Aquitano-roman — Wikipédia

L'aquitano-roman (ou vasco-roman) est une forme de transition du latin populaire qui s'est développée en Aquitaine protohistorique, à l'image de la romanisation des Gaulois pour la formation du gallo-roman.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le territoire Aquitania.

Le triangle formé par les Pyrénées, l'océan Atlantique et la Garonne est nommé Aquitania par Jules César. Les peuples de ce territoire parlent l'aquitain, ou proto-basque. La romanisation de ces peuples entraîne la formation d'une langue romane, nommée aquitano-romane par certains[1],[2], conservant un substrat aquitain.

La romanisation a commencé dans les villes, avant les campagnes. Après la fin de l'empire romain d'Occident au Ve siècle, l'évolution linguistique conduira au fil des siècles aux parlers gascons et béarnais situés entre les Pyrénées, l'océan Atlantique et la Garonne (puis l'Ariège vers les Pyrénées). Un ensemble linguistique, d'origine aquitano-romane, qui a en commun ce substrat aquitain.

Etudes[modifier | modifier le code]

Les études de philologie, de toponymie, et d’épigraphie (latine surtout) concernant des inscriptions aquitaines de l'Antiquité, ont montré[3] que l’aquitain est apparenté aux langages proto-basques.

L’étude de documents (monnaies) du VIe siècle montre la présence dans le texte de traits caractéristiques du gascon[4].

L'ancien gascon des textes de la deuxième partie du Moyen Âge (à partir du XIIe siècle) fait l'objet de travaux de recensement pour établir des bases de données électroniques.

Le linguiste Gerhard Rohlfs a publié[3] les mots apparentés en basque et gascon, notamment dans les domaines de noms de plantes, noms d'animaux, terminologie pastorale, configuration du terrain. En conclusion, le gascon et le basque partagent de nombreux mots pré-latins.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Lartigue, Gasconha : lenga e identitat, Orthez, Per Noste, , 143 p. (ISBN 978-2-86866-079-4, BNF 42359073).
  2. Biarn Toustèm, Guide de conversation : français-béarnais, Oloron-Sainte-Marie, Edicioos Deras Houndaas, 34 p., p. 12.
  3. a et b Gerhard Rohlfs, Le Gascon : Études de philologie pyrénéenne, Tübingen; Pau, Verlag Max Niemeyer ; Marrimpouey Jeune, coll. « Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie », , 2e éd. (1re éd. 1935), 252 p. (ISBN 9783484520257 et 3484520256, OCLC 3345494, lire en ligne).
  4. Jean-Pierre Chambon & Yan Greub, « Note sur l'âge du (proto)gascon », Revue de linguistique romane 66 (2002), 473-495

Articles connexes[modifier | modifier le code]