrin.

Il meurt le à Paris 12e[1],[4]. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise[5].

Hommage[modifier | modifier le code]

Un collège a été ouvert en son honneur à Ajaccio en remplacement de l'ancien collège Finosello.

Décorations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hélène Chaubin, « Arthur GIOVONI », sur resistance-corse.asso.fr (consulté le ).
  2. Jean Maitron, Antoine Olivesi, « GIOVONI Arthur, Désiré », sur maitron.fr.
  3. Débats de l'Assemblée consultative provisoire (Alger, 7 juillet 1944), question n°27. in : André Gide. Journal 1939-1942. NRF Gallimard, 1946, Appendice II, pp. 200-202.
  4. Relevé des fichiers de l'Insee.
  5. a et b « Arthur GIOVONI », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]