Aridamérique — Wikipédia

Aridamérique

Aridamérique et Aridoamérique (« Aridamérica » et « Aridoamérica » en espagnol) sont les noms donnés à la vaste zone culturelle et écologique qui s'étend au nord-ouest de la Mésoamérique et qui se distinguait de cette dernière par son climat très aride.

Avant la colonisation européenne de ces territoires, elles[Qui ?] ont très peu favorisé le développement de l'agriculture et de la sédentarisation[1]. En conséquence, les peuples aridoaméricains étaient en très grande majorité des chasseurs-cueilleurs nomades[2] ; ils interagissaient beaucoup moins les uns avec les autres que les peuples mésoaméricains et leurs traditions culturelles étaient donc beaucoup plus diverses[3].

Historiographie[modifier | modifier le code]

Le terme d'Aridoamérique a été inventé par Paul Kirchhoff en complément de sa définition de la Mésoamérique et de l'Oasisamérique[4]. Cependant, à la différence de cette aire culturelle nettement marquée par de nombreuses caractéristiques communes à tous les peuples mésoaméricains, l'Aridoamérique n'a pas de forte unité culturelle. En effet, sa fonction initiale était essentiellement de distinguer les cultures mésoaméricaines de celles qui s'étaient développées plus au nord.

Avant Kirchhoff, Alfred Kroeber avait englobé cette région dans le Sud-Ouest (Southwest). Ce terme qui est plus employé en anglais, implique alors l'imposition d'une perspective géographique centrée sur les États-Unis. Cependant, les archéologues mexicains ont discuté du concept de cultures du Sud-Ouest, pour des raisons politiques évidentes, en argumentant que « le Sud-Ouest historiquement a toujours été le Nord ».

La création de ce concept moins cohérent et moins approfondi ultérieurement que celui de Mésoamérique est davantage liée à la méconnaissance des peuples qui ont habité cette région avant l'arrivée des Européens, plutôt que d'une unité culturelle particulièrement remarquable[5].

Caractéristiques culturelles[modifier | modifier le code]

Les peuples d'Aridoamérique, en raison du contexte écologique généralement aride dans lequel ils vivaient, étaient plus isolés et réduits en nombre que ceux de Mésoamérique. Leurs interactions politiques, culturelles et économiques étaient donc beaucoup moins soutenues et durables que celles des Mésoaméricains. Cela explique la grande diversité des traditions culturelles des peuples aridoaméricains[3].

Les peuples aridoaméricains, en raison du climat généralement aride, ont rarement et peu développé d'agriculture, et sont restés en très grande majorité des chasseurs-cueilleurs très peu carnivores et nomades[6].

Géographie[modifier | modifier le code]

L'Aridoamérique s'étend :

Il s'agit d'une zone d'une grande diversité écologique, mais principalement aride ou semi-aride.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. López Austin et López Luján 2001, p. 27.
  2. López Austin et López Luján 2001, p. 28.
  3. a et b López Austin et López Luján 2001, p. 29.
  4. Paul Kirchhoff, “Gatherers and farmers in the Greater Southwest : a problem in classification”, American Anthropologist, 56 (Special Southwest Issue), 1954, p. 529-550, repris par G.B. Nabhan, « Native crop diversity in Aridoamerica: conservation of regional gene pools », Economic Botany, 39/4, October 1985, p. 387-399.
  5. López Austin et López Luján 2001, p. 29-30.
  6. López Austin et López Luján 2001, p. 27-28.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]